Chapitre 12

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_Un, deux, trois, quatre, cinq, six et sept et huit !

_Stop, stop, stop ! Jennifer, concentre toi un peu bordel, ça fait trois fois qu'on la refait, c'est pas si compliquée que ça ?! Je te demande juste de faire ça ! S'exclame Abigaël en lui montrant les gestes qu'elle réclame auprès de nous depuis le début de l'entrainement. Un pas en avant puis deux sur le coté enfin un pas en arrière. Elle souffle alors que la pauvre Jennifer est sur le point de craquer. Bon allez on reprend  pour la dernière fois. 

_Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et .... Elle coupe la musique pour la je ne sais combien de fois depuis le début de l'entrainement. Non, non, non et non vous me faites quoi là ? Vous êtes pas du tout en rythme ! Bougez plus vos corps les filles ! Je veux voir des superstar !Je veux voir du glamour ! A vous regarder j'ai envie de gerber, on dirait des zombis ! Bon aller on reprend et cette fois je veux vous voir des filles qui danse et non un troupeau de zombis ! Je veux de l'énergie sinon je vous ferai faire des pompes. 

Les filles lâchent un grognement collectif mécontente de devoir recommencer cette chorégraphie à chaque fois et je les comprend. Abigaël s'acharne sur nous depuis le début de l'heure. Elle veut que la chorégraphie soit parfaite et à chaque fois elle cherche une faille nous poussant à reprendre tout depuis le début. Depuis la sélection, soit depuis 3 jours, Abigaël nous fait travailler hard, nous criant dessus pour que la choré soit apprise par cœur tel une leçon, chaque jour, elle nous répète que la première saison arrive à grand pas et que nous nous devons de soutenir fièrement nos footballeur et tout un tas de blabla inutile.

 Cela doit faire une bonne demie heure que nous sommes dehors, le temps étant au rendez vous et la chaleur se faisant intense à l'intérieur, nous nous retrouvions sur le terrain, la plupart des filles dont la capitaine de l'équipe avait sur elles de petite tenue légère. Pour ma part, j'avais opté pour un simple short moulant parfaitement mes formes ainsi qu'un crop top de l'équipe. 

Abigaël remet la musique au début et nous reprenons toute la choré. A peine avons nous terminer que l'équipe de foot de la dernière année débarque et Abigaël ne se gêne pas pour leur adresser un regard aguicheur bien qu'il ne la remarque pas tout de suite.

_C'est mieux. Repos les filles, je vais saluer quelqu'un, j'en ai pour une minute.

Elle descend un peu sa brassière afin que l'on puisse avoir un vu plongeante sur sa poitrine et s'éloigne en roulant de hanches vers l'équipe de foot, plus précisément vers Jayson Anderson.
Arrivé à sa hauteur, elle se hisse pour l'embrasser en pleine bouche mais Jayson tourne volontairement la tête au dernier moment et ses lèvres pulpeuses se posent sur sa joue. Eurk... Elle affiche un air mécontent mais ne se ravisse pas pour autant, sa main se dirige vers le torse de Jayson qui e laisse malgré tout faire et ses ongles parfaitement manucuré se promène dessus. Je détourne le regard de cette vision d'horreur et m'assied dans l'herbe avec Hilarie qui en profite pour respirer un peu. Dylan qui passait par là nous rejoins, et très vite Hilarie se met à califourchon sur lui. Je me lève pour leur laisser un peu d'intimité mais surtout parce que je veux pas gêner et me sentir seule, je me dirige auprès de Kévin et Jamal.

_Vous avez pas fini votre entrainement ?

_Comme tu peux le constater, Abigaël est pas prête de nous lâcher de si tôt. D'ailleurs elle est où encore ? Dis-je en tournant la tête pour la chercher.

Malheureusement, aussitôt que je me retourne, ce sont les yeux émeraudes de mon coloc que j'intercepte. Il me reluque sans discrétion et s'attarde un peu trop longtemps sur mon cul, il sourit, me regarde dans les yeux et je perçois un voile de désir les traverser. Notre contact visuelle est vite interrompu par la sangsue à ses bras, elle claque les doigts pour attirer son attention et lui demande si elle peux passer chez lui. J'ai du mal à entendre leur conversation mais vu le regard blasé qu'elle affiche, j'en déduis qu'il a du refuser son offre. Je me moque intérieurement d'Abigaël, elle doit être aussi frustré que moi maintenant.

Détestable ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant