•chapitre•22•
Liam me regarda avec un air choqué sur le visage. Bordel mais qu'est-ce qu'il m'avait pris de lui dire ça ? Il fallait vraiment que j'apprenne à me la fermer.
- Oublie ce que je viens de dire, je claque ma main contre mon front.
Pourquoi étais-je stupide à ce point ?
- Un peu tard pour oublier maintenant, me répondit celui-ci.
- Bordel, écoute... c'est n'importe quoi ce que je viens de te dire. C'est sorti tout seul, je n'en pensais pas un mot ok ?
- N'importe quoi ? J'ai plutôt l'impression que c'est la phrase la plus vraie qui soit sortie de ta bouche depuis que je te connais. J'en suis sûr. C'est souvent quand les mots sortent tout seuls qu'ils sont les plus sincères.
- N'importe quoi, marmonnai-je. Écoute Liam, j'étais juste en manque et j'avais envie de quelqu'un, terminé.
- Tu avais envie de Harry.
- Non.
- Tu viens de me le dire !
- Je ne le pensais pas ! C'est sorti tout seul, je viens de te le dire.
- Et toi as-tu oublié ce que je t'ai répondu à ces mots ?
Je ne disais plus rien. Je ne savais plus quoi lui répondre. J'étais convaincue que ce que je lui avais dit était sorti de ma bouche sans réel sens derrière. Mais je savais au fond de moi que non, ces mots n'étaient pas sortis par hasard, je les pensais. Aussi fort que je détestais Harry.
- Tu sais, il te déteste mais il t'aime bien au fond quand même. Je le sais.
- Je le déteste aussi ne t'inquiète pas pour ça.
- Est-ce que malgré comment il est avec toi, est-ce qu'au fond de toi tu l'aime bien ?
- Non. Dis-je sèchement.
- Pourquoi tu mens ? Il me demande.
- Je ne te mens pas, je ne l'aime pas, c'est un homme abject.
- Et pourtant, c'est avec lui que tu voulais baiser il n'y a pas si longtemps.
- Ferme-la Liam.
- Il y a des moments où il est doux et plutôt sympathique avec toi, ce qu'il n'a jamais fait avec personne. Et puis, à chaque fois qu'il franchit la ligne en te frappant, je peux te jurer qu'il le regrette...tellement qu'il pourrait se mettre une balle en pleine tête. Et puis tu sais, si cet homme ne dort presque pas la nuit ce n'est pas pour rien.
- Pourquoi tu me racontes tout ça Liam ? Mon ton était devenu plus doux. Parce qu'il était vrai qu'à certains moments, je pouvais apercevoir un autre Harry que le Harry méchant.
- Parce que je veux que tu t'en rendes compte. Parce que je suis certain que tu le sais aussi. Même si tu ne veux pas te l'avouer.
- Pourquoi il ne dort pas la nuit ?
- Tu le sauras un jour ou l'autre Vic.
- Mais ? Pourquoi est-ce que tu fais autant de mystère comme ça ? Dis-le-moi ? J'insiste.
Il tourna la tête en signe de négation.
- Ce n'est pas à moi de te dire ce genre de choses.
Je décidai donc de ne pas insister encore plus. De toute façon je savais très bien que Liam ne me dirait rien de plus par rapport à Harry.
Je m'étais mis en tête il y a quelques semaines de découvrir pourquoi est-ce qu'ils se trouvaient tous dans cette situation et qui étaient-ils tous. Mais j'avoue avoir mis ce projet un peu de côté, mais après ce que venait de me dire Liam, mon envie d'en découvrir plus et de jouer la petite enquêtrice est bien plus présente.
C'est pour cela que je devais demander à Liam pourquoi avait-il tant de cadres de ce que je pensais être sa famille, dans sa chambre.
- Qui sont ces gens sur toutes les photos ?
Il tourna la tête vers moi, un peu perturbé par mon changement de conversation soudain.
- Ma famille.
- Pourquoi avoir tant de photos d'eux ? Je lui demande.
- Non, on ne va certainement pas parler de ça maintenant.
Le visage de Liam me semblait maintenant triste ou bien énervé ? Je ne savais pas trop à vrai dire, peut-être un mélange des deux.
Mais en voyant son regard devenu dur, comme si tout d'un coup il s'était changé en pierre, je sus que cette histoire était sans doute tragique et qu'il ne voulait pas en parler.
Mais cela voulait peut-être dire que ses parents à lui aussi étaient morts ? Tout comme les miens.
- J'aimerais être seul, il me dit.
- Bien, je lui réponds. Je m'en vais alors.
Liam avait complètement changé de comportement envers moi, en seulement quelques petites minutes. Cela me paraissait étrange et bizarre, car je ne l'avais jamais vu comme ça.
Je me levai du lit et sortis directement de cette chambre sans même me retourner pour le regarder une dernière fois.
Plantée en plein milieu du couloir, je ne savais pas si je voulais retourner dormir avec Harry ou bien si je voulais descendre dormir en bas.
Mais c'est lorsque la porte de la chambre de Harry s'ouvrit et que celui-ci fit son apparition dans l'encadrement, que je sus que maintenant je n'avais plus le choix.
- Viens, il me dit.
J'avançai vers lui, je n'avais à vrai dire plus la force de me battre avec lui aujourd'hui.
Je passai devant lui et rentrai dans la chambre. Son parfum me chatouillait directement le nez. Il venait de sortir de la douche.
- Ou étais-tu ?
- Avec Liam, je devais lui parler.
- Hum, me répondit-il simplement.
Je me jetai dans le lit, et me recouvrit de la couverture. J'espérais maintenant ne plus me réveiller au beau milieu de la nuit à cause d'un Harry rentrant dans la chambre plein de sang !
Harry éteignit la lumière, mais ne vint pas se coucher.
Je voyais juste son ombre marcher dans la pièce et s'asseoir sur le fauteuil en face du lit. Après quelques instants, une douce odeur de fumée vint me chatouiller les narines, et une petite lumière orangée se fit apparaître dans le fond de la pièce.
- Tu fumes ? Je lui demande.
- Ouais.
- Dans le noir ? M'étonnai-je.
- Je fais tout le temps ça quand tu dors.
- Quoi ? Sérieusement ?
Il ne me répondit rien, mais je pris cela pour un oui. Alors Harry faisait ça tout le temps et je ne le savais pas ?
- Tu ne veux pas dormir ? Il rigola doucement.
- Je ne dors presque jamais. La plupart du temps quand je ferme les yeux je fais juste semblant.
- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi tu ne dors pas ?
Je l'entendis expirer de la fumée dans la pièce.
- Je ne dors pas. C'est tout.
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B R E A T H E | H.S |
Fanfiction- Je ne pense pas que ce soit réellement descriptible, mais c'était comme si à ce moment-là, plus rien n'avait de sens. J'avais l'impression que tout organes me permettant de respirer avait explosé en moi, me provoquant la douleur la plus atroce de...