TERMINEE - Les Entraves de la Mort - Agent du G.I.S.E.

Chapitre 21 - Rémission

« - Crois-tu au destin ?

- Dans notre travail, je ne peux pas. Pourquoi ?

- Car je me dis que c'est pour ça que je travaille pour le G.I.S.E.

- Oui, c'est sur que le destin est pourri pour nous deux. »

-Discussion Envy et Victoria -

Lorsque Victoire ouvrit la porte d'entrée, elle le regretta aussitôt en voyant la femme sur le perron de sa maison. Elle ne put réprimer une grimace. Ses cheveux blonds étaient détachés par rapport aux autres fois qu'elles s'étaient vues, ce qui ne retirait en rien à son allure de travail.

- Bonjour Victoria. Tu me permets d'entrer ?

- Non., répondit-elle en espérant que ça suffise.

La femme ne bougea pas pour autant et arqua un sourcil d'interrogation qui obligea Vic à développer, en laissant le plus possible de côté son agacement qui provoquait l'effet inverse chez elle.

- Je n'ai pas envie de vous voir.

- Il va bien falloir que tu viennes me parler...

Le docteur Ribers, sa psychologue, était insupportable aux yeux de l'ex-agent. Plus les années passaient, moins elle l'appréciait. Intrusive, dictatrice, sans gêne était-elle devenue au fur et à mesure qu'elle bossait sur Victoria.

Parler de son passé était un handicap mais s'épandre sur les possibles émotions qu'elle vivait en ce moment était impossible.

- J'ai pleuré et ça va mieux. Au revoir.

Elle lui claqua la porte au nez espérant que ça la dissuade de rester et que ses quelques mots assouvissent ce pourquoi elle était venue.

La psychologue toqua à nouveau à la porte faisant lever les yeux au ciel de sa patiente qui crispa sa main en luttant contre son envie de lui en coller une. La sanction serait lourde pour son cas si elle se le permettait.

Depuis des années, elle rêvait de lui mettre une balle entre les deux yeux par pure envie de ne plus la voir. Ou simplement lui couper la langue pour l'empêcher de travailler et qu'elle arrête son interrogatoire.

Lorsque Victoria lui rouvrit, la femme s'empressa de rentrer avant que sa patiente ne lui bloque le passage.

- Faite comme chez vous ...

- C'est un énorme pas ce que tu viens de m'annoncer. Comment veux-tu que je reste là... Alors ? Ces sentiments nouveaux ?

Vic prit une bière dans le frigo – merci Benjamin qui s'occupait de ses besoins primaires -pour se donner du courage durant l'heure d'interrogatoire qu'elle allait subir – surtout pour calmer ses nerfs qui ne demandaient qu'à mettre fin à la vie de cette femme.

Elle leva les épaules et garda son visage sans émotion. C'était une parade qui perdait de son effet avec le temps, mais elle espérait qu'aujourd'hui elle fonctionnerait un peu. Elle alla s'assoir en silence sur le canapé.

La doctoresse s'installa en face d'elle sur une chaise avec suffisamment de distance pour ne pas empiéter dans sa bulle de confort. C'était le meilleur moyen pour éviter de l'énerver. Si elle ne se sentait pas libre de ses mouvements, elle n'arriverait pas à la faire lâcher prise sur ses blocages et la ferait régresser.