Lou
1 an plus tôt, en bas de mon appart...
Wouah. J'en reviens pas. Il m'a embrassée. Et je ne l'ai pas repoussé.
Je passe doucement ma main sur mes lèvres, regardant la voiture de Tewis s'éloigner, et remonte jusqu'à chez moi.
La sensation de ses lèvres sur les miennes me semblait tellement familière.
Je passe la porte tout en me triturant les méninges, essayant de me rappeler de cette après-midi et de ce que cette sensation me rappelle.
Mais impossible de me souvenir.
– Ma chérie, tu es là, murmure ma mère.
Sa voix est de plus en plus faible, son teint livide.
Elle se lève difficilement du canapé et m'enlace doucement.
Je lui rend son câlin, les larmes aux yeux.
Elle est atteinte d'une maladie rare qui la vide de ses forces depuis quelques mois.
Incurable, selon tous les médecins à qui on a fait appel. Ils ne savent pas combien de temps il lui reste.
Alors, chaque jour est un combat pour elle, mais aussi pour moi. Un combat contre ma peur qu'elle disparaisse. Mais j'essaie de rester forte, et de profiter de chaque moment avec elle. C'est le plus important.
– Alors, comment s'est passée ton après midi avec ce garçon ?
– Plutôt bien. Mais fatigante.
Et tellement perturbante. Je ne sais plus quoi penser de Tewis entre sa gentillesse, son ton froid et sa réaction à la boîte. C'était pour me défendre, mais bon. Il était tellement violent et emplis de haine. Qu'est-ce qui me prouve qu'il ne me fera pas du mal à moi aussi ?
– Tant mieux. Vous avez fait quoi ?
– Euh...je me racle la gorge, on a été dans une sorte de boîte...ouvert le jour. Et on a dansé.
– Oh super ! C'est original. Ce garçon me plaît bien.
Mais on a aussi bu.
J'ai bu.
Beaucoup. Jusqu'à vomir et oublier une partie de mon après midi.
Je n'aurai jamais dû faire ça, merde. Ce type a une mauvaise influence sur moi.
Je me force à sourire.
– Oui, génial.
– Quand est-ce que je le rencontre ?
– Qui ?
– Et bien, ce garçon !
– Oh...jamais, on...je ne vais plus le voir. Tu sais, je t'ai dit que c'était pour qu'il me laisse tranquille. Et il s'appelle Tewis.
Elle laisse une pause, plaque ses mains sur ses hanches et me regarde de ses grands yeux.
– Mmm, je vois bien ton regard, ma fille. Et je suis certaine que je vais être amenée à le rencontrer.
Je secoue la tête en riant et vais dans ma chambre. C'est incroyable ce que les mères peuvent se faire comme idées.Tewis
Je rentre chez moi en bus après avoir rendu sa voiture à Steeve, toujours surpris de ce qu'il s'est passé en bas de chez Lou. Et avant aussi. Et du fait que, malgré tout, elle veuille que je la laisse tranquille.
Je dois respecter son choix, en plus, on a fait un marché. Mais...elle a pourtant dit qu'elle avait passée un super moment. La politesse, certainement.
Et merde.
Pourquoi je me prends la tête pour cette fille de toute façon ? C'est personne. Vraiment personne.
C'est juste que...ses lèvres putain. Elles sont magnifiques, pleines et j'ai tellement envie d'elles autour de ma queue.
C'est tout. Du désir sexuel, rien de plus.
J'adhère à cette idée quand ma porte s'ouvre à la volée et que mon père entre, chancelant.
Quel connard.
Il me regarde et dans ses yeux, je vois l'homme d'autrefois. Celui qui m'a élevé. Celui que j'ai aimé plus que tout. Que j'admirais.
Et aussi celui qui l'a tuée.
Mais enfaite c'est toujours le même enfoiré.
– Qu'est-ce que tu fous là ?
– Je...suis désolé fils. Pour tout.
– J'men fou. Dégage.
– Je...
– Dégage !
Il baisse les yeux et sort lentement, très lentement, de ma chambre.
Putain ce que je le déteste. Je vais le frapper.
Mon corps se lève sans trop que j'y réfléchisse, et en quelques secondes, je suis dans la cuisine, là où il est toujours.
Mais, au lieu de le trouver assis avec son habituel verre de scotch devant lui, je le trouve avachi sur la table. Et il pleure, ce con.
Sérieux, il pigne.
Et ça me donne encore plus envie de le tabasser. Jusqu'à ce que je remarque ma mère près de lui. Tellement affligée et perdue. Elle ne sait plus quoi faire avec lui, ça se voit. En même temps, qui pourrait, sérieux ?
Ce mec est insauvable.
En tout cas, ma mère est là, encore une fois, à essayer de le consoler. Et elle a pas besoin d'une scène. Pas maintenant.
Elle lève les yeux et quand son regard plonge dans le mien, je remarque qu'elle pleure elle aussi, putain. Elle ne mérite tellement pas de souffrir à cause d'un connard comme lui. Elle retient sa respiration et souffle :
– Tewis...
Un joint. J'ai besoin d'un putain de joint. Je fais demi-tour sans lui répondre et retourne dans ma chambre.
Je mets la musique à fond et quand j'entends ma mère protester, j'augmente encore le son. Puis je m'assois sur mon lit, attrape ma came, et commence à rouler mon joint.
La première taffe me fais tellement de bien que je ferme les yeux, profitant de cet instant merveilleux. Et petit à petit, mon corps se fait lourd et je commence à flotter.
Et je m'endors, sans même finir mon joint.
Mais ça fait tellement de bien, de dormir profondément. Ça ne m'était pas arrivé depuis si longtemps.
Mais bien évidemment, je suis réveillé peu de temps après par la sonnerie de mon téléphone.
Quel connard m'appelle maintenant, sérieux ?
J'attrape mon appareil et regarde qui peut bien m'emmerder.
C'est Steeve. Je viens de le quitter, il veut quoi ?
– Allô ?
– Salut mec. Je suis devant chez toi.
Une bonne soirée en perspective.
– J'arrive.
J'attrape mon blouson, glisse mon téléphone dans ma poche, et traverse la maison.
Mon père me demande ce que je fais, mais je ne lui réponds pas et sors dehors. Steeve m'attend au volant de sa voiture, la musique à fond. Je rentre côté passager et cris :
– On va où ?
– Un pote organise une soirée. Ça va te plaire, t'inquiète.
– Ok.
Il démarre et demande :
– Et au faite, avec Lou ?
– Bah quoi ?
– Vous avez...?
Je lui lance un regard noir et grogne que non. J'en peux plus d'entendre parler de cette fille. Ni de penser à elle. Je lance un sourire complice à Steeve et ajoute :
– Et de toute façon, je compte bien oublier jusqu'à son existence ce soir, mon pote.
– T'as bien raison. Mais je l'aime bien.
– Rien à cirer.
Il éclate de rire et lève les mains.
– Ok ok, j'ai compris.
On arrive 20 min plus tard devant une baraque à 3 étages. Je lâche un sifflement.
– Eh ben.
Steeve me regarde en souriant et répond :
– Et je te dis pas le nombre de chambres qu'il y a. Ni le nombre de nénettes.
– Ça va être une soirée d'enfer, je le sens.
On sort de la voiture, excités comme des puceaux. On court presque pour entrer dans la maison du sexe.
Quand je passe la porte, la musique me broie les oreilles et la foule se presse autour de moi.
Mais c'est cool. On traverse tout les deux le couloir, en tchéquant quelques mecs.
Quand on entre dans la salle, la foule se fait encore plus compacte.
Je relève la tête, à la recherche d'un truc à boire. Steeve me fourre un gobelet dans les mains pendant que je croise le regard d'un fille en face.
Brune, yeux verts et tâches de rousseurs. Fringuée d'une robe qui met ses nichons en valeur et laissant même apercevoir un bout de son string, elle est magnifique.
Elle est au lycée, je crois.
Nélie. Quelque chose comme ça.
On a couché ensemble. Si je me souviens bien. Un sacré coup, cette nana. Elle sourit quand elle comprend que je la reconnais et me fait un signe de la main.
Je la désigne de la tête et annonce à Steeve que je vais m'absenter un moment. J'enfile mon verre et me dirige vers elle. Son sourire s'élargit et quand je m'approche, et elle se retourne pour se diriger vers un couloir plus sombre. Ce qui me laisse tout le loisir de mater son cul. J'avais oublié à quel point elle était bonne, putain.
Ma queue commence déjà à durcir, à voir ce boule se déhancher comme ça devant moi. Elle s'arrête soudain et s'adosse contre le mur, un sourire aguicheur aux lèvres. Je laisse mon regard se promener sur son corps encore un peu avant de m'approcher d'elle, et de lui faire comprendre à quel point j'ai envie d'elle.
– Y'a une chambre juste là, souffle-t-elle.
– Alors allons-y.
J'attrape sa main et nous dirige vers la première porte. Elle entre à ma suite et commence à se déshabiller lentement.
Ça, c'est ma vie.
Désirer des filles. Être désiré encore plus. Et puis, les baiser. Pas de me prendre la tête pour une nana à deux balles.
Merde. C'est pas le moment de penser à elle.
Je secoue la tête, et me concentre sur cette fille maintenant nue devant moi.
Pas de prise de tête. Juste moi et elle, baisant comme des fauves. Elle, criant plus fort à chaque fois que je m'enfonce en elle. Moi, désirant aller encore plus profondément à chaque coup de bassin.
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Reviens moi
RomanceLou, 16 ans, a une façon bien à elle de tourner la page sur son passé. Et elle est persuadée d'avoir la bonne méthode. Mais a-t-elle vraiment oublié son amour ? C'est ce qu'elle va découvrir quand son passé va refaire surface. Ceci est peut-être un...