Amoureuse d'Alexano Sianovitch (Saga Des Svavilores Tome I)

Chapitre 5 ✔️

Elle marcha sur le trottoir, et repensa aux paroles dites au commissariat. Maintenant, qu'est-ce qu'elle allait faire ? Qu'est-ce qu'elle devrait faire ? Elle ne le savait pas. Soudain, elle repensa aux dernières paroles dites par le Sergent Rozanov et retira la carte de l'entreprise qui était dans sa poche. En fronçant ses sourcils, tout en réfléchissant, elle se demandait comment un homme pouvait connaître tous les personnages importants en Russie et comment pourrait-il l'aider à retrouver Licius. Elle soupira : Pourquoi tant de mystère dans une simple affaire ? pensa-t-elle. Elle regarda le nom du propriétaire et se dit qu'elle n'avait jamais entendu ce nom bizarre. Après tout elle était de basse classe, vivant dans un appartement miteux mais coûteux, on critiquait son appartement et on la voyait comme une petite chambre. Comment pouvait-elle le savoir, alors qu'elle n'était pas du même milieu, elle travaillait d'arrache-pied pour subvenir à ses besoins et le malheur était avec elle. Elle avait perdu son travail et elle croulait sous les dettes tandis que lui vivait comme un roi, se dit-t-elle amère. Oui, elle n'avait pas de temps pour ses futilités. Est-ce que je dois vraiment y aller pour que je retrouve Licius ? Est-ce qu'il pourrait m'aider avec cette affaire et que je pourrais rentrer chez moi ? se dit-elle, elle allait le découvrir.

 
Elle prit son téléphone dans son sac à main, il était déjà midi, elle avait pris une demi-heure de temps pour venir ici et avait pris plus de temps dans le commissariat à cause de l'interrogatoire surprise qu'on lui avait donné. Elle regarda dans Google map où se situait l'entreprise et vérifiait combien de temps cela lui prendrait pour arriver à l'entreprise A & S, et vit trente minutes.

 
Elle héla un taxi, entra et donna l'adresse de l'entreprise. Il parut surpris mais ne dit rien, sûrement trop choqué pour émettre le moindre son. Heureusement qu'il n'y avait pas d'embouteillage, elle descendit et paya le taxi. En se dirigeant vers la porte de l'entreprise, elle vérifie sa tenue, voyant qu'elle était correcte, elle souffla pour se donner un semblant de courage. Poussant la porte pour entrer, elle faillit s'exclamer, trop émerveillée par la splendeur de l'intérieur, regardant tout autour d'elle dans un angle parfait de cent quatre-vingt degrés. C'était splendide, le plafond était remarquable par ses lustres et ses sculptures en cristal de couleur vert d'eau. Le nom de l'entreprise et celui du propriétaire était plaqués au milieu du hall et la couleur gris et blanc s'harmonisaient parfaitement avec les lustres. Seul le lieu de travail des réceptionnistes était fait en bois pur.

Elle finissait sa contemplation et s'avança jusqu'à la réception. Elle y trouva trois réceptionnistes qui travaillaient. Elle s'adressa à l'une d'entre elles : 

-Bonsoir, j'aimerais savoir si Mr Alexano Sianovitch est là. dit-elle. 

Elle regarda la jeune femme : elle était habillée d'un tailleur sur mesure mais avait trop de maquillage, une lime à la main. Elle parlait d'une voix mielleuse à son interlocuteur, elle voyait qu'elle n'était qu’une moustique à côté d'elle. Pourquoi elle n'avait pas mis une belle robe pensa-t-elle, voyant qu'elle était invisible pour elle, elle se racla la gorge pour se faire remarquer par la barbie. La réceptionniste la regarda et leva les yeux au ciel d'un air méprisant. Erina allait dire quelque chose quand la réceptionniste leva sa main pour la faire taire. Elle la fusilla du regard, qu'elle était méprisante, se dit-elle avec l'argent, on peut tout devenir, elle pense qu'elle est déjà arrivée au sommet alors qu'elle ne l'est pas. Elle déposa enfin le téléphone et fit un sourire hypocrite.

-Bonjour, que puis-je faire pour vous ? questionna-t-elle. 

Ne la laissant pas parler, elle continua : 

-Ah oui, la classe des pauvres est au 30 étages, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin, vous pouvez vous en aller en la faisant signe pour qu'elle s'en aille.