At the edge of our hearts || Shizaya

Chapitre 27

Izaya rentre en sécurité chez Shiki mais le comportement de ce dernier lui fait perdre pied : après des jours de séquestration il s'enfuit par la grande porte et erre quelques heures dans les rues. Vorona finit par le retrouver et ils échangent quelques mots mais très vite des hommes les interrompent et ils tombent inconscients.

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Lorsqu'il ouvrit les yeux, une nausée désagréable lui retourna l'estomac et il dut déglutir plusieurs fois pour la dissiper. Cette dernière lui sembla sèche et douloureuse mais le sifflement qui traversait son crâne l'inquiéta bien plus.

Il attendit quelques secondes pour que cette sensation disparaisse et alors qu'il s'apprêtait à relever la tête une voix l'obligea à rester immobile. Le brun se rendit compte que ses mains étaient attachées et qu'il se trouvait assis sur une chaise.

Encore.

– Un membre jap', sérieusement ? Il t'a recueilli comme une chienne et depuis tu remues de la queue devant lui ?

Dimitri.

Lui qui cherchait un moyen de pénétrer leur planque, il n'aurait jamais cru y retourner aussi vite.

– Ton regard, lui au moins, n'a pas changé. Tu peux bien essayer de te faire passer pour une assistante dévouée et innocente mais je te connais mieux que toi-même.

Il y eut un bruit de pas sur un sol en béton, et Izaya remarqua qu'il n'était pas dans la même salle que la dernière fois.

– Tu n'as même pas essayé de te teindre les cheveux.

L'esprit embrumé du brun se rendit enfin compte qu'il parlait russe depuis le départ mais soudain l'un des gardes placés derrière lui déclara :

– Monsieur.

Merde.

Il aurait bien aimé écouter leur conversation encore un peu mais l'un des hommes – leurs respirations lui apprirent qu'ils étaient plusieurs – devait avoir compris qu'il était réveillé. Il prit une inspiration discrète puis releva la tête.

Une douleur sourde résonnait toujours à l'arrière de son crâne.

Dimitri lui offrit un sourire puis se détourna de Vorona qui était assise, comme lui, sur une chaise de l'autre côté de la pièce. Il se rapprocha à grands pas.

– Je vois que mon évadé est réveillé. Tu n'as toujours pas appris à faire attention apparemment.

Si Vorona ne l'avait pas interpellé, jamais il n'aurait baissé sa garde. Le téléphone. Il le sentait encore dans la poche avant de son jean.

Mais avant qu'il ne pousse sa réflexion plus loin, un homme arriva à ses côtés, lui attrapa les cheveux – à l'endroit précis qui le faisait souffrir – puis lui décrocha un coup dans la mâchoire.

– Ça, c'est pour mes hommes.

Un autre.

– Ça, pour m'avoir tourné en ridicule.

Encore un.

– Et ça, pour te faire passer l'envie de recommencer.

Il lui lâcha les cheveux puis reprit sa place, hors de sa portée. Ils avaient appris leur leçon.

Izaya cligna les yeux, sentant sa nausée revenir, puis cracha un peu de sang. Il sentait une entaille dans sa bouche.

– Maintenant, continua Dimitri en se rapprochant, j'aimerai beaucoup savoir comment tu t'y es pris. Ils étaient deux, et tu étais seul et attaché.