Détestable Colocation

Chapitre 27

TIANA

Quels étaient les chances pour que nous nous retrouvions au même endroit, pile au même moment ? Sûrement aux alentours de 0 et pourtant, nous voici là, debout côte à côte, se fuyant du regard. C'est comme ci l'univers avait voulu que nous nous retrouvions là, dans l'ascenseur au même moment.

Aucun de nous n'ose ouvrir la bouche. Seul le son de nos respirations résonne dans l'ascenseur. Son parfum, un mélange boisé de menthe et de vanille emplit mes narines.

Habituellement, le trajet en ascenseur ce passe tellement vite que j'ai à peine le temps d'entamer une partie de Call of Duty, mais là j'ai l'impression que l'on ne bouge pas.

Sans que je ne sache comment, mes yeux glissent lentement vers lui. Et lorsque je croise ses iris émeraudes, je me maudit intérieurement de les avoir croiser. Son regard est nébuleux, désireux, ardent.

Mon regard est irrémédiablement attiré par ses lèvres. Il le remarque et passe sa langue sur celles-ci. C'est le geste de trop, je laisse mes murs s'effondrer. Je ne peux plus lutter, j'abandonne. Je cède à la tentation et m'élance vers lui.

Il pousse un juron lorsque je plaque furieusement mes lèvres contre les siennes. Après quelques minutes, il se décolle de moi, le sourcils froncés.

_T'es sur de ce que tu fais Tiana? Il n'y aura pas de retour en arrière, me prévient-il.

Pour toute réponses je n'en sais rien, je laisse mon corps parler, faisant taire ma raison.

J'en ai marre d'essayer de résister. Je me contredis tout le temps mais quand son corps est à moins de vingt centimètre du mien, je ne sais plus comment réagir. Je n'ai pas envie d'être une de plus mais je suis incapable de m'arrêter.

Un grondement sourd résonne en lui ravivant mon désir. Nous en avons besoin tous les deux, de se laisser aller. D'obéir à notre corps, de céder à cette tension qui nous étouffe depuis des semaines voire des mois.

_Putain Tiana !

Je ne fuis pas, je ne recule pas, je me colle simplement contre son torse bouillonnant. Je moule mon corps au sien, colle ma poitrine contre son torse. Mes deux mains s'enroule autour de sa nuque et les siennes se pressent sur le bas de mon dos. D'un coup il colle mon ventre à son bassin. Il me laisse comprendre qu'il a autant envie de moi que moi j'ai envie de lui.

Je me redresse doucement et colle ma bouche à son oreille.

_Ce petit jeu ne m'amuse plus alors passons au chose sérieuse.

Et rien qu'avec cette phrase, il comprend que ce soir, je n'ai plus envie de jouer. Ce soir je ne suis plus qu'un instinct. Je fais taire la partie raisonnable de mon cerveau. Et cela semble lui plaire.

Lassé par cette distance entre nous, dû à ma taille inférieur, bien que je sois loin d'être petite, il agrippe mes fesses et d'un geste me fait remonter plus haut, j'entoure mes jambes entoure de sa taille et il vient me plaquer contre la paroi de l'ascenseur.

Le miroir en face de nous qui dévoile notre position et mes joues rougies par ses brûlants baisers m'excite davantage. Mes gémissements sont incontrôlables.

_Bordel Tiana, pas ici, pas dans l'ascenseur.

Mon corps est en ébullition totale que j'en oublie même où nous nous trouvons.