Lou
1 an plus tôt...
Déjà février. Ça fait plus d'un mois que je n'ai pas eu de nouvelles de Tewis.
J'ai passé les vacances de noël avec ma mère, alors fin décembre est passé assez vite. Janvier a été plutôt tranquille, sans Tewis dans les parages. J'ai essayé au maximum de ne pas penser à lui, et j'ai plutôt bien réussi.
Et puis, je me suis vachement rapprochée d'Antoine.
On s'est revu plusieurs fois et on passe toujours des bons moments. Mais, en tant qu'amis, même si Tessa le soupçonne toujours de vouloir plus. Ma mère quant à elle, a des hauts et des bas, mais rien ne l'empêche d'essayer de me trouver un mec, même si je lui dis que ce n'est pas du tout ce que je veux pour l'instant.
Enfin, c'est un samedi soir normal, et c'est bientôt l'heure de l'émission de rénovation qu'on regarde chaque semaine. Et puis...
Mon téléphone vibre et m'interrompt dans mes pensées. C'est un message de Tessa.
Lou, je sais que tu voulais pas venir à la soirée de ce soir, mais faut que tu te pointes, là.
Je lui réponds, alarmée :
Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Elle me renvoie un message dans la seconde :
C'est Tewis. Il est défoncé et il s'est battu avec un mec. Il l'a sacrément amoché et personne n'arrive à le calmer. Et, crois le ou non, c'est toi qu'il appelle. Alors viens, s'il te plaît, tu peux peut-être le résonner.
Wouah. Je mets du temps à digérer ces informations. Pourquoi est-ce que Tewis m'appelle moi ?
Mais, je n'hésite que quelques secondes. Il faut que j'aille vérifier qu'il ne soit pas blessé. Et essayer de le calmer, si je peux.
J'attrape mon téléphone, tape vite fais mon message et sors en trombe de ma chambre.
J'arrive. Envoie l'adresse.
Je cours dans le salon, prend mon manteau et mon sac et crie :
– Il faut que j'y aille, désolée maman ! Tess a un problème !
Je n'attends pas sa réponse et claque la porte derrière moi, étrangement inquiète pour ce mec que je ne connais presque pas.
Heureusement, la maison où a lieu cette "putain de gigantesque soirée", si je reprends les termes de Tessa, n'est qu'à quelques minutes. Et les bus circulent encore.Tewis
Mes phalanges craquent sur le visage de ce mec, et le plaisir m'envahit immédiatement. J'avais oublié à quel point j'aimais me battre. Je vois flou et des étoiles dansent devant mes yeux, et en plus, je tiens à peine sur mes jambes, mais je suis quand même capable de mettre une raclée à ce type. Pour qui il se prend, à me dire que c'est de ma faute si ma sœur est morte ? Il connaît rien à ma vie, ce con.
Je le frappe une seconde fois, et il tombe à genoux. Il essaie de se défendre mais je le bloque conte le mur et lui assène encore des coups.
Ah et puis sa gueule de connard là, ça me met encore plus en colère
Un attroupement se forme autour de nous, et certains mecs essaient de me faire lâcher ce con, mais personne ne pourra me stopper. Je les envoie tous à terre les uns après les autres et, étant donné ma réputation, certainement, ils n'osent pas m'attaquer à plusieurs.
Je crois que je cris, pendant que d'autre se tentent à me calmer, mais je ne sais pas trop ce que je dis.
Tout ce que je sais, c'est que je veux écraser ce con. Et que Lou soit là. Je sais même pas pourquoi mais, de toute façon, cette deuxième envie est hors de portée.
Je suis de nouveau seul avec cette pourriture et je lui donne encore quelque coup de pieds, puis je m'accroupis pour être face à son visage ensanglanté.
Je le lui relève en attrapant ses cheveux.
– J'espère que t'as compris, bouffon.
Je le lâche et sa tête retombe lourdement au sol.
Il faut que je me calme. J'ai tellement de haine pour ce mec que je pourrais le tuer.
Plus personne n'est dans le jardin.
Tout le monde a déserté, même les « potes » de ce mec.
Je devais vraiment faire peur pour que tout le monde ai fuit à ce point.
J'attrape une bouteille de whisky à moitié pleine par terre, en prend une grande goulée, et vais me poser sur une chaise dans le fond du jardin. Personne ne viendra me déranger ici. Je bois à la bouteille d'une main, tandis que je sors un joint de ma poche, ainsi que quelques grammes de coke de l'autre.
Ça devrait calmer ma colère.
Mais, avant que j'ai pu faire quoique ce soit, une fille s'approche de moi. Elle me dit quelque chose, mais je ne sais pas qui sait.
Pas du tout mon style.
– Si t'es venu là pour te faire baiser, tu peux dégager, je crache.
– C'est magnifique l'estime que t'as pour les femmes mais, non, ce n'est pas pour ça.
– Ah, parce que tu veux me faire la morale en plus ?
Je me lève brusquement et titube vers elle.
– Je suis déjà enragé, alors dégage.
– Je me suis juste dit que t'avais besoin d'un peu de compagnie.
– C'est Lou que je voudrais voir ok ? Lou et pas une pétasse comme toi.
Bordel, mon cerveau débloque.
– Je...
Elle recule, les larmes aux yeux et pars en courant.
Moi, je me rassoie sur ma chaise, et continue ce que j'avais commencé. Je reste là pendant ce qui me semble des heures, jusqu'à ce que ça me monte au cerveau et que je sois dans un état de transe. Ma colère s'est enfin apaisée.
Soudainement, une petite main posée sur mon épaule et une voix murmurant mon prénom me sortent de ma léthargie. Je bondis de mon siège pour plaquer l'intrus sur l'arbre derrière. J'en profite pour me tenir contre lui, afin de rester debout.
Merde, un corps de femme ?
J'étudie les traits familiers qui me font face et me rend compte peu à peu que ce n'est autre que Lou. Ma poigne se relâche automatiquement et une partie de moi est soulagée de la voir. Tandis que l'autre est énervée.
Elle lève les mains sur les côtés de sa tête et annonce :
– Je viens en paix.
Bordel, c'est pas possible d'être si mignonne et sexy en même temps.
Je ne suis pas en état de me battre contre ce que je ressens, alors je mets de côté ma colère. De toute façon, je suis bien trop occupé par la présence de son corps contre le mien.
VOUS LISEZ
Reviens moi
RomanceLou, 16 ans, a une façon bien à elle de tourner la page sur son passé. Et elle est persuadée d'avoir la bonne méthode. Mais a-t-elle vraiment oublié son amour ? C'est ce qu'elle va découvrir quand son passé va refaire surface. Ceci est peut-être un...