Une vie, une renaissance

Chapitre 5 - partie 5

— Allo ?

— Rosita ?

— Pardon ?

— Rosita ?

— Ah, non, je suis désolée mais il n'y a pas de Rosita à ce numéro.

Après avoir raccroché, elle se leva et descendit déjeuner. Le téléphone sonna à nouveau et encore une fois c'était pour cette fameuse Rosita.

Elle remonta dans sa chambre et le téléphone sonna une troisième fois. C'était toujours pour cette Rosita. Lorsqu'elle fut tranquille, elle mit un CD et réfléchit. La rentrée n'était que le surlendemain. Comment allait-elle s'habiller ? Vu la chaleur accablante qu'il faisait, la jupe verte et le body blanc suffiraient plus que largement. Elle était plus amoureuse que jamais et voulait faire un effort vestimentaire pour lui plaire davantage. Mais en y réfléchissant de manière plus approfondie, elle jugea plus intéressant de garder sa tenue sexy pour un moment où ils seraient en intimité complète. Après tout, ses parents étaient partis pour une semaine. Ils auraient un week-end entier d'intimité.

Elle faisait du rangement quand le téléphone sonna une autre fois. Restée sur les trois appels de la matinée, il lui était sorti de l'esprit que Michaël devait appeler. Exaspérée, elle répondit :

— Non, il n'y a toujours pas de Rosita, je...

— Est-ce que, par contre, il y aurait une fille répondant au surnom de Bébé ?

— Bien sûr.

— Alors écoute-moi bien. Samedi soir, il y a une soirée à la salle des fêtes. On se retrouve là-bas ?

— A quelle heure ?

— A vingt-deux heures, ça te va ?

— A vingt-deux heures ? On ne se voit pas avant ?

— Non, malheureusement, on ne pourra.

— Pourquoi ? Tu as rendez-vous ? demanda-t-elle taquine.

— Oui. J'ai un rendez-vous important en début d'après-midi.

— Et après, on ne peut pas se voir ?

— En fait, pour tout te dire, je ne sais pas du tout combien de temps ce rendez-vous va durer.

— C'est quoi comme rendez-vous ?

— Je te l'ai dit hier.

— Ah, oui. C'est vrai. C'est le permis moto.

— Voilà, c'est ça.

— Et tu ne sais pas pour combien de temps tu en auras ?

— Non, je n'en ai pas la moindre idée.

— Bon, puisque tu le dis, répondit-elle déçue. Mais on se voit avant, quand même ?

— Euh... et bien à vrai dire...

— A vrai dire quoi ?

— Et bien...

— Ah, non, tu ne vas pas me dire qu'on va ne pas se voir pendant autant de temps que ça !

— Et bien, malheureusement si. J'ai pas mal de trucs à faire, ce qui ne me laisse pas énormément de temps pour moi... et par conséquent pour toi non plus.