Chapitre 36 - Les liens du sang :

4 1 0
                                    


« Je me vois comme un point non négligeable de l'échiquier de la vie. 

Si je purifie le sang, c'est pour être sûr qu'il ne reste plus 

que des êtres sains sur cette planète. 

Je suis un dieu en somme. »

- Le maître-


Cela faisait un an que je vivais auprès de cette famille formidable. Le bonheur était une alimentation bien plus nourrissante et la joie faisait partie de leurs crédos. Je ne pensais pas retrouver une vie normale un jour ce qui rendait la vie encore plus rose que ce qu'elle ne l'était déjà.

J'oubliais le passé et j'avançais sans crainte vers l'avenir. Le lycée était bien mieux même si je ne m'étais pas fait beaucoup d'amie fille. Pourquoi me demanderez-vous ? Aucune idée... Mais ce n'était pas grave.

Je sortais souvent avec Mathieu et ses copains pour aller jouer au square près de la maison. Je portais le surnom de « fille facile » auprès des autres mais je m'en fichais complètement tant mon bonheur était palpable.

Le jour de mes 17 ans, j'eus droit à des cadeaux ainsi qu'une petite fête. J'avais du mal à me caler sur l'ambiance générale tant mes pensées allaient à mon dernier anniversaire. Heureusement que Math était là pour me changer les idées.

- Ouvre mon cadeau en premier !

Le petit paquet était emballé de travers démontrant qu'il l'avait fait. C'était une boite possédant un bracelet fin en or. Il me scruta pour voir ma réaction coupant au passage sa respiration qui démontrait son angoisse.

Mes yeux commençaient à s'humidifier par l'émotion lorsque je découvris le présent. C'était un bijou que j'avais vu lors de nos vacances.

- Merci beaucoup, dis-je le prenant dans mes bras le serrant peut-être un peu trop fort.

- Je ne savais pas quand te l'offrir ...

Son sourire chaleureux provoquait toujours ces sensations étranges dans mon ventre. Je comprenais mieux cette expression « avoir des papillons dans le ventre ».

Ses parents m'avaient offert des vêtements ainsi que du parfum et nous pûmes gouter au gâteau à la fraise. J'en mangeai jusqu'à avoir le ventre qui explose sous l'hilarité de ma famille d'adoption.

Je suis tellement heureuse d'être entourée par autant d'amour.

*

L'hiver était bien présent en ce moment. J'appréciais son climat mais je trouvais dommage que nous n'ayons pas de neige pour nous amuser. Le climat du sud était sans nul doute triste avec son manque de pluie et de véritable température basse où on apprécie de se réchauffer devant la cheminée.

Seul ennemi de ces terrains était le vent dévastateur qui donnait facilement mal à la tête et qui pouvait emporter les poubelles sous son souffle ravageur. J'avais horreur du vent lorsqu'il se levait.

Après le lycée, Mathieu et moi rentrâmes de nuit à la maison. Le bus ne nous déposait pas très loin et nous devions un peu marcher dans le noir. Devant l'allée de la maison, quelque chose se réveilla en moi. Une angoisse étrange que je n'avais pas ressentie depuis un moment ....

J'attrapai la main de Math pour arrêter notre avancée. Il se tourna vers moi avec incompréhension alors que je l'empêchais d'avancer.

- Il n'y a pas de lumière ...

TERMINEE - Les Entraves de la Mort - Agent du G.I.S.E.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant