•C H A P I T R E• 17•

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•chapitre•17

Je ne savais pas quoi réellement penser. J'étais complètement perdue. Ce que Liam m'avait dit hier n'avait absolument aucun sens. Je veux dire, pourquoi est-ce que Harry se soucierait de moi ? Ce con m'a enlevée alors que je ne lui avais absolument rien demandé, mis à part une putain de cigarette !

Je me demande même si Liam ne m'avait pas menti et pourtant en voyant sa tête, on dirait un petit nounours, alors que pas du tout ! C'est un tueur, alors, oui, il en serait totalement capable, c'est certain ! En fait, ce que je devrais faire, c'est ne plus penser à ce que Liam m'a dit, arrêter de me poser des questions et de continuer à détester Harry et de le faire tourner en bourrique. Mais c'est plus fort que moi, je suis obligée de penser à ses absurdités !

Je venais de sortir de la douche et j'avais toujours ses vêtements pourris, qui étaient beaucoup trop grands. Le jogging gris n'arrêtait pas de tomber. Putain, je ne supporterais pas ça encore très longtemps ! Si Harry ne se décide toujours pas à aller m'en acheter, je jure que je ferais une petite customisation à ses habits et peut-être que ce jour-là, il changera d'avis !

Je descends, bien décidée à faire comprendre à Harry qu'il était temps de m'acheter des vêtements à ma taille. Je déboule dans le salon où est assis Harry, il est sur son téléphone et j'ai l'impression que la dernière fois que j'en avais un en main remontait à une éternité ! Je m'assis sur le fauteuil en face de lui, et je le regarde. Je n'ai pas l'impression qu'il m'ait vu, ou bien il m'ignore.

- Hum hum, je me raclais la gorge pour avoir son attention. Il releva la tête vers moi.

- Victoire ? Il verrouille son téléphone et le pose sur le canapé.

Je serre mes poings, putain va-t-il un jour arrêter de m'appeler comme ça.

- J'ai besoin de fringues à ma taille, j'en ai marre de porter tes putains de joggings et t-shirts !

Harry se redresse et semble réfléchir.

- Demain, dit-il simplement.

- Quoi demain ? Putain, soit plus précis, Styles !

Il soufflait, je savais qu'il s'énervait déjà, mais bizarrement j'avais l'impression qu'il se retenait de faire une crise.

- On ira en chercher demain, et tu viendras. Mais -

- Je sais, je sais ! Je ne crierai pas dans tous les magasins « Aidez-moi, je me suis fait capturer par ce connard de mouton ! » même si l'envie y est.

Harry serra sa mâchoire. On dirait que « connard » et « mouton » ne passaient pas très bien, mais je n'en avais rien à foutre ! En plus de ça, il ne dit, ni ne fait rien, donc je me lève seulement pour remonter à l'étage. J'avais eu une idée : étant donné que Louis était le plus petit des garçons, je suis sûre que ses habits m'iront mieux que ceux de Harry ! Je ne sais même pas pourquoi je n'y avais pas pensé avant. Je suis stupide.

Je ne prends même pas la peine de toquer et rentre directement dans la chambre.

- Hé bien tu ne connais pas la politesse, toi !

- Non, en effet, j'ai un peu de mal avec !

Louis rigole.

- Ouais, moi aussi.

Ça, je l'avais remarqué ! C'était le premier à dire des injures à tout le monde quand il en avait envie, et de nous montrer son joli majeur. Mais c'était un truc cool chez lui, il disait tout ce qui lui passait par la tête et n'en avait rien à foutre de ce que les autres pensaient.

- Bon, dis-moi ce que tu fais dans ma piaule ma belle ? Il se releva de son lit.

- J'ai besoin de quelques habits à toi, ceux-là sont trop grands ! dis-je en désignant les vêtements de Harry sur moi.

- Ouais, c'est vrai, j'aurais dû y penser avant ! Ça fait un peu sac à patates comme ça, dit-il en rigolant.

- Haha trop drôle ! dis-je avec beaucoup de sarcasme dans ma voix.

Connard.

Il se dirigea vers son armoire, essayant de trouver des fringues qui pourraient m'aller.

- Liam m'a parlé de votre discussion d'hier, après t'être mise à poil.

- Mon Dieu, ne me dis pas que tu vas en rajouter, hein ?

- Il n'y a pas vraiment grand-chose à dire de plus, il a raison.

- Stop ! Ce que vous dites, c'est n'importe quoi ! Il me parle mal, il me malmène, m'humilie ! Et après vous dites qu'il m'aime bien ? Mais vous avez quoi dans le crâne ?

- Écoute-

- Non ! Le coupais-je, je ne veux plus entendre parler de cette histoire !

Louis ne dit rien de plus et me tend des vêtements.

- Une dernière chose, les cicatrices qu'on a vu hier sur ton corps, c'est l'accident ?

J'écarquille les yeux, mes cicatrices ? C'est vrai que maintenant je vis avec, j'essaie de ne pas les regarder parce qu'elles me dégoûtent et me rappellent cette merde d'accident. J'en oublie, des fois, qu'elles existent et pourtant, elles sont bien là. Sauf que personne ne les voyait, mis à part moi et les mecs avec qui je couchais durant les soirées, mais ils étaient tellement défoncés qu'ils ne les voyaient pas.

- On les a tous vu hier. Personne n'a osé demander, mais nous étions un peu étonnés que tu en aies autant, surtout Harry.

- Je... Ouais, c'est l'accident. Désolée, je ne voulais pas vous dégoûter. Dis-je avant de partir le plus vite possible de la chambre, sans même qu'il ne puisse me dire quoi que ce soit d'autre.

Je partis m'enfermer dans ma chambre. Je me mis devant le grand miroir, dans la penderie de Harry, et me déshabillai. C'est vrai, elles sont horribles et grandes. J'enlevai mon soutien-gorge pour voir aussi celle près de mon sein. Je faisais semblant de ne plus les voir depuis longtemps, et pourtant elles existent, elles sont bien là. Et à force de faire semblant de ne plus les voir, je pensais que les gens ne les voyaient plus, eux non plus.

Erreur, tout le monde les voit et je devrais aussi commencer à les accepter parce qu'elles sont ancrées en moi maintenant.

B R E A T H E  | H.S |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant