TERMINEE - Les Entraves de la Mort - Agent du G.I.S.E.

Chapitre 3 - L'arrivée d'un allier - Partie 2

Une bière à la main, Victoria pensait au désagrément d'avoir Benjamin dans les pattes. S'il était là, ça voulait dire que sa réserve avait dû cruellement descendre en flèche ou alors c'était une excuse pour contrôler si tout allait bien pour elle. Dernier point qu'elle ne supportait pas.

Elle était devenue forte et n'avait pas besoin d'une baby-sitter surtout quand elle savait que sa présence allait la fatiguer bien plus. Et même si lors de ses périodes de vide, elle devenait plus hargneuse – à tendance psychotique-, ce n'était pas une raison pour la surveiller comme une adolescente rebelle.

« Après tout s'il est là, il va peut-être pouvoir m'être utile », pensa-t-elle.

- Dis donc tu n'es pas censée être mineurs ? Donne-moi cette bière de suite, vilaine, dit-il avec un sourire en coin se moquant du fait qu'elle ne lui en avait pas proposée une dès le départ.

Victoria leva les yeux au ciel et la lui tendit avant d'aller en chercher une autre au frigo. Elle s'installa sur le canapé à ses côtés. Son manque d'hospitalité avait eu raison de sa patience en voyant le sourire ironique de son ami.

- Bon qu'est-ce que tu fous ici ?

Il but une gorgé avant de la regarder droit dans les yeux. Ils reflétaient une malice non feinte qui faisait éclaircir ses yeux noisette annonçant que la réponse n'allait clairement pas lui plaire.

- Une partie de jambe en l'a...

Le coup contre son épaule était parti avant la fin de la phrase et il dut feindre la douleur pour ne pas la vexer sachant qu'elle y avait mis toute sa force pour le recadrer. S'il avait été humain son bras serait cassé et elle le savait. 

Vic aimait profiter de ses capacités surhumaines.

- Tu ne penses qu'avec ta queue c'est abusé ! Tu la mets où tu veux mais pas chez moi. Aller accouche, je n'ai pas que ça à faire.

- Toujours aussi pressée, c'est déconcertant. Je n'ai pas le droit de venir voir ma guerrière préférée.

Victoria ne perdit pas son visage impassible face à son air de chien battu qu'il lui offrait. Cet homme avait une capacité de feindre des émotions qu'elle lui enviait. Au moins, s'il avait besoin qu'on lui foute la paix, il avait juste à sourire en disant que tout allait bien.

- Je suis ta seule guerrière, souligna t-elle.

- Qui te dit que je n'en ai pas formé d'autre ?

- Car tu as été radié par la confrérie et que tu n'as besoin que d'UNE seule coéquipière pour chasser avec toi.

- Touché. Bon je suis là car je suis cruellement en manque...

« Pourquoi ça ne m'étonne pas ? » pensa t-elle. Elle connaissait son mentor par cœur et se doutait que s'il venait alors qu'elle le lui avait interdit, ce n'était pas pour une traque nocturne, c'est qu'il avait besoin de sa ''friandise'' préférée.

Leur accord avait été scellé des années plus tôt en échange de son savoir sur les arts du combat ainsi que la possibilité de lâcher prise dans des missions en dehors des limites imposées par le G.I.S.E. Ils savaient tout deux que c'était interdit par la loi même pour un agent du G.I.S.E. mais s'ils ne le faisaient pas, qui le ferait à leur place ?

- Sers-toi, tu sais que c'est toujours gratuit.

Benjamin se leva pour fermer les rideaux avant de retirer sa veste pour plus de confort et de revenir s'assoir à ses côtés. Elle lui tendit son poignet qu'il refusa.