Détestable Colocation

Chapitre 14

Le lendemain, comme je l'imaginais, le réveil est brutal. Heureusement nous sommes dimanche, j'aurais toute la journée pour décuver.

Des bruits en provenance du salon me font me lever en sursaut de mon lit. Ce que je regrette bien vite quand le mal de tête de hier revient mais cette fois avec beaucoup plus d'intensité. Je e frotte les yeux et grogne en posant mes doigts sur mes tempes. J'ai clairement l'impression que l'on a frappé ma tête avec un marteau. Je réprime un gémissement de douleur tant la souffrance est atroce. Je me met tant bien que mal en position assisse sur mon lit et attrape ma tête entre mes mains.

J'ai l'habitude d'avoir la gueule de bois, ce n'est pas la première fois que je bois et certainement pas la dernière mais à chaque lendemain de fête, je me promet de ne plus jamais boire autant. Promesse que je n'honore pas évidemment.

Mon vêtement de la veille est encore sur moi et il empeste l'alcool. Je n'ai même pas pris la peine de me déchausser, à croire que j'étais vraiment bien émécher. Je prend finalement une grande inspiration et me lève, retire ma tenue de la veille pour finalement faire passer un tee-shirt quelconque sur ma tête. Une fois cela fait, je pars dans la salle de bain me brosser les dents. Je cherche malgré la douleur dans tout les placards, mais je ne trouve aucune trace d'aspirine. Lorsque j'arrive dans la cuisine, je découvre Jayson qui prend tranquillement son petit-déjeuner. Je m'avance vers lui dans le but de m'indiquer l'emplacement du médoc.

_Salut...Tu peux me dire où est la boîte d'aspirine ?! Je ne l'ai pas trouvé dans la salle de bain.

Il lève ses yeux sur moi et arque les sourcils.

_Gueule de bois ? Demande t-il sur un ton calme, presque joyeux. Enfin, est-il possible que Jayson Anderson soit un jour joyeux ? J'en doute fort.

Je hoche la tête en me massant les tempes.

_A force de trop fêter, voilà ce qui arrive, me répond t-il alors que je le fixe ne comprenant pas une fois de plus sa réaction.

Après avec fini de manger et seulement après, il se décide à aller chercher l'aspirine alors que je pose mon front sur le bar.

Quelques minutes plus tard il revient enfin Il ne se presse pas en plus. Il pose le médoc près de ma tête, mais un haut le cœur me parvient juste avant que je n'ai le temps d'avaler le médicament. Rapidement un goût de bille remonte dans ma bouche et je dois me précipiter, la main plaquée contre la bouche pour éviter de gerber dans le salon.

A genoux sur le carrelage des toilettes, la tête dans la cuvette, je déverse tout l'alcool que j'ai ingurgité hier, et tout ce que j'ai pu manger de la journée. Mon estomac me brûle. Bientôt, je ne suis plus seul, j'entends de pas résonner derrière moi et quelqu'un s'agenouille à mes côtés pour retenir mes cheveux à l'arrière, évitant qu'ils ne se mélangent au vomi. Quand mes soubresauts se font moins nombreux, la main de Jayson vient se poser sur mon dos et exercer quelques caresse, sa main va de haut en bas puis de bas en haut.

_Cava mieux ? m'interroge t-il après quelques minutes de silence.

Je hoche doucement la tête encore toute chamboulé.

_Tu crois que tu pourras te relever ? me demande t-il doucement.

Je hoche de nouveau la tête et il m'empoigne le bras pour m'aider à me mettre debout. Je relâche mon emprise sur la cuvette et son bras passe autour de ma taille tandis que nous nous dirigeons vers la salle de bain.

Je le remercie d'un mince sourire et me retourne vers mon reflet dans le miroir. Ce que je vois devant moi me fait frissonner. Mes cheveux sont tous emmêlés entre eux, des nœuds se sont d'ailleurs formés dans ceux-ci. Des cernes ont faits leur apparition sous mes yeux déjà rougis et le mascara de la veille a coulé le long de mes joues. Bref...Tout ça pour dire qu'en gros je ressemble à une droguée.