Chapitre 2

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Les longues semaines de courses de Ahiko, l'avaient mené en direction de la nation d'Iwa. Les jours n'avaient pas été de tout repos, cependant, la blanche était satisfaite d'avoir enfin atteint son objectif sans encombre.

Elle n'avait pas été attaquée, ni prise dans une embuscade. La kunoichi avait pu profiter des paysages qui s'offraient à elle en toute tranquillité.

De massives montagnes, typique de la région d'Iwa apparaissaient au fur et à mesure de la progression de la fille. S'adapter aux chemins rocheux de la région n'était pas chose simple, cependant, un ninja savait faire face à toutes sortes de situations.

Finalement, Ahiko arriva enfin devant l'entrée du village. À chaque village, la kunoichi avait l'impression que chaque nation voulait faire l'entrée la plus imposante possible. La fille supposait que cela pouvait constituer une mise en garde contre les éventuelles attaques. C'était comme si l'immensité de cette entrée montrait la puissance qu'avait le village.

Tout comme à Kumo, Ahiko se rendit à vive allure vers le bureau du dirigeant de la nation. La fille ne pouvait pas le nier, elle était peut-être plus à l'aise avec le Tsuchikage. Avec le Raikage, la kunoichi prenait soin de choisir tous ses mots afin d'éviter de provoquer sa colère. Il avait un tempérament si volcanique...

— Tsuchikage, murmura Ahiko en s'inclinant.

— Que me vaut la visite du petit chaperon rouge aux lances bleues ? Demanda alors le Kage.

À cause de sa cape, le dirigeant ne le voyait pas mais les lèvres d'Ahiko s'étaient étirées en un rictus. Du jour au lendemain les ninjas s'étaient mis à l'appeler ainsi. Personne ne connaissait son nom alors on avait décidé de la nommer ainsi.

Quelque part, Ahiko trouvait ce surnom assez long et ridicule, mais ça résumait bien ce qui lui était caractéristique, une cape rouge et le type d'arme qu'elle utilisait généralement au combat.

La ninja trouvait que cela montrait bien aussi que les Hommes avaient tendance à voir une personne à travers des choses matérielles et futiles.

— Le Raikage m'a chargé de vous livrez ceci, répondit la kunoichi en posant le rouleau sur le bureau.

Le Kage s'empara alors du parchemin, et le déroula, curieux de son contenu. Même si Ahiko n'était pas autorisée à lire le message envoyé par le Raikage, la kunoichi imaginait que cela devait être quelque chose pour entretenir les liens entre les deux nations. Oui, c'était sans doute un message de courtoisie envers Iwa.

Le petit chaperon rouge ne put cependant s'empêcher de penser que tout cela rester assez insignifiant. Tout le monde le savait, les relations entre nations étaient toujours très tendues. Il suffisait de voir toutes les guerres qui s'étaient déroulées.

Le message de Raikage n'était rien de plus qu'une tâche qu'il avait eu à réaliser. Il devait sans doute n'y avoir aucun sentiment sincère dans ce rouleau.

C'était de l'hypocrisie, et les nations entretenaient des relations basées sur l'hypocrisie.

— Puisque tu as été chargé de me transmettre ce message, je te demande de transmettre ma réponse au Raikage, dit alors le dirigeant d'Iwa.

— Très bien, répondit simplement Ahiko.

C'était reparti pour un long voyage d'une semaine, cette fois-ci en direction de Kumo. Il est vrai que certains moments de la vie d'un ninja étaient plutôt répétitifs, cependant, c'était la vie qu'avait choisie Ahiko. De plus, savoir qu'elle aurait encore une semaine de tranquillité à admirer les paysages la rendait heureuse. Elle voulait profiter de ces jours de calme.

Le petit chaperon rouge aux lances bleuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant