At the edge of our hearts || Shizaya

0.22 - Izaya

(Petit changement au niveau des sous parties : j'ai rajouté la partie de Shizuo pour le 0.21, donc j'ai également du tout décaler)

Des années après la Nuit.

– Bien, nous allons nous arrêter là pour ce matin. Nous reprendrons après la pause, bon appétit.

Le professeur rassembla ses feuilles, les tapota contre le bureau afin d'en faire un paquet compact, puis quitta la classe avant de refermer la porte derrière lui.

Presque aussitôt, un brouhaha ambiant empli la pièce et les élèves commencèrent à se lever.

Izaya, lui, regardait par la fenêtre d'un air endormi. Le menton négligemment posé dans le creux de sa paume, il observait l'équipe de foot se faire des passes sur le terrain sportif qui se trouvait au centre des bâtiments. Certains étaient plus doués que d'autre, mais ils possédaient tous un bon niveau dans l'ensemble.

Tout à coup, la porte arrière de la classe s'ouvrit brusquement, et Izaya n'eut qu'à regarder la grimace de la personne devant lui pour deviner de qui il s'agissait.

– Orihara-kun !

Shinra arriva à ses côtés avant de poser brutalement ses mains sur son bureau avec un air excité.

– Tu ne devineras jamais ce que j'ai fait hier soir ! Alors ? Alors ? Essaye de deviner !

Le brun haussa un sourcil.

– Tu viens de me dire que je ne devinerais jamais.

– Et bien en fait, personne ne pourrait deviner, ça c'est sûr... Mais toi ! Toi ! Toi, tu peux !

Il semblait impatient.

Izaya plissa les yeux.

– Ton père t'a enfin laissé l'aider ? supposa t-il.

– Tout juste ! Vraiment c'est effrayant. Et alors ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Hein ?

Il attendit quelques secondes avant de déclarer :

– J'imagine que tu as découpé quelqu'un ?

– Pas quelqu'un ! Un cadavre ! Il m'a offert un cadavre, affirma t-il avec un air fier.

Je vais vomir.

– Super. Content pour toi.

Une fille se leva dans l'allée, la tête basse, et s'avança vers la porte.

– C'était génial, continua t-il. J'ai réussi à extraire le cer –

Un grand bruit résonna, et lorsque Shinra s'écarta légèrement pour voir d'où cela venait, le brun put constater que la jeune fille était allongée par terre. À côté d'elle, trois autres élèves riaient bruyamment en la regardant.

– Incapable de faire quoi que ce soit sans se faire remarquer, hein ? fit l'un, ce qui entraîna une nouvelle vague d'hilarité.

Elle se releva doucement, exposant ses genoux sanglants – cela ne date pas d'aujourd'hui – puis rentra un peu plus sa tête dans ses épaules.

Shinra lui lança un regard en coin.

– Ça arrive souvent.

Izaya ne répondit rien, mais son regard était fixé sur le groupe. Il soupira, se leva en faisant racler sa chaise sur le sol, puis s'approcha de la fille. Les rires se turent presque aussitôt.

– Ça va ? demanda t-il simplement.

Elle sursauta, hocha rapidement la tête, puis fit un pas en arrière.

Derrière lui, il entendit une fille murmurer :

– Pourquoi Orihara-san se préoccupe d'une ratée pareille ?

Son père ou sa mère la bat. Elle se fait harceler à l'école. Son regard est vide, ses manches longues.

Il se retourna pour leur lancer un regard noir.

Elle veut mourir.

Lorsqu'il se retourna, la fille sortait déjà de la classe.

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Le lendemain, à la pause du midi, elle sauta du toit, s'écrasant sur l'asphalte au milieu de la grande cour.