Je n'aurais pas dû boire autant !
Je n'aurais pas dû boire autant !
Je n'aurais pas dû boire autant !
Ces mots se répétaient en boucle dans ma tête depuis que je m'étais levée en pleine nuit pour vomir tous mes tripes. Toute la nuit je fut prise de hauts de cœur violent, si bien que je fut contrainte de la passer assise auprès des toilettes.
Quand j'ouvre mes yeux, une douleur insupportable vient me forcer à les fermer. Je passe ma main sur mon visage et tente de me lever du sol, mais c'est un lamentable échec. Dans un souffle, je lâche un gémissement de douleur et tente de me masser les tempes. Cette douleur est insupportable. J'ai vraiment l'impression d'avoir reçu des coups à la tête.
Ma tête me fait énormément mal, et le pire c'est que je n'ai aucun souvenir de la soirée d'hier soir. Je me souviens juste m'être rendu dans une soirée réalisé par un des gars de l'équipe de foot et puis après c'est le trou noir. Mon haleine dégage une odeur nauséabonde, un mélange d'alcool et de vomis frais. Mes vêtements de la veille sente aussi beaucoup l'alcool, on dirait presque que je me suis baigné là-dedans.
Combien de verres ai-je bu pour que je sois dans cette état ? Six ? Neuf ? Ou peut-être même dix, qui sait ? Pas moi en tout cas.
J'essaye de me concentrer pour me rappeler les événements de la veille, mais rien ne me viens, appart une douleur plus intense.
Le grincement de la porte me pousse à relever la tête, un peu trop vite au goût de celui-ci vu que la douleur redouble avec plus de vivacité.
Quand je découvre qui c'est, je me recroqueville sur moi-même en poussant un juron presque inaudible. Evidemment nous ne sommes que deux dans cette appart. Qui d'autre cela pouvait être ?
Putain j'ai honte ! Je n'ai pas envie qu'il me voit dans cette état. Je n'ose pas relever la tête sur sa personne de peur de voir le reflet de la pitié dans ses yeux. J'imagine que mon maquillage s'est vulgairement étalée sur tout mon visage et je n'ai pas envie qu'il me regarde comme un p'tit chiot perdu. Parce qu'à cette instant je sais que c'est comme cela qu'il me voit. En cette instant, je suis vulnérable devant lui et je n'ai pas envie de cela.
_Bon sang Tiana me dit pas que t'as passé la nuit ici ?!
Je rigole bêtement et lève enfin la tête pour le regarder en face.
_A ton avis ?! Répliquais-je sèchement, la voix encore un peu pâteuse.
Je le sens se rapprocher de moi et se mettre à croupi à mes côtés mais je replonge aussitôt ma tête dans mes bras.
_Aller viens là ! Il pose sa main sur mon bras et la secoue afin que je lève la tête mais je n'en fait rien. Persistant, il cherche à passer son bras sur ma taille pour me lever de force.
_Je veux pas de ta pitié Anderson ! Crias-je en me détachant de son emprise. Alors fout moi le camp ! J'ai pas besoin de ton aide, je sais très bien me débrouiller toute seule.
Je le sens souffler sans doute exaspéré de moi, mais ses mains sont toujours poser sur moi, bien qu'elles soient à présent tendues.
_Fait pas ta gamine Tiana et laisse moi t'aider !
_Non j'te dit, vas t'en. Essayais-je d'être convaincante.
Mais comment l'être quand votre voix est cassée et que vous avez vraiment besoin d'aide ?!
Il défait mes bras croisés sur mes genoux et empoigne mon menton pour que je le regarde dans les yeux.
_Hey, regarde moi. Il pose sa deuxième main sur ma joue et la caresse doucement avec son pouce comme si c'était une chose fragile. La sensation que j'éprouve quand sa peau cajole la mienne est juste indescriptible. Je ne ressens pas de la pitié pour toi. Crois moi je serais incapable de ressentir ça un jour pour toi.
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Détestable Colocation
Teen FictionRien de tel qu'une colocation pour tout faire basculer. Tiana Davis, dix-sept ans, vit avec son oncle depuis bien avant qu'elle puisse souffler sa première bougie (je vous laisse faire le calcul ?) À sa dernière année de lycée, son oncle accepte un...