Chapitre 3

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TIANA

Lentement, je vois son visage se rapprocher de mon cou mais avant qu'il n'ai pu arriver à sa destination, je retrouve l'usage de la parole et le stoppe.

- Oublies ce qui s'est passé, c'était une erreur. Lâchais-je. Je n'aurais jamais dû t'embrasser, ni même danser avec toi à cette fête. J'étais bourrée et je ne savais absolument pas ce que je faisais. Je ne veux en aucun cas être considérée comme une de tes putes.

Il remonte son visage vers le mien, il me dépasse largement. Il doit faire une bonne tête de plus que moi. Le grand brun est penché vers moi. Ses beaux yeux analysent les moindres recoins de mon visage. Ses yeux vert émeraude me déstabilisent l'instant d'un moment avant que je ne reprenne contenance de moi-même. Je ne bouge pas d'un centimètre, gardant un air détendu sur le visage, bombe le torse fièrement et remonte la tête, lui montrant qu'il n'a aucun pouvoir sur moi.

Il lâche un rire grave et tellement super sexy que... Je raconte que de la merde en fait.

- Tu veux sérieusement me faire croire ça ? Je sais reconnaître le désir chez une femme. Et toi ma jolie, ton corps tremble de désir. Dit-il en se rapprochant de mon oreille et en posant ses mains de part et d'autre de mes hanches.

- T'es sourd ou quoi ? Hurlais-je. Nous deux, ça n'arrivera pas ! Mets toi ça dans le crâne, jamais je ne baiserais avec toi ! Dis-je en pointant mon doigt manucuré sur son torse et détachant chaque syllabe de ma phrase.

Ma réponse lui fait froncer les sourcils alors qu'il semble analyser ma phrase. Mais au lieu de perdre son sourire de con, celui-ci s'élargit.

- Non, ne t'en fais pas pour ça, c'est toi qui me supplieras de te baiser. Ce jour-là, ma belle, je serai ravi de te faire monter au septième ciel. Je te ferais tellement crier mon nom, que tu en perdras ta douce voix. Une chose est sûre, on couchera ensemble un jour ou l'autre.

Son regard me jauge un moment, alors que mon bas-ventre se contracte.

Comme s'il le remarquait, sa main vient se poser sur ma hanche me procurant mille et un frisson. Et ses lèvres se posent sur ma joue. Ce simple geste m'embrase le corps tout entier.

- Et ceci est une promesse poupée.

L'après-midi est passé à une telle lenteur. Après que mon colocataire se soit enfermé dans sa chambre, j'ai commencé à m'ennuyer. Alors je me suis moi aussi enfermée dans ma chambre. J'ai défait mes valises et ranger mes vêtements dans l'immense dressing qui m'a été donné et j'ai été surprise de voir que tous mes habits aient pu rentrer à l'intérieur.

Ensuite, je crois bien que j'ai passé une bonne demie heure au téléphone avec mon meilleur ami, le gars le plus sympa et généreux que je connaisse.

Kevin Gonzalèz.

Vous l'aurez compris, ce garçon compte énormément pour moi, il me complète.

Je lui suis et lui serais éternellement reconnaissante de m'avoir supporté pendant ces longues années. Et de me supporter encore les années qui suivront parce que je ne compte pas le laisser s'éloigner de moi, ni aujourd'hui ni jamais.

Certes, nous avons eu d'innombrables disputes notamment au sujet des gars avec qui je couchais. Il voulait que j'arrête les coucheries parce que ces gars se vantaient dans tout le lycée de m'avoir baisé sauvagement. Cela lui valait de nombreuses visites dans le bureau du proviseur, car chacun de ces cons qui parlaient mal de moi finissaient le visage quasiment défiguré. C'est pour cela que je lui ai promis de me calmer de ce côté et c'est aussi la raison pour laquelle je suis littéralement en manque.

Détestable ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant