Chapitre 7 - partie 7 - Final

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— Nous sommes allés rendre visite à Virginie ce matin.

— Qui c'est ?

— La copine de Christophe. Enfin, devrais-je dire l'ex.

— Pourquoi l'ex ?

— Réfléchis un peu et tu comprendras.

— Non, je ne vois pas.

— Si je te dis que c'est avec elle que tu as eu ton escapade cette nuit.

— Tu veux dire que Christophe et elle... non, tu plaisantes, j'espère !

— Pas du tout.

— Il va m'en vouloir à mort.

— C'est pas le cas.

— Ou il est fou ou il s'en fout.

— Je te dirais que c'est la deuxième solution.

— Pourquoi ?

— Elle lui a déjà fait le coup, il y a cinq ans.

— Et il y est revenu ? Il est maso ou quoi ?

— Il croyait qu'elle avait changé.

— Mais c'est pas possible. Ces personnes ne changent jamais.

— Alors, toi non plus, tu ne changeras jamais ?

— Pourquoi ?

— D'après ce que j'ai cru comprendre, tu en fais partie, de ce genre de personnes.

— Si je n'avais changé, je ne t'aurais jamais fait de confidences et crois-moi qu'en plus de ça, tu serais passé à la casserole plus d'une fois en l'espace de moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

— Je te prie de me croire, que si tu m'avais forcée, ça n'aurait jamais duré. En plus de ça, tu aurais eu mon frère sur le dos.

— Parce que tu crois qu'il se gêne ! Tu peux être sûre qu'il n'est pas dupe quant à cette fameuse nuit en forêt.

— T'inquiète pas, va, il s'est bien chargé de me le faire comprendre. Tu peux lui faire confiance pour ça. Et il t'a autant à l'œil que moi.

— Génial ! Mais il y a une chose que je voulais te dire.

— C'est quoi ?

— Tu te rappelles ce que je t'ai dit hier soir ?

— En gros, oui.

— Je tenais à te dire que tout était vrai et que je le pensais.

— Quant à moi, je ne t'ai rien dit mais je t'assure que c'est réciproque.

— Dis, si tu restais chez tes grands-parents, qu'on puisse avoir une relation normale et durable ?

— Et mes amis, t'en fais quoi ?

— Si j'ai bien tout compris, pendant une certaine période, ça ne t'a pas gênée de couper le contact.

— Oui, mais c'était avec un état d'esprit complètement différent.

— Je sais. Si tu veux, met-les dans tes valises, je t'aiderai à les porter.

— Seras-tu toujours aussi attentif envers moi ?

— La seule chose que je puisse te promettre, c'est de faire de mon mieux pour ne plus te voir et te faire souffrir. Je pense que tu as déjà eu ton quota.

— Tu n'aurais jamais pu être aussi proche de la vérité. Mais juste une question.

— Vas-y, je t'écoute.

— Et si c'était toi que je rembarquais dans mes valises en revenant de la région parisienne ?

— Je croyais que tu t'entendais bien avec la bande.

— Je m'entends bien avec chacun d'entre eux, je pense. Mais le fait d'avoir quelqu'un qui m'épie en permanence, ça me pèse.

— Tu te sens épiée ?

— Moi, toi. Mais surtout nous. J'ai l'impression que tout le monde nous surveille afin de pouvoir faire un rapport à mon frère sur ce qui se passe entre nous. Je veux et j'ai besoin de me sentir libre dans mon couple pour pouvoir m'épanouir. C'est sûr que je n'ai aucune envie de te laisser partir mais j'ai vraiment besoin de mon entourage.

— Si tu me promets, que la seule chose qui te rende heureuse, c'est d'avoir tes copains autour de toi, il n'y a aucun problème pour moi.

— Tu serais prêt à quitter ta famille pour rester avec moi ?

— Un jour ou l'autre il faut bien fonder la sienne. Et je veux que tu m'aides à fonder la mienne.

— Tu es sérieux ?

— Totalement. En plus, il est vrai que tes amis ont du respect envers toi...

— Et toi.

— Sûrement. Mais ce qui me plait chez eux, c'est que quand ils mettent leur nez dans les affaires des autres, ce n'est pas pour cancaner mais pour aider, par réelle amitié. Mais tant que ce sera avec toi, se sera où tu voudras... pour toujours et à jamais, je n'aurais plus que toi dans ma vie...

— Méfie-toi, c'est un engagement que tu viens de faire.

— Rends-moi heureux, et tu seras la femme la plus heureuse du monde...

Une vie, une renaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant