At the edge of our hearts || Shizaya

Chapitre 23

Salut ! Désolée pour le retard, mais la fête de la musique m'avait achevée aha =) J'espère que vos examens se sont bien passés, en attendant je vous lache ce chapitre composé à 99% de fluff parce que dans le fond je ne suis qu'une immense guimauve (ptdrrr sérieusement Izaya et Shizuo sont si culculs dans cette fiction qu'est-ce que je fous ?)

N'hésitez pas à me donner vos avis, je vous fais des bisous !

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Izaya sombre. De plus en plus. Même en essayant de garder les pieds sur terre, il ne parvient plus à trouver quelque chose de suffisant pour le pousser à avancer. Une nuit, alors qu'un orage éclate, il se rend à l'évidence : rester loin de Shizuo pour le protéger était sans doute la chose à faire, mais lui ne pouvait pas. Ainsi, il se retrouve devant chez lui, glacé par la pluie.

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Shizuo avait dû le porter.

Lorsqu'il était arrivé devant le brun, il avait bien cru assister à une illusion – une de plus. Ses cheveux noirs, plaqués contre son front, cachait une bonne partie de son visage pâle. Quand la voix du blond avait résonné une première fois à travers le boucan des gouttes de pluie qui s'écrasaient contre l'asphalte, il avait cru le voir remuer. Ce n'avait pas été le cas. Son corps inerte avait la couleur du marbre, et ses vêtements semblaient peser sur lui comme de véritables poids, lui collant à la peau comme s'ils y étaient tout bonnement greffés.

Au bout de quelques secondes sans réponse ou mouvement, il avait fait un pas en avant, des gouttelettes lui tombant sur le visage, et s'était accroupi devant lui. Ses yeux étaient clos, ses traits détendus, et sans réellement s'en rendre compte, le blond avait approché sa main de lui – une main tremblante, pleine d'appréhension – puis avait sursauté.

Sa peau glacée. Gelée.

Après un hoquet de surprise, il avait tenté de le secouer un peu, les yeux hagards et terrifiés, avant de se rendre compte que non, il n'allait pas se réveiller. Pas tant qu'il serait ainsi trempé et frigorifié.

Presque immédiatement, Shizuo avait repensé au garçon qui l'avait accompagné chez ses amis un mois auparavant. Celui qui avait défié Walker aux échecs et avait brillamment gagné. Celui qui lui avait souri avec un air si innocent et fébrile, comme si le blond avait été sa chaleur, celui qui lui avait permis de se retrouver quelques instants.

Celui qui avait tremblé si fort en entendant l'orage arriver, sur ce toit, tandis qu'ils dansaient ensemble comme si le reste du monde n'existait plus.

Alors il l'avait attrapé, avait passé ses bras en dessous de ses genoux, collant son corps si fragile contre le sien, puis avait tourné les talons afin de s'engouffrer à l'intérieur du hall.

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Jamais encore il n'avait accueilli la chaleur de son appartement avec autant de soulagement. Sa peau picota légèrement, le bout de son nez se mit à rougir, et le corps sans vie entre ses bras se mit soudainement à claquer des dents.

Shizuo claqua la porte derrière lui, grimaçant face au bruit sourd qu'elle produit en se refermant – sur le moment, il ne pensa même pas au fait que cela aurait pu réveiller son frère – et se dirigea vers le canapé du salon.

Une impression de déjà vu lui enserrait le cœur, et cette situation lui rappela étrangement la fois où ils s'étaient de nouveau rencontrés non loin du bar où le blond était allé pour essayer de le revoir. Désormais, même s'il lui en voulait, même s'il était énervé, même s'il ne pouvait s'empêcher de penser au fait que cet homme qu'il déposait à présent précautionneusement entre les plaids du sofa l'avait tout simplement abandonné à son sort lorsque sa meilleure amie était morte – il ne pouvait pas le laisser.