Chapitre 11

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Deux bonnes semaines s'était écoulé depuis la rentrée. Les cours avaient bels et  bien repris. Les couloirs étaient à nouveaux bondés d'étudiants pires les uns que les autres. Quant à la situation avec Jayson, elle ne s'était ni aggravée, ni améliorée. Nous roulions toujours sur des œufs. Nous nous disputions quelques fois mais moins souvent qu'avant, mais je ne m'attardais pas trop souvent dessus, cela était devenu une sorte de routine. Contrairement à avant, il n'avait plus tenter aucune technique d'approche, sans doute avait-il compris que je n'étais pas intéressé. Les seules fois où nous nous adressions la parole, c'était pour nous disputer. Sinon la plupart du temps, nous nous ignorions, que ce soit dans l'appartement ou au lycée.

J'enfilais ma paire de chaussure dans mes pieds et j'eus juste le temps de mettre ma tenue de sport dans mon sac que mon coloc m'interpellais déjà pour quitter l'appartement, je ne lui répondis pas et sortit directement dehors. Il souffle et s'élance à ma poursuite pour ne pas risquer que je prenne l'ascenseur sans lui. Depuis le temps, il est bien habitué à mes gamineries et mes sauts d'humeur. 

Aujourd'hui, j'allais enfin savoir si oui ou non je pourrais intégrer l'équipe des cheerleaders. Pour cela je devrai d'abord passer un entretien avec la capitaine de l'équipe qui n'est autre qu'Abigael Stones et vu la haine qu'elle éprouve à mon égard , je me doute que cela ne sera pas en mon avantage mais j'étais beaucoup trop déterminé pour me raviser et encore moins maintenant.

S'il y a une bien chose à savoir sur moi, Tiana Davis, c'est que dès que j'ai une idée en tête, je ne l'abandonne pas, je vais jusqu'au bout et ce quelque soit les conséquences.

********

_Mademoiselle Davis mon cours vous ennuie tant que cela. M'interpelle le professeur de Biologie alors que cela devait faire une bonne dizaine de minutes que je m'étais assoupi, ennuyée par le cours de monsieur Foncy.

_Effectivement je me fait chier dans votre cours monsieur Foncy, répliquais-je encore un peu dans les vapes. Dire que ce somme était bien serait un euphémisme ; il était putain de bien. J'étais en plein rêve quand se prof m'a réveillé, rêve que je fais depuis un bout de temps déjà tant je suis frustré sexuellement parlant. Cela va faire environ 3 putain de mois que je n'ai baisé et bordel c'est foutrement long.  

Si j'ai tenu aussi longtemps, c'est par peur. Peur de perdre mon meilleur ami, parce que je lui ai promet d'arrêter, d'arrêter de coucher avec tout ces gars, sans me soucier de la réputation qu'ils pourraient me forger. En vrai je m'en fout mais pas Kévin, cela l'énerve au plus au point de voir comment l'on parle de moi.

_Modéré vos propos ou je vous envoie chez le proviseur.

J'affichais mon plus beau sourire de garce et commençais à ranger mon sac.

_Mademoiselle Davis, que faîtes vous ?!

_Je vous épargne cette lourde tâche qu'est de me renvoyer ; je quitte votre cours. Répondis-je avec arrogance, ce qui avait tendance à énerver les professeur.

Je me dirigeais ensuite vers la sortie sous le regard à la fois interloqué et haineux du professeur et refermais sans ménagement la porte derrière moi.

J'arpente les couloirs de l'établissement et après une bonne minute à traîner dans les couloirs vidés de présence humaine, je me dirige vers notre coin habituelle à Kevin et moi. Je jette mon sac sur le banc avant de m'asseoir nonchalamment sur la table positionné sous un bel arbre.
Je met mes écouteurs à fond pour faire abstraction de ma solitude, je balaie la cour du regard et constate qu'en effet je suis seule. Il me reste une bon quart d'heure à glander assise sur cette table, fait chier. Je n'ai même pas de clope sur moi pour tirer une taffe. Non je ne suis pas une fumeuse, je ne fume qu'occasionnellement. Je ne fume pas pour me donner du 《style》, ni pour avoir l'air 《cool》et me sentir 《bad girl》contrairement à certain élève de ce lycée. Non moi, je fume parce que j'en éprouve parfois le besoin.
J'aime aspirer cette fumée et la sentir se propager de mon œsophage jusqu'à mes poumons. Fumer m'aide à évacuer et ne plus penser à rien.

Détestable ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant