La Légende de l'Âme Obscure - Révélation ( T.1 )

Chapitre 12 - L'arme du crime

Tous les regards braqués sur Arlya, elle déglutit nerveusement. Stressée, elle ne cessait de jeter des regards furtifs aux professeurs.

Le comportement parfait pour un coupable en somme.

L'homme à la peau hâlée l'avait empoignée par le bras et l'avait traînée jusqu'ici violemment. Suivis du professeur Wickden qui regardait Arlya avec des yeux exorbités.

Wickden n'était autre que celui qui avait poussé un cri suraigu en surprenant Arlya devant la dague.

Arlya était de nouveau assise sur la même chaise. La femme aux cheveux dorés et aux yeux verts, en face d'elle, l'homme métissé à côté de la femme.

Entre l'autre qui la fixait aussi raide qu'une tableà se demander s'il rivalisait avec les pics de la Grande Pelouse - et le professeur Wickden qui ne cessait de tourner dans tous les sens, elle ne sut qui était le plus stressant.

La porte s'ouvrit sur la professeure Rydna, un air inexpressif sur le visage, elle s'avança et s'adossa au mur.

- Je vous écoute.

- Eh bien, cette élève-là, a été retrouvée sur le point d'enterrer l'ar...

Arlya décidée à ne pas laisser croire ça, le coupa :

- C'est faux.

- L'arme du crime, poursuivit-il en ignorant sa remarque.

Après un court silence, il dit :

- Elle avait aussi vu le directeur à huit heures moins deux précisément et nous avons trouvé auc...

- Donne-moi ta version des faits, Rydna en se tournant Arlya.

- Eh bien...

Arlya opta pour la vérité.

- Je cherchai ma coloc de chambre, et je suis tombée par hasard sur l'arme.

- Ça n'a aucun sens ! s'exclama l'homme.

- Ça ne prouve rien, répliqua Arlya. Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est l'arme du crime ça pourrait très bien être l'arme d'autre cho...

Arlya se stoppa brusquement, réalisant qu'elle empirait la situation, en sous-entendant un autre crime dont ils n'avaient pas connaissance.

Le regard de l'homme était de braise. La femme aux yeux verts semblait sonder Arlya du regard. Le petit professeur se figea comme s'il avait vu un fantôme.

- Ils nous faut des preuves concrètes, rétorqua la professeure Rydna. Cela ne prouve rien.

- Ce n'est pas assez concret pour vous ?

Rydna se tourna face à lui.

- Je vous rappelle que c'est moi qui donne les règles ici.

Il se tût, fulminant de rage.

Arlya regarda son jean : il était plein de terre. Comme si elle avait creusé le trou, mais ses mains n'étaient pas sales.

- Laissez-moi vous prouver que ce n'est pas moi ! dit Arlya en montrant ces mains. Vous voyez mes mains sont propres comment aurai-je pu creuser le trou ?

Arlya se rendit immédiatement compte de sa bêtise, il existait sûrement un sort.

- En effet, dit la femme blonde, qui n'avait pas prononcé un seul mot jusqu'ici. Mais tu aurais pu utiliser un outil.

- Ou des gants, dit l'un des professeurs, méfiant.

- Très bien, tu auras un délai pour prouver que ce n'est pas toi, mais je te préviens, si ce genre de coïncidences revient, je ne pourrais plus rien faire pour toi. Tu peux y aller.