Chapitre 7 ✔️

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Elle sursauta, tout en déposant sa main sur son cœur. Il lui avait fait peur d' apparaître comme cela derrière elle. Elle se retourna et le fixa tout en disant doucement :

-Vous m'avez fait peur Mr Sianovitch.

Il fit un mince sourire en s'approchant d'elle, les mains dans les poches de sa veste en lin. Il se mit en face d'elle lui barrant au passage la lumière qui se renvoyait sur elle. Sa posture lui donnait une allure dominante, arrogante et encombrante. Elle se sentait toute petite et suffocante face à lui. C'était la première fois qu'elle ressentait ce genre de sentiment face à un homme et quel homme ! Beau, impressionnant et fière de lui, pensa-t-elle. C'était pour la toute première fois aussi qu'elle se sentait sans défense et perplexe devant un homme tel que lui. D'habitude, elle se débrouille facilement pour s'en sortir devant ses dilemmes mais ce n'était pas le cas pour lui, il était tout bonnement particulier.

-Ce n'était pas mon intention, s'excusa-t-il. Il se fait tard.

-Vous l'avez déjà dit et je l'ai compris, remarqua-t-elle sèche.

-Je le sais bien. Je voulais simplement vous venir en aide, rétorqua-t-il. Venez maintenant, je vais vous ramener.

-Merci beaucoup mais je n'ai pas besoin de votre aide Mr Sianovitch, répondit-elle directement dans un refus catégorique.

-Vraiment ? lâche-t-il avec un sourire narquois au coin des lèvres, moi je pense le contraire, avec une femme telle que vous dans les parages, tout peut arriver.

Elle se leva brusquement sur le banc, qu'est-ce qu'il osait insinuer ? Qu'elle ne pouvait pas se défendre ? Il était bien trop arrogant, pensa-t-elle. Elle l'avait mal pris et mal compris, constata-t-il en grimaçant. Il ne voulait pas l'insulter loin de là. C'était contre son corps, qu'il lui mettait en garde, malgré ses vêtements larges, on pouvait bien remarquer ses formes parfaites. Il y avait toutes sortes de malfrats qui rôdaient par ici et qui guettaient leurs proies. Il ne voulait sûrement pas avoir cette responsabilité sur sa conscience si quelque chose arrivait. Leurs visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre et elle le toisa durement alors qu'il allait se justifier, elle le devança en répliquant froidement :

-Une femme telle que moi ? Qu'est-ce que vous insinuer ? Vous n'avez pas à vous inquiéter ou avoir de la fausse compassion, je peux me débrouiller et me défendre seule.

Il soupira en pensant que c'était trop tard pour se justifier et que c'était une cause perdue. Elle était trop sensible, à la moindre phrase, elle sortait ses griffes.

-Vous m'en voyez ravi, dit-il simplement en inclinant la tête, mais je ne veux pas prendre de risques. Venez avec moi, je vous dépose chez vous.

-Non Merci et je ne vous connais pas suffisamment pour venir avec vous, refusa-t-elle en croisant ses bras.

Il fit un petit rire dû à son refus.

-Que je m'en souvienne bien c'est vous qui avez voulu me voir prestement et d'ailleurs vous connaissez mon nom, ne suis-je pas très influent et respecté en Russie.

Il marqua un point mais elle n'allait certainement pas changer d'avis pour cela.

-Vous avez bien dit, je connais seulement votre nom, qui me dit que vous n'êtes pas dangereux. On dirait que tout le monde vous craint, dit-elle après un moment.

Elle n'était pas idiote pensa-t-il.

Il dit d'un murmure inaudible : si tu savais.

-Pardon ?

-Alors vous êtes bien la seule, tout en continuant

-Je n'ai pas tout mon temps,vous venez ou non,dit-il en tendant sa main.

Amoureuse d'Alexano Sianovitch (Saga Des Svavilores Tome I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant