Jour 4 - Mardi Après-midi - Partie 2

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- Je suis vraiment infernale et impardonnable, souffla Sabrina contre l'épaule de son compagnon.

- Mais non, ne t'inquiète pas, j'ai affronté pire qu'une petite italienne en pleine crise de confiance, répondit Jérémy avec bienveillance en lui caressant les cheveux.

Sabrina voulait qu'il lui dise enfin ce qu'il gardait pour lui, mais compris rapidement qu'elle n'obtiendrait rien de cette manière.

A part attendre, il n'y a rien à faire...

Elle soupira, frustrée. C'était difficile de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Pourquoi ne voulait-il rien dire ? Quelques mots suffiraient à débloquer la situation.

Ils se séparèrent et elle baissa les yeux vers la fondue au chocolat à leurs pieds.

- On s'y remet ? proposa-t-elle en haussant les épaules.

- Avec plaisir !

Ils se rassirent en taille, comme si la dispute n'avait jamais eu lieu. Il faut dire que Jérémy était particulièrement bon à ce petit jeu de dissimulation.

Ce qui ne la rassurait pas du tout.

Mais on ne va pas revenir dessus...

Le coeur de l'italienne battait toujours très fort, au point qu'elle l'entendait cogner à ses tempes. Et pourtant, elle ne pouvait rien faire de plus au risque de s'enfoncer.

Ainsi, ils reprirent leur goûter. Jérémy tenta quelques blagues mais Sabrina n'avait plus vraiment le coeur à rire. Elle repensait à son sketch, qu'elle devait terminer rapidement pour peut-être avoir la fin de l'histoire. De son histoire. De leur histoire.

Autant garder mes doutes pour moi et laisser le temps passer. Peut-être que je me prend trop la tête au lieu de rester concentrée sur mon objectif...

Ils terminèrent dans le calme et Sabrina se leva avec la sensation d'avoir trop mangé. Malgré tout, cette impression la contenta et elle se sentit apaisée. Rassasiée par le sucre et les fruits.

- Je vais m'occuper de débarrasser, ne t'inquiète pas, l'informa Jérémy en se levant pour ramasser les assiettes.

- Ok, je te remercie. Je vais me remettre à mon sketch.

Sabrina s'isola dans la chambre avec son carnet et son crayon. Elle s'allongea sur le ventre pour relire ces notes, et se replongea rapidement dans son travail.

Oui, il y avait du bon, mais on était encore très loin de quelque chose de valable, d'aboutit. En fait, ce début ne lui ressemblait pas.

- Merde !

Agacée, elle entreprit de tout rayer avec force sur la page, noircissant les fibres de papier, creusant la matière, le poing serré autour du crayon.

Puis, soufflant, elle bascula sur le dos et fixa le plafond.

Ce n'est pas bon, ce n'est pas moi. Il me faut travailler d'avantage et je n'ai plus beaucoup de temps...

Le stress la gagnait et elle se sentait perdue...

Son cerveau se mit à dériver d'idée en image, espérant trouver au détour d'un souvenir l'étincelle du début d'une idée.

Et, comme toujours, elle finit par penser à Raphaël. Ce mystérieux pilote d'hélicoptère, toujours prompt à apparaître au moment où elle l'attendait le moins. Et maintenant qu'elle envie de le revoir, la vie ne lui mettait plus sur son chemin.

Une semaine pour me prouver que tu m'aimes [TERMINÉ] #WATTYS2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant