Chapitre 5

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JAYSON

Tiana Davis. Ce nom tournait en boucle dans mon esprit depuis un moment déjà. Surgissant dans mes pensées à n'importe quel moment : pendant mon entraînement, pendant que je travaillais ou pire encore, pendant que je baisais avec une autre meuf.

Je me rappelle encore de ce jour où elle a fait son entrée dans la classe. À peine avait-elle franchi le pas de la porte que tous les regards étaient déjà tournés vers elle. Les filles lui lançaient des regards haineux, et les mecs bavaient sur son corps parfaitement sculpté.

Sans se soucier le moins du monde de tous ces regards sur sa personne, elle a tracé son chemin jusqu'au fond de la salle. Sans doute avait-elle l'habitude d'être détaillée de la sorte - en même temps avec un corps pareil difficile de passer inaperçu.

J'ai tout de suite été frappé par la profondeur de ses yeux gris. Sa beauté était à couper le souffle. Un brasier s'est directement allumé dans mon corps.
Dit comme ça, ça peut sans doute vous paraître cliché. Mais je n'exagère en rien mes propos, c'est exactement ce que j'ai ressenti. Et c'était bien la première fois.

Depuis ce jour, je ne sais pas, elle hantait nuit et jour mon esprit. Son arrogance, sa peau bronzée, ses cheveux bouclés, ses yeux gris transperçant, ses lèvres pulpeuses - qui m'ont tant fait rêver - , ses longues jambes, son rire, sa voix, son corps de déesse responsable de longues heures passées sous la douche. Toutes ces choses m'attiraient certes chez elle, mais je sentais qu'il n'y avait pas que ça. L'attirance que j'éprouvais pour elle allait au-delà de son physique.

Qui est-elle ? Qu'a-t-elle fait de moi ? Une ensorceleuse capable de déchaîner en moi des émotions que je pensais jusqu'à lors inexistants.

Je ne saurais expliquer ce que je ressentais. Je ne savais absolument pas dans quelle merde je m'étais embarquée. Mais j'étais sûr d'une seule chose : cette fille, je l'avais dans la peau et je n'arrivais pas à m'en défaire.

J'avais tenté un bon nombre de fois de l'extirper de mon esprit en baisant le plus de meufs que possible, mais tout ce que j'avais réussi à faire, c'était de rendre vraies les rumeurs me concernant.

J'étais blasé que l'on me prenne tout le temps pour quelqu'un que je n'étais pas dans le fond. Être perçu comme un connard coureur de jupons n'avait rien de jouissif. Au contraire, c'était rabaissant.

Je ne cherchais en aucun cas à leur faire du mal, c'est pourquoi dès le début, je clarifiais les choses : « Que du sexe ! Rien de plus, rien de moins. » Il y avait un monde entre simplement coucher avec une personne et en faire d'elle sa petit-amie, que ces filles ne saisissaient visiblement pas.

Mais alors que tout semblait clair, il fallait évidemment que certaines d'entre elles se mettent à développer des sentiments pour moi.

Et bien sûr, c'était moi le méchant dans l'histoire. Il n'empêche que je me sentais un tant soit peu mal en pensant à toutes ces filles. Je n'étais pas fier de mon comportement, j'avais parfois l'impression de jouer un rôle.

Mais après tout, n'était-ce pas ça d'être populaire ? Feindre d'être quelqu'un que nous ne sommes pas juste pour être apprécié de tous !

Certaines allaient jusqu'à mentir sur leur statut pour avoir le plaisir d'être en moi - mettant au passage leur couple en péril. C'est-à-dire à quel point j'étais un objet de convoitise à leurs yeux.

Détestable ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant