•chapitre•19
- Tu es prévenue : si, une fois là-bas, tu tentes de faire quoi que ce soit, je te tranche la gorge ! Est-ce que c'est clair ?
J'ai l'impression que cela faisait des heures que Harry n'arrêtait pas de me répéter les mêmes choses. On allait bientôt partir pour aller m'acheter quelques fringues, dont j'avais besoin puisque les habits de Harry étaient beaucoup trop grands pour moi, mais il n'arrêtait pas de me menacer depuis dix minutes.
- J'ai compris, putain !
Harry tourne la tête et me regarde d'un air menaçant.
- Ferme là aussi, parce que sinon je te promets que tu vas rester encore un bon bout de temps avec les fringues que tu portes.
Je souffle. Il me faisait vraiment chier, celui-là.
Harry insère sa clef dans la porte d'entrée et l'ouvre. Je sors la première et l'envie de m'enfuir en courant était putain de forte, mais Harry avait un flingue dans sa veste en cuir, alors si je ne voulais pas me prendre une balle, là, maintenant, je ferais mieux de rester tranquille et de monter en voiture avec lui.
Le temps n'était pas des plus beaux, mais cela faisait longtemps que je n'avais plus vu la pluie. Et j'adorais la pluie, je trouvais ça tellement apaisant quand elle tombait sur les vitres et en glissait tout le long.
Je m'amusais à suivre les gouttes avec mes doigts et Harry grogna.
- Enlève tes sales pattes de mes vitres ! Tu vas les salir.
- Trop tard, dis-je en ignorant ce que venait de me dire Harry.
Nous rentrons dans un premier magasin, et Harry commença déjà à souffler et à râler. Cette après-midi commençait bien avec l'autre chieur... J'allais dans le rayon femme, et trouvais plein de jolies robes sexy. Habituellement je les aurais directement achetées pour pouvoir les mettre en soirée, mais Harry ne voudra jamais me les prendre... Mais depuis quand je me soucie de ce que Harry pense et veux ? Je prends immédiatement ma taille pour cette jolie robe rouge qui me tapait dans l'œil depuis que nous étions arrivés ici.
- Certainement pas ! dis Harry en me l'arrachant des mains.
- Et pourquoi ça ?
- Nous sommes ici pour te trouver des habits décents, pas des robes de putes !
- Ce n'est pas une robe de pute, elle est juste sexy !
- C'est la même chose !
- Non, pas du tout, Harry, dis-je en lui arrachant des mains à mon tour.
- C'est moi qui paie, alors quand je dis non, c'est non !
- Et c'est moi qui me suis fait enlever par toi, alors si je veux, je peux hurler maintenant et tu seras arrêté par les vigiles qui surveillent le magasin, qui, eux, appelleront les flics, qui, eux, te mettrons en taule.
Harry me fit un regard noir.
- Tu n'oserais pas, parce que sinon, tu sais ce qu'il t'arrivera.
Je lui lançais un regard de défi.
- Tu es sûre ? dis-je, plus fort pour que les gens se retournent déjà vers moi. Alors, Harry, tu es sûr de ne pas vouloir me la prendre ?
- Tais-toi.
- Aid-
Harry posa sa main violemment sur ma bouche pour me faire taire.
- Putain, ferme ta gueule et prend cette robe !
- Bien, merci ! dis-je en me retournant pour aller dans un autre rayon.
Je pris un peu de tout : tee-shirts, pulls, jeans, sous-vêtements, et tout, sous le regard aiguisé de Harry. Une fois fini mes petites emplettes, nous allons directement à la caisse sans même essayer. Monsieur Harry en avait ras-le-bol d'être entouré de gens normaux. Nous sortons du magasin et montons dans la voiture, direction l'enfer.
- C'était la dernière fois, sortit soudainement Harry.
- La dernière fois que quoi ?
- Que tu me fais du chantage. Je te laisse encore une seule chance, mais je te promets que si tu me refais ça et me défi... eh bien tu auras affaire à moi.
Je pouffais de rire dans mon coin.
- Qu'est-ce qui te fait rire comme ça, au juste ?
- Non, mais tu t'entends parler parfois ? demandai-je. Sérieusement, Harry, "si tu me refais du chantage, tu auras affaire à moi" dis-je en reprenant ses mots et en explosant de rire.
Harry ne dit rien, mais posa sa main sur ma jambe et me la broya littéralement. Il la serrait si fort, que j'avais l'impression d'avoir un morceau de verre géant dans la peau.
- Putain, mais enlève ta sale patte !
- Ah bon ? Et pourquoi ? Aurais-tu peut-être mal, Victoire ?
- Je- Ne m'appelle pas comme ça, merde !
- Je te le redis, poupée, je t'appelle comme je veux.
- Harry, enlève ta main !
Il ne le fit pas, mais à la place il serra ma cuisse encore plus fort qu'avant. Je savais que j'allais avoir le droit à un nouveau bleu.
- Il ne fallait pas te foutre de ma gueule, Victoire, je t'avais prévenu.
Il avait continué tout le reste du trajet, jusqu'à ce que l'on rentre dans la villa. Je n'avais pas bronché pour lui faire croire qu'il ne m'avait pas fait mal, mais en réalité c'était tout le contraire. Lors de mon accident, ce genou-là a été cassé et, depuis, il est très fragile et me fais mal régulièrement. J'avais l'impression qu'avec la simple force de sa main et de ses doigts, il l'avait brisé une deuxième fois, tant la douleur était intense.
Je regardais, dans la chambre de Harry, les dégâts qu'il avait faits à mon genou et, en effet, il était tout bleuté et gonflé. Putain, je le déteste. Je décidai en même temps, de me changer et d'enfiler un short et un haut que Harry m'avait acheté au magasin. Pendant que je me déshabillais, Harry rentra dans la chambre sans même toquer.
- Putain, tu pourrais toquer quand même, dis-je.
Harry, qui apparemment n'avait même pas vu que j'étais là, releva la tête vers moi... ou plutôt aux deux petits trucs qui me servaient de seins.
- Tu es un vrai obsédé, ma parole ! Remonte ta tête et regarde mon visage, pas ce qui se trouve en bas, même si tu trouves ça très intéressant !
Je n'avais absolument aucune gêne à montrer mon corps, de toute façon ce n'est certainement pas le premier à l'avoir vu.
- Je ne trouve rien d'intéressant, je peux me trouver une plus grosse paire de seins et fesses que les tiennes quand je veux, poupée.
- Peut-être que oui, tu pourrais, mais ce n'est pas moi qui les porterais.
VOUS LISEZ
B R E A T H E | H.S |
Fanfiction- Je ne pense pas que ce soit réellement descriptible, mais c'était comme si à ce moment-là, plus rien n'avait de sens. J'avais l'impression que tout organes me permettant de respirer avait explosé en moi, me provoquant la douleur la plus atroce de...