"Clap, Clip, Clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement"Quatre semaines...
Cela faisait quatre semaines qu'Ahiko avait affronté les membres de l'Akatsuki. Son combat lui avait laissé d'importantes blessures, la clouant chez elle. Son corps était parsemé d'égratignures et surtout de brûlures. Il fallait croire que les explosions de Deidara avaient eu plus d'impact que prévu.
Cependant, la fille ne regrettait pas vraiment cette tranquillité de longues périodes, et cela malgré les blessures. Après tout quel genre de ninja n'aimait pas les périodes de repos.
Assise sur son canapé, cette dernière était enroulée dans de chaudes couvertures, tout en profitant de son chocolat chaud. Quelques petites vapeurs sortaient de la tasse d'Ahiko, se mélangeant avec l'atmosphère ambiante.
Ahiko écoutait silencieusement le bruit de la pluie résonnait à l'extérieur.
Les gouttes dehors se menaient à une danse. Elle glissait de feuille en feuilles, de branche en branche, s'amusant à parcourir de cette manière la forêt. Certaines se heurtaient à la fenêtre de la petite maison d'Ahiko, apportant un son un peu plus grave dans la mélodie que formait la pluie.
Aux yeux d'Ahiko, c'était un véritable spectacle, dont elle était la seule et unique spectatrice. C'était apaisant.
Pourtant, il manquait quelque chose ou plutôt quelqu'un pour l'accompagner dans son écoute de la pluie.Maintenant que la fille y repensait, n'était-ce pas un jour de pluie qu'elle l'avait rencontré ? C'était trop loin et flou dans son esprit pour qu'elle s'en souvienne. Pourtant, c'était un jour qui avait à jamais marquer son existence.
La kunoichi ferma alors les yeux. Des pleurs se mirent alors à résonner dans l'esprit d'Ahiko. Ces cris se mélangèrent avec le bruit de la pluie, ne devenant plus qu'une soudaine cacophonie. C'était insupportable. Les pleurs de cette petite fille était insupportable.
— Je déteste ce monde.
C'est ce que répétait sans cesse l'enfant alors que les larmes coulaient sur ses joues pâles. La fillette pleurait à ne plus pouvoir s'arrêter. On aurait même pu se demander où elle trouvait la force pour pousser des sanglots si forts alors qu'elle n'avait pas mangé depuis plusieurs jours.
À première vue, on aurait pu dire que cette enfant était issue d'un milieu défavorisé. Ses vêtements étaient recouverts de poussière, se battant en duel avec les mèches rebelles et désordonnées de la chevelure de la fille.
La fillette avait été réduite à l'état de ce qu'on l'avait toujours traité, un déchet, et comme les déchets, elle allait finir sa vie silencieusement.
— Ebbot te mangera, méfies-toi de la malédiction, chantonna la fille alors qu'elle traversait les chemins rocheux de montagne entre deux sanglots.
Oui, le mont Ebbot allait la manger. Le ravin de cette impressionnante montagne allait la dévorer pour que plus jamais elle ne sente délaisser
Elle ne pourrait plus être déçue de ce monde, parce que son âme rejoindrait celles de ses parents.
Tous les regards que les adultes avaient pu lui lancer ne seraient plus rien dans son esprit. L'enfant voulait disparaître, elle voulait mourir.La seule chose qu'elle regretterait serait peut-être le ciel bleu et ses nuages paisibles. La fillette aurait aimé voit une dernière fois ce bleu azur, cependant, aujourd'hui le ciel était triste. Il mélangeait sa tristesse aux larmes salées de la petite fille. Peut-être pouvait elle considérait la pluie comme sa seule partenaire.
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Le petit chaperon rouge aux lances bleues
Fiksi PenggemarJ'ai perdu foi en l'humanité il y a bien longtemps, j'ai perdu espoir face à ce monde où la différence provoque la haine. Alors que j'allais faire mes adieux à ce ciel si bleu, on m'a tendu la main et j'ai découvert qu'un monstre pouvait être bien...