•C H A P I T R E•37•

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•chapitre•37•

Point de vue de Harry :

J'ai toujours entendu dire que le temps guérissait les blessures. Et j'ai toujours pensé que tout cela n'était que foutaise.

Le temps est pour moi l'une des pires choses qui puisse exister. Pour une raison simple : le temps fait oublier.

Plus les jours passaient, et moins je réussissais à me visualiser les choses, les souvenirs, me remémorer les odeurs. Le temps n'efface pas la peine, elle efface les souvenirs. Et en oubliant les souvenirs, les détails, les mots, c'est comme si certaines choses n'avaient jamais existé. Et ça fait moins mal.

Il fait oublier les choses les plus importantes, les jours banals dont je ne me souviendrais plus jamais... comme s'ils n'avaient jamais existé. Nous gardons en mémoire seulement les choses les plus marquantes, et le reste s'évapore simplement.

Trois mois sont passés, et sa voix me restait toujours en mémoire. Mais au fur et à mesure des jours qui passaient, j'avais l'impression qu'elle s'éloignait pour ne devenir plus qu'un simple murmure. Ça me rendais fou, sa voix m'apaisait et ne plus l'entendre me brisais. Ne plus avoir cette fille auprès de moi, c'était comme être privé d'oxygène.

Je prenais l'objet noir dans ma main, le regardais un moment. J'aimerais pouvoir le lâcher et ne plus avoir jamais à m'en servir si cela pouvait la sortir du coma. Mais cela ne le fera pas. Je jouais un peu avec avant d'en poser le bout froid sur sa tempe humide de sueur.

- Ce n'est pas une blague cette histoire. Soit tu me dis où est Zayn, soit ta cervelle finit par exploser. dis-je.

- Je -Je ne sais pas où il est, dit le jeune blond. Il ne dit à personne où il est.

- Tu es en train de me dire qu'il est seul ?

Si Zayn restait seul à un endroit, cela pourrait nous être bénéfique. Mais avant ça, il fallait le trouver.

- Je n'en sais rien, je sais seulement qu'il donne les ordres à distance. Il dit, apeuré.

Sa lèvre tremblait, il transpirait tellement que j'avais l'impression qu'il allait s'évanouir devant moi.

- Tu n'as rien d'autre à me dire ? Ses yeux me regardaient et il secoua la tête négativement.

- Dommage, tu aurais pu vivre quelques secondes supplémentaires, dis-je avant d'appuyer sur la gâchette.

L'homme tomba vers l'avant, et son front cogna violemment contre le bitume mouillé et boueux. Il était mort.

- Harry qu'est-ce que tu fais putain ? Il était plutôt bien coopératif celui-là ! grogna Louis.

- Je m'en fous, il n'a pas su me dire où était Zayn alors il ne servait plus à rien. De plus, il serait sûrement allé répéter cette petite rencontre. Je dis durement.

- Tu n'arrêtes pas de tuer tout le monde depuis quelques semaines ! Tu ne peux pas non plus tous les tuer !

- Oh tu crois ça ? Je fis une petite pause. Écoute-moi bien Louis, ça fait trois mois qu'elle est dans le coma. Et ça fait trois mois que nous n'avons toujours pas avancé sur la piste de Zayn ! Alors maintenant c'est soit on me donne des réponses à mes questions, soit tous ceux qui seront sur mon passage mourront !

- Tu as tort de faire cela Harry, dit Louis, désespéré. Ce n'était qu'un gamin perdu s'étant mis dans une mauvaise histoire. Il continua.

- Je n'en ai rien à faire de qui il est, ou bien de comment il a atterri dans cette histoire. Louis rigola amèrement.

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