– Tu as compris ou tu as besoin que je reste pour t'aider ?
– Non, c'est bon, file !
Ken déposa un baiser sur les lèvres de Jane avant de la laisser seule à seule avec la table de mixage. Elle prit une grande inspiration avant de presser le bouton qui lança la première piste. C'était la première fois depuis des mois qu'elle réécoutait leurs chansons. Elle passa la journée au le studio, derrière les platines.
Le brun réapparut en fin de soirée. Il était presque minuit et il s'inquiétait de ne pas avoir de réponses à ses messages. Il la retrouva endormie, la tête sur la table mixage, tandis qu'une instrumentale douce passait dans les enceintes. Il était sur le point de la réveiller quand il entendit sa voix naître par dessus la musique. C'était magnifique. Il prit le temps d'écouter jusqu'à la note finale. Ken posa une main dans le dos de la chanteuse et fit de délicats cercles pour la réveiller en douceur. Elle se redressa lentement et le voyant, appuya sur plusieurs boutons afin d'essayer d'éteindre la musique. Elle voulait garder tout ceci secret. Ken sourit.
– C'est celui ci pour stopper la prod, fit-il en enclenchant le fameux bouton.
Jane soupira. Elle n'avait fait que réécouter les sons en boucle sans savoir quoi vraiment en faire. La journée avait été tout sauf productive et il ne lui restait que trois semaines avant le lancement. Ken fit tourner la chaise de façon à ce qu'il l'ait en face de lui. Il posa ses mains sur les reposes coudes du fauteuil avant de se pencher sur ses lèvres. Jane ferma les yeux à ce doux contact. Cela eut le don de l'apaiser. Un instant.
– Je vais rester encore un peu, fit-elle.
Ken avait toujours son visage à quelques centimètres du sien.
– Tu sais, t'enfermer ici, c'est pas la meilleure idée pour y arriver.
– Mais j'ai peu de temps devant moi et-
– Et ça sert à rien de te mettre la pression non plus. Quitte à sortir quelque chose, les filles préféreront mille fois repousser et avoir un bon projet qu'un truc bâclé dans les temps.
Jane soupira mais il avait raison. La brune le regarda intensément avant qu'une idée gourmande lui passe par la tête. Elle tira sur son t-shirt noir pour l'attirer vers elle à nouveau en un baiser. Celui-ci était plus langoureux. Jane se releva, tout en gardant ses lèvres contre celle de Ken, et les fit échanger leurs places. Le brun se retrouva alors assis sur le siège et Jane ne tarda pas à atterrir sur ses genoux, à califourchon. Le baiser s'intensifia encore plus et la chaleur monta sous leur peau. Alors que les doigts de Jane se faufilaient sous le haut du rappeur, celui-ci fit balader ses mains dans le dos de la brune jusqu'à trouver ses fesses. Jane lui retira son t-shirt et laissa tomber le bout de tissu sur le sol. Ken fit de même avec celui de la brune. Une bosse s'était déjà formée sous son jean noir. Ses lèvres vinrent virer dans le cou de Jane, puis sur la naissance de ses seins toujours nichés sous la dentelle bleue avant de retrouver ses douces lèvres pour un baiser encore plus sensuel.
On pressa la poignée et cela rompit le charme. Jane tourna la tête et reconnut Joanna dans l'embrasure de la porte.
– Oh. Uh. You're not wasting your time to inaugurate the studio, as far as I can see.
Jo' avait un sourire aux lèvres.
– Get out ! lança Jane.
– Ok, rit-elle en refermant la porte.
Jane reporta son attention vers Ken et vint nicher sa tête dans son cou tout en soupirant.
– On ne reprend pas où on en était ? fit-il la moue.
La brune se recula, le fusillant du regard tout en se relevant définitivement. Elle ramassa leurs hauts.
– C'est insonorisé, tu sais, rajouta-t-il.
Malgré elle, un rire lui échappa. Elle lui balança son t-shirt en secouant la tête. Elle renfila le sien tandis que les prunelles de Ken restaient fixées sur son corps. Il balança la tête en arrière. Jane vint lui planter un chaste baiser sur ses lèvres avant de se diriger vers la porte.
– Attends, tu me laisses dans cette galère ?
Jane lui offrit un sourire moqueur tout en jetant un œil à son entrejambe avant de le laisser seul avec sa frustration.
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Fissure
Fiksi PenggemarUn monde s'écroule si vite sans son pilier. Ce qui soutenait celui de Jane Quiffird, c'était son Léo. Sans lui elle ne serait rien, répétait-elle souvent lors de ses discours de remerciements, et aujourd'hui, elle n'est plus rien. L'histoire contien...