•chapitre•18
Le pire de nous remonte la plupart du temps quand la vie nous met à rude épreuve. Quand ne tiens plus, quand on ne veut plus. Dans ce cas cette partie de noirceur fait surface. C'est plus facile quand on n'en a plus rien à foutre de tout. C'est plus facile de tomber et faire ressortir cette part d'ombre que d'essayer de garder cette lumière. Ont dit, que ces personnes-là sont terriblement faibles, c'est vrai. Mais après avoir enduré tant de choses et d'avoir été obligé de tenir et de rester fort n'avons-nous pas le droit d'être faibles ? Moi j'ai perdu les seules personnes que j'aimais le plus au monde, j'ai essayé d'être forte. J'ai tenu quelques semaines, mais c'est dur et compliqué. J'ai choisi la facilité, j'ai choisi de m'éloigner de mon entourage pour ne plus jamais revivre de pertes, j'ai choisi d'oublier en buvant, en me droguant. J'ai échangé ma part de lumière contre la part d'ombre, parce que seule c'était impossible de me reconstruire. Les amis que j'avais étaient plus faux les uns que les autres, le reste de ma famille paternelle n'avait jamais aimé ma mère alors ils n'ont jamais vraiment voulu de contact avec moi. Quant à la famille de ma mère, ils étaient peu et sont tous morts avant ma naissance. Alors comment j'aurai pu faire seule ? Jamais je n'aurais pu.
Certes je suis devenue le contraire de ce que j'étais auparavant, mais je ne suis jamais allée dans l'extrême comme les garçons. Je me demande ce qu'ils ont vécu pour en arriver jusque-là. Même si jamais rien ne pourrait leur donner une raison valable de faire ce qu'ils font aujourd'hui. Rien ne pourrait justifier de tels actes. Mais je veux quand même savoir, s'ils ont été obligés de le faire s'ils l'ont fait par choix, s'ils ont essayé de rester eux-mêmes, ou bien choisis de sombrer.
Ils sont tous assis à table entrain de manger, pendant que moi je joue avec ma nourriture et les fixe un par un. Ils ont tous vu mes cicatrices hier et Louis est le seul qui a eut les couilles de m'en parler. Je sais qu'ils veulent savoir, mais Louis leur a sans doute déjà dit comment je les ai eues. Liam ne s'était pas gêné de raconter notre conversation à Louis et peut-être à Niall aussi ! Alors je pense que Louis l'a aussi fait.
Je me lève de table, et jette mon assiette dans l'évier. Quand Louis m'en a parlé hier j'ai eu l'impression qu'ils ont été choqués d'en voir autant. Et ça m'énerve qu'ils aient tous réagi comme s'ils ne les avaient pas vues au début alors qu'après ils en ont parlé entre eux.
Ils relèvent tous leur tête vers moi, me regardant avec un air étonné.
- Hé Vic, c'est quoi ton problème ? lance Louis.
- Mon problème ?
- Ouais, tu viens de casser une putain d'assiette là !
- Je n'en ai rien à foutre de l'assiette ! Mais c'est vrai que vous préférez parler d'une putain d'assiette plutôt que de ce que vous avez vu hier hein ?
- Victoire pose ton cul sur cette chaise et arrête de crier, dit Harry.
- Je ne poserais certainement pas mon cul sur cette chaise, tout ce que je veux c'est qu'à la place d'en parler entre vous, que vous me disiez les choses en face !
- Putain mais tu parles de quoi ? Harry commençait à s'énerver.
- Vous avez tous vu les cicatrices que j'ai sur mon corps, et pourtant vous avez fait comme si elles n'existaient pas, et après vous en avez parlé entre vous.
Ils se taisaient tous, et baissaient tous la tête vers leurs assiette excepté Harry.
- On ne va certainement pas parler de ton corps putain, c'est quoi ton délire ? Merde. Lança Harry.
- Ont était juste un peu choqués d'en voir autant, fait Liam. Mais on ne voulait pas te montrer qu'ont les avaient vues... c'est tout. C'est irrespectueux.
- Ça ne change rien ma belle t'es toujours une bombe atomique ! dit-Louis.
- Putain mais ferme ta gueule toi, cracha Harry.
- Arrêtez juste de faire comme si elles n'existaient pas, elles sont bien là. Et faire semblant de ne pas être choqué et bien c'est con, parce que tout le monde l'est quand ils les voient.
Je sais que c'était un peu facile de sortir ça étant donné que moi-même je faisais semblant de ne pas les voir. Je préfère qu'ils soient choqués, que ça les dégoûte ou n'importe quoi d'autre sur le moment, de le montrer et le dire, plutôt qu'en parler derrière mon dos.
Ils ne disaient rien de plus, Harry me regardait comme s'il avait envie de me tuer. Il se lève et me prend le poignet brutalement. Je n'ai pas le temps de réagir ni de dire quoi que ce soit que nous sommes déjà dans sa chambre.
- Putain mais lâche-moi ! Il me lâche immédiatement et s'assoie sur le lit.
- Je ne t'ai rien dit hier pour ton petit strip-teases devant Liam mais là, comme si ça ne suffisait pas, tu veux que nous parlions tous de ton corps et tes cicatrices ? Putain mais qu'est-ce qui te passe par la tête !
- Je parle de mon corps si je veux ! Et je fais un strip-teases à Liam si je veux Harry ! Ce n'est en aucun cas tes affaires ni ton problème si je montre mon corps à tout le monde ou non !
- Putain non, il est hors de question que tu fasses ça devant n'importe quel autre mec.
- Mon dieu tu me fait quoi là ? Une crise de jalousie ou quoi ? C'est plutôt à moi de te demander ce qui te passes par la tête, espèce d'abruti.
- Putain, mais tu ne comprends pas ! Il se masse les tempes.
- Ouais en effet je ne comprends pas, je ne te comprends pas surtout !
- Putain tu me rends fou merde ! Il hurle, se lève et part de la chambre en n'oubliant pas évidemment de claquer la porte.
Franchement il a vraiment un problème, je ne le comprends pas. Un jour il me hurle dessus, me frappe et m'enferme dans sa cave pendant des jours, et le lendemain il me fait une crise de jalousie ? Je... je ne le comprends pas merde. Et je déteste ne pas comprendre.
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B R E A T H E | H.S |
Fanfiction- Je ne pense pas que ce soit réellement descriptible, mais c'était comme si à ce moment-là, plus rien n'avait de sens. J'avais l'impression que tout organes me permettant de respirer avait explosé en moi, me provoquant la douleur la plus atroce de...