Chapitre 7

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Ahiko marchait dans la neige. Les joues rougies par le froid, les dents claquant les unes contre les autres, la fillette laissait derrière elle ses pas couvrir peu à peu le manteau blanc du sol.

À part le craquement de la neige, tout était silencieux autour d'elle. C'était trop calme au goût de la fille. Elle s'était faite attaquer un nombre incalculable de fois par des monstres qui en avait après son âme, et maintenant c'était le silence absolu.

Au fond d'elle, l'enfant appréciait ce calme. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était le calme avant la tempête. Pour une enfant élevée pour devenir ninja, ce silence était beaucoup trop suspect.

Alors qu'Ahiko continuait de parcourir le paysage enneigé, un soudain brouillard se leva. À ce moment, la blanche pensa que cette apparition de fumée était beaucoup trop étrange pour être naturel.

La fillette augmenta sa vigilance, ne voyant pas plus loin que le bout de son nez. L'enfant était presque certaine qu'un monstre apparaîtrait de la brume pour l'attaquer.

La blanche se figea alors, quand elle entendu des craquements de neiges à quelques mètres d'elle. Quelqu'un marchait non loin d'elle. Cette personne, aux vues du bruit, ne semblait pas si proche de la fille, néanmoins, il était certain que l'individu n'était pas non plus si loin que ça d'elle.

Au plus profond d'elle la ninja était paniquée. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien trouver dans ce brouillard ? Et puis peut-être que cette épaisse fumée était l'oeuvre de ce monstre tapis dans la brume.

Il fallait que la fillette garde son calme. Elle devait se concentrer sur ses sens, afin de repérer le mieux possible l'inconnu.

Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire, surtout quand la personne semblait s'être arrêtée de marcher.

La concentration d'Ahiko fut interrompue, quand une voix coupa le silence qui avait pris place depuis de longues minutes.

Cette voix, l'humaine l'a reconnu de suite, et l'identité du monstre qui se cachait dans la brume fit sourire l'enfant.

Il est vrai qu'il était étrange de s'attacher à une personne, alors que cette dernière n'avait cessé de donner des puzzles à résoudre et cuisiner des pattes à la consistance douteuse.

Néanmoins, Ahiko le savait, c'était ainsi qu'était Papyrus, aussi loufoque que son frère Sans. Même si tous les obstacles qu'avait monté le grand squelette étaient étranges, la blanche en avait appris un peu plus sur le monstre, et, cette dernière s'était attachée à lui.

— Humain, permet moi de parler de sentiments complexes. Des sentiments comme la joie de rencontrer un autre gourmet de pâtes, l'admiration que l'on peut éprouver face au génie d'autrui, le désir d'avoir une personne cool et intelligente te trouvant cool.
Ces sentiments...Ce sont les tiens en ce moment même !

Étrangement, Ahiko eut plus l'impression que la description de ces sentiments était ceux de Papyrus. Pourtant, la blanche ne pouvait exclure le fait qu'elle trouvait effectivement le monstre cool.

Il se battait de toute son âme pour se faire des amis, et face à cela l'enfant ne pouvait qu'être admiratif. Si dans l'avenir Papyrus venait à se lier d'amitié avec d'autre personnes, la fillette ne put s'empêcher de penser que ces gens seraient chanceux parce qu'ils auraient à leurs côtés un incroyable monstre, fidèle à cette amitié.

— Je ne peux qu'imaginer ce que cela soit doit te faire. Après tout je suis quasi parfait. Je n'ai même pas à me demander ce que ça doit faire d'avoir des amis. Comme je te plains tu n'as personne pour t'admirer. Mais n'aie crainte, ta solitude va enfin prendre fin, moi le grand Papyrus, je vais devenir ton...

Le petit chaperon rouge aux lances bleuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant