Chapitre 14

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Après son rendez-vous avec Izaya, Shizuo est aux anges : ils se sont embrassés. Pourtant en rentrant chez lui, il fait la rencontre d'une femme hystérique qui le menace. après ça, il parle enfin avec Kasuka et ce dernier lui dit qu'il accepte d'aller voir une psychiatre. Le lendemain, Tom lui annonce qu'un certain Shiki souhaite le rencontrer. Mais lorsque cette dernière a lieu, le blond tombe sur une scène... qu'il n'aurait très certainement pas du voir.

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Shiki s'approcha de lui, une poche de glace dans la main, puis la lui colla sur la joue. Il eut envie de se reculer devant le changement de température, mais se retint. Leurs yeux se rencontrèrent et Izaya ne put s'empêcher de détourner les siens. La pièce était sombre et il avait l'impression que toutes ses sensations étaient décuplées. La peau du quarantenaire lui paraissait bien trop brûlante à côté du froid qui le faisait frissonner tout entier.

Il grimaça lorsque l'homme appuya davantage sur sa blessure, et ce geste rouvrit sa lèvre qu'il sentit saigner à nouveau. Shiki leva sa main, et du pouce, il recueillit la goutte qui longea son menton, puis effleura prudemment sa pommette. Le brun ne cilla même pas.

– Izaya..., commença t-il.

Mais un claquement résonna dans le silence de l'appartement, l'interrompant. Il fronça les sourcils un instant, mais Izaya ne le vit même pas.

Quand tout à coup, un clic lui fit ouvrir les yeux en grand.

Cette fois-ci, il tressaillit sans pouvoir s'en empêcher. Shiki le regarda, puis, semblant se rappeler de quelque chose, jura tout bas :

– Merde.

Il se recula de quelques centimètres avant de poser la glace sur le plan de travail juste à côté du brun.

– Haruya ?

Il ne répondit pas, continuant de regarder Izaya dans les yeux. De l'extérieur, il devait vraiment avoir une sale tête, il en était sûr.

Un homme apparut dans l'embrasure de la porte mais le brun ne lui lança même pas un regard et se contenta de tourner la tête dans l'autre sens. Une migraine commençait à poindre derrière ses yeux et il avait juste envie de s'allonger. Ses côtes le faisaient affreusement souffrir et il se demanda quand le médecin qu'avait appelé Shiki quelques instants plus tôt allait arriver.

Il voulait juste dormir jusqu'à pouvoir s'oublier lui-même.

– Et bien tu es là. Ça t'arrive de répondre quand on t'appelle ?

Izaya ferma les yeux, reconnaissant enfin la voix d'Akabayashi. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours dans les parages celui-là ? Lorsque le brun était plus jeune, il avait bien dû passer des heures entières à se disputer avec lui – jamais il n'avait pu le supporter plus de quelques instants, et il savait que ce dernier ne comprenait pas pourquoi Shiki l'appréciait autant.

Alors, lorsque sa voix résonna à nouveau, il fut étonné de déceler une certaine inquiétude.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Le brun ne put s'empêcher de relever la tête, légèrement curieux. Était-il perturbé par l'air sombre qu'arborait son ami, ou alors était-ce réellement de la préoccupation à son égard ?

Mais alors, il croisa l'œil que l'homme avait posé sur lui, et se figea en apercevant quelqu'un derrière lui. Son souffle se bloqua dans sa gorge, et la douleur de son ventre redoubla durant une seconde. Ses yeux s'écarquillèrent doucement, avec effroi, et ses mains agrippèrent durement le bar sur lequel il était assis.

At the edge of our hearts || ShizayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant