Partie 14

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Ils sortirent tous de l'eau alors que Sarah avait son regard rivé sur eux.

-Ça va? demanda Amanda en venant se jeter dans les bras de son grand frère qui explosa de nouveau en sanglot. T'inquiètes pas mon chéri ça va aller, tu vas y arriver t'es fort, t'es le plus fort que je connaisse. Je l'ai pas vécu mais j'imagine le cauchemar que t'as dû vivre. Mais je suis là et je serais toujours là, grâce à toi! Je t'aime tellement!

-De quoi elle parle? demanda Logan.

-Je sais pas, avoua Jennifer. Puis elle se tourna vers Matt et Thomas. Vous savez-vous?

-Non, on sait juste qu'ils sont au foyer depuis longtemps, mais il n'a jamais voulu nous dire pourquoi. Je pense qu'il est pas prêt à en parler, répondit Thomas plus que sérieux.

-Il a pas assez confiance en vous pour vous le dire? s'étonna Mathilde.

-Non, c'est pas ça, c'est qu'il est pas capable d'en parler, déclara Matt. Il le supporterait jamais.

-A ce point là? réagit Jenny.

-Oh oui!

-Tout le monde retourne dans l'eau, dépêchez vous, on n'est pas chez mamie là ! s'écria un proviseur en regardant tous les jeunes qui se parlaient sur le sable.

La séance n'était pas finie et tout le groupe était encore dans l'eau. On voyait que certains étaient distancés et commençaient à fatiguer mais personne n'avait encore abandonné.

Tous se dirigèrent vers l'eau sauf Tim et Amanda qui se séchèrent. Tim alla se rhabiller.

-Qu'est-ce que tu fais? demanda un maître nageur.

-Je me rhabille, annonça le garçon en se retournant vers les maîtres nageurs et accompagnateurs.

-Laissez le tranquille, demanda Sarah.

-Depuis quand tu acceptes que tes élèves ne travaillent pas? demanda une autre femme, choquée par le comportement de cette dernière.

-Depuis que je l'ai décidé, annonça la jeune femme sans sourire. Si je dis quelque chose vous n'avez pas à me contredire, si je vous dis de le laisser tranquille, vous le faites, un point c'est tout. Je suis votre supérieure, personne ne contredit mes ordres!

-Mais qu'est-ce que t'en a à foutre de ce jeune?

-ça ne te regarde pas, répondit froidement Sarah.

-T'es au courant que t'es trop vieille pour pouvoir te le taper? plaisanta un accompagnateur en rigolant.

-Alors vous, vous n'avez pas à me tutoyer ! Nous ne nous connaissons pas et ça ne va pas changer durant ce mois-ci ! Ensuite je tiens à vous signaler que je suis mariée et que j'ai des enfants, je n'ai aucune envie de me taper ce garçon comme vous venez de le dire! Un peu de respect !!!

Tout d'un coup Mathilde arriva en courant à la hauteur de Tim et des adultes alors le jeune homme demanda en la regardant:

-Qu'est-ce qui se passe?

La jeune fille était en pleurs et elle tremblait des pieds à la tête alors Tim la prit dans ses bras pour la rassurer.

-Ne t'inquiète pas, ça va aller, je suis là, murmura le garçon en lui caressant doucement les cheveux. Qu'est-ce qui t'arrive?

Mathilde ne répondit rien et continua à pleurer dans les bras du garçon ce qui la rassura beaucoup. Le proviseur, Monsieur Aubry, s'approcha d'eux car il voyait bien que la jeune fille n'allait pas bien alors il finit par dire:

-Tu peux rentrer avec elle à l'auberge, vous serez plus au calme pour parler. Je viendrais voir comment vous allez quand vos camarades auront fini leur cours de natation pour la journée. Nous avons tous rendez-vous à manger à midi à l'auberge. Venez-y si vous vous sentez mieux. Si vous ne vous sentez pas capable de voir des gens et d'être sociable ce qui peut arriver, envoyez un message à ce numéro c'est le mien.

Le proviseur leur donna un bout de papier sur lequel était marqué son numéro de téléphone. Tim le remercia du fond du cœur avant de commencer à se diriger vers l'auberge. Il décida d'aller dans sa chambre car elle était plus près que celle de la jeune fille qui se trouvait au dernier étage de l'auberge. Le jeune homme n'aimait pas du tout voir la jeune fille comme ça, ça lui brisait le cœur, et il était prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider, il s'en fit la promesse en entrant dans sa chambre. Ils s'assirent dans les fauteuils qui étaient en face des grandes baies vitrées de la chambre qui donnaient entièrement sur la mer. Ils contemplèrent un petit moment leurs amis qu'ils apercevaient au loin en train de nager ou de jouer. Le garçon ne voulait pas forcer Mathilde à parler alors il s'installa plus confortablement dans son siège montrant à Mathilde qu'il était prêt à attendre le temps qu'il faudrait pour l'écouter et pour l'aider du mieux qu'il pourrait le faire. 

Les mystères du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant