Elle voyait le corps de sa mère éteinte, sans vie, dans la salle d'opération. Elle se voyait pleurer, crier en disant plusieurs fois que c'était la seule famille qui lui restait. Elle avait fait une crise d'angoisse ce jour-là et pour la calmer, on lui avait donné un tranquillisant pour qu'elle s'endorme. Elle s'était réveillée démunie, seule face à la dure réalité de la vie, seule face au monde entier. Elle savait qu'elle ne pouvait plus compter sur personne, elle regrettait de ne pas avoir pu s'ouvrir facilement à sa mère, de ne pas lui avoir dit suffisamment ce "je t'aime" au lieu de faire des disputes constamment. Ensuite, les images devinrent ce fameux jour où son monde a encore basculé, ce fameux soir où son copain fût arrêté pour violence envers elle.
Elle se réveilla brusquement en sueur et constata qu'elle était dans le noir. Sa mémoire lui revint, le dîner ensuite son enlèvement pour je ne sais quelle raison. En l'espace de trois jours, elle venait de se faire enlever. Dans quelle pétrin je me suis fourré pensa-t-elle, je voulais simplement revoir Licius pour recevoir son aide et maintenant je suis je ne sais où avec je ne sais qui. Elle essaya de se dégager en vain mais, ses mains étaient bloquées contre la chaise et aussi ses pieds, elle bougea son corps mais la chaise ne fit aucun mouvement. Elle râle de désespoir. Tout de suite après son bruit, une voix s'éleva dans le noir, elle retint son souffle.
-Enfin la belle au bois dormant s'est réveillée, dit-il avec sarcasme.
-Qui êtes-vous ? Où suis-je ? demanda-t-elle sèchement .
Il rit face à ses questions. Elle le vit s'approcher mais pas assez pour le voir correctement ou du moins pas du tout.
-On dirait que tu n'as pas peur répliqua-t-il sèchement. Pour répondre à ta première question, tu n'as besoin de le savoir ou du moins pas pour le moment et pour la deuxième, tu es ici et nulle part.
Elle fronça les sourcils, elle regrettait à présent d'être venu dans ce pays sinon elle ne serait pas ici maintenant elle ne voulait que partir de ce pays dangereux. Elle regrettait aussi de ne pas avoir suivi les conseils du sergent Rozanov.
-Je veux savoir où je suis et maintenant, exigea-t-elle
-Je vois que tu te permets de me donner des ordres. Écoutes-moi bien.
Tout en parlant, il s'avançait vers elle.
-Tu n'es ni une princesse ni quelqu'un d'important et même si tu l'étais, je ne te plierai pas en quatre pour toi. Ici, c'est nous qui dirige, on te pose une question, tu réponds mais sinon garde le silence est-ce clair ? Expliqua-t-il d'un ton glacial .
-N..
La main de l'homme s'était relevée pour la gifler de son désaccord. Elle retint une deuxième fois son souffle et ferma les yeux, des souvenirs douloureux firent surface dans son esprit. Et alors que sa main allait atterrir sur sa joue, la porte s'ouvrit subitement et il cessa tout mouvement en jurant en italien. Elle rouvrit les yeux tout en soufflant de soulagement .
-J'ai entendu du bruit devant la porte. Elle s'est réveillée ?
-Es-tu aveugle ? répondit-il
-Il fait noir ici, je te rappelle répondit-l'autre
Il poussa un autre juron. Erina put enfin déchiffrer la voix, c'était l'homme qu'elle avait bousculé cet après-midi.
-Vous dit-elle
-Moi dit-il
-Comment pouvez-vous faire une chose aussi ignoble ? Libérez-moi
-Je ne peux rien faire, ma belle.
-Je ne suis pas ta belle. Libérez-moi s'il vous plaît....
Son premier agresseur lui donna un coup de poing si fort que sa tête fit un angle de 90 degrés.
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Amoureuse d'Alexano Sianovitch (Saga Des Svavilores Tome I)
RomanceErina se rend en Russie pour revoir son ex beau-père et demi-sœur, après dix longues années de séparations. Elle ne peut se réunir avec eux car ils sont introuvables mais au cours de ses recherches un autre problème survint elle se fait enlever par...