Salut ! J'ai remarqué une petite baisse dans les votes et les vues pour le chapitre dernier, est-ce que les choses deviennent lassantes ? Ou bien alors c'est mon retard haha
En tout cas, je remercie beaucoup ceux qui prennent le temps de commenter et de voter à chaque fois (ils se reconnaitront ^^) vous me donnez vraiment envie de poster la suite à chaque fois ! J'espère que la suite sera à la hauteur de vos attentes !
Quelques jours après le Déclin.
Il pleuvait des cordes ce jour-là.
Des trombes d'eau s'abattaient sans répit sur la petite parcelle de terre où se tenaient les invités, mouillant le sol et inondant les caves souterraines. Des parapluies noirs et des habits noirs ; le thème de la journée ne semblait faire aucun doute.
Shizuo se tenait debout, la tête basse, les mains le long du corps et le regard vide, et ses pieds s'enfonçaient dans la terre meuble du cimetière. Devant lui se trouvait le cercueil de sa mère qui s'apprêtait à être mis en terre.
Simple, sans fioriture, bon marché ; ils n'avaient pas eu les moyens de lui offrir quelque chose de mieux.
À ses côtés, Kasuka regardait la scène d'un œil vide, semblant ailleurs, à des années-lumières de là. Lui non plus ne possédait pas de parapluie, et Shizuo regarda vaguement les autres personnes présentes les regarder avec peine et pitié.
Ils sont seuls maintenant.
Heureusement que l'aîné est majeur.
Vous pensez qu'on va quand même devoir s'occuper d'eux ?
C'était à prévoir, elle a toujours eu une mauvaise vie.
Le blond inspira et expira doucement. Sa colère, encore si vive et si présente, menaçait de prendre le dessus à tout instant. Mais si cela arrivait, là maintenant, il doutait sérieusement d'un jour être capable de regagner la confiance de son frère.
Il se rapprocha de lui et tenta de lui prendre la main. Kasuka se dégagea immédiatement, les yeux écarquillés.
Shizuo ne réessaya pas.
Il baissa la tête.
Après des mois de lente agonie et d'ignobles souffrances, leur mère était finalement décédée. Et aujourd'hui, Shizuo récoltait ce qu'il avait semé ; la haine de son frère était entièrement méritée, et l'eau qui tombait du ciel ne suffisait pas à laver son dégoût de lui-même.
Lorsqu'une femme arriva derrière lui, il ne remarqua sa présence que lorsqu'elle ouvrit la bouche.
- Toutes mes condoléances.
Il la regarda avec colère, des mots tranchants sur le bout de la langue. Sa tante n'était qu'une hypocrite, et il ne risquait pas de changer d'avis de sitôt. Où avait-elle été pendant toutes ces années, alors que leur mère se battait pour élever deux enfants seule sans aide? Deux boulots, peu de temps, un vie qui partait de travers, et c'était aujourd'hui que sa sœur se montrait ? À son enterrement ? Où se trouvait-elle lors de la lente agonie de leur mère, alors qu'elle avait lutté contre le cancer pendant près de quatre mois?
Et à présent, elle osait venir vers lui pour lui dire ça ?
Il se retint de toutes ses forces et ses poings tremblèrent.
- Merci, répondit-il, les dents serrés.
Elle lui fit un sourire.
- Tu as dix-neuf ans, n'est-ce pas ?
Il vit rouge.
- Je m'occuperais de Kasuka, tu peux faire passer le mot. Nous n'avons besoin de personne, et surtout pas de vous tous.
Des larmes de rage coulaient sur ses joues, se mêlant à la pluie qui tombait du ciel.
- Où étiez-vous tous lorsqu'elle avait besoin de vous ? Lorsqu'elle s'est retrouvée seule avec deux enfants ? Lorsqu'elle a appris que sa putain de tumeur au cerveau ne lui laissait plus que quelques mois ? Lorsqu'elle a commencé à perdre les pédales ? Hein ? Vous étiez où ?
Personne n'était là. Il n'y avait que lui. Il était seul, avec elle, pendant que moi...
Il tourna les talons puis prit la main de son frère. Ce dernier ne tenta pas de se dégager - il semblait amorphe, complètement à côté de la plaque -.
- Nous n'avons besoin d'aucun d'entre vous, répéta t-il. Alors partez d'ici, et ne revenez pas. Jamais.
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At the edge of our hearts || Shizaya
Hayran KurguShizuo X Izaya | Durarara | Univers Alternatif | Terminée Izaya n'aimait pas vraiment les nuits d'orage. Il se débrouillait toujours pour ne pas être seul dans ces moments là - quelques heures en compagnie d'un inconnu faisaient en général l'affair...