Une semaine pour me prouver que tu m'aimes [TERMINÉ] #WATTYS2020

Jour 5 - Mercredi après-midi - Partie 2

Ils rentrèrent chez eux un peu plus tard, après avoir emprunté le métro où il faisait aussi chaud que dans un four.

Sabrina ne serait pas mécontente de se mettre à l'ombre dans sa chambre et de laisser l'air du ventilateur la rafraichir un peu. Elle ne se sentait plus le courage de rien pour aujourd'hui et n'aspirait qu'à faire une sieste.

De son côté, Jérémy prévoyait de regarder une série dans le canapé mais il en regardait une qui n'intéressait pas la blonde.

Ils arrivèrent dans le hall de leur immeuble mains dans la mains.

- Tu regardes au courrier, chérie ? demanda Jérémy en se dirigeant vers l'ascenseur pour en presser le bouton.

- Tout de suite.

Sabrina adorait aller à la boîte aux lettres. Cela lui faisait toujours un effet de surprise bienvenue, comme si n'importe quoi pouvait arriver au fond de la boîte. Bien que ce ne soient souvent que des factures, elle recevait parfois des cartes postales d'amis partis dans des pays lointains. C'était une manière de voyager comme une autre.

Toutes ces belles destinations... un jour j'irai...

Elle ouvrit la face latérale et ne vit aucune lettre. Alors qu'elle s'apprêtait à refermer et tourner les talons, son regard fût attiré par un morceau de papier violet plié en quatre tombé au fond. A cause de l'ombre du bâtiment, elle avait faillit le manquer.

Derrière elle, Jérémy attendait près de l'ascenseur. Ce dernier n'allait pas tarder à s'ouvrir et elle devait s'en retourner.

Intriguée, elle décida quand même de lire le papier tout en fermant la boîte d'un coup de clé.

Une écriture manuscrite très jolie, à l'encre bleue, s'étalait en quelques mots :

Sabrina,

si tu veux tout savoir, rendez-vous demain soir à 20h la brasserie "Chez Joe" sortie métro Anvers.

Raphaël

Sabrina cru défaillir. Elle senti le rouge lui monter aux joues et un voile noir brouilla sa vue quelques secondes. Elle dû se retenir à la rangée de boîtes-aux-lettres pour ne pas tomber. Dans sa poitrine, son coeur battait la chamade et elle sentit une sueur glacée lui dégouliner dans le dos.

Qu'est-ce que c'est que ça ?!

A quelques mètres de là, l'ascenseur venait de s'ouvrir dans un tintement caractéristique et Jérémy s'engouffrait, le doigts pressé contre le bouton de maintiens d'ouverture. Il l'attendait.

Sachant qu'elle ne lui avait jamais parlé de lui, comment pouvait-elle justifier ce mot ? Il ne comprendrait pas.

Et elle, qu'est-ce qu'elle allait faire ? A quoi cela ressemblait sinon à un rencard, ou pire, à une annonce tragique ?

Et Raphaël, comment avait-il eu son adresse ?

Elle se mit à trembler. Ses jambes flageolaient.

- Ça va ? Tu es toute pâle, demanda Jérémy en fronçant les sourcils tandis qu'elle marchait à pas lents en direction des portes ouvertes.

- Oui... oui. La chaleur, je crois qu'il est temps qu'on rentre.

Elle s'empressa de fourrer le papier plié dans son poing fermé et d'entrer dans la cabine avant que Jérémy n'insiste.

Une fois à l'intérieur, il passa sa main autour de sa taille et elle trouva ce geste dérangeant.

Et si Raphaël avait découvert quelque chose et qu'il s'apprêtait à me le révéler ? Que sait-il que je ne sais pas ?