Mineral Stones [EN PAUSE]

40. Similitudes

Un toussotement vint interrompre leur câlin. Letizia l'écarta afin d'éviter une quelconque contamination. Ainsi, la reine toussa de plus en plus fort, à tel point que du sang noir sortit de sa bouche.

- J'en crache de plus en plus, rumina-t-elle en s'essuyant la main. Si seulement il y avait un remède pour empêcher la progression des globules noirs...

Mithme se sentait plus qu'impuissante face à la situation de sa nièce. Elle qui était si âgée, pourquoi a-t-il fallu que son gendre s'en prenne à Letizia alors qu'elle était encore jeune.

- Comment t'a-t-il touché ? fit la vieille dame en espérant apprendre plus de chose afin de ne pas répéter la même erreur.

- Quand j'étais encore là-bas et que tout le peuple attendait la fin de l'accouchement d'Eulalie, on a entendu une explosion, suite à quoi ton camouflage s'est dissipé. Tout le monde a commencé à paniquer, ils couraient dans tous les sens. On entendait des gens hurlaient, des enfants pleuraient, c'était le chaos. Puis je l'ai vu... bégaya sa nièce en serrant les draps avec les forces qui lui restaient. Jamais je n'aurais cru que le fiancé de ma cousine allait décimer une grande partie du peuple.

- Vous savez ce que je cherche ! Dites-moi où elle est sinon je montre l'exemple, avait-il dit à l'assemblée restante.

Tout le monde était dans l'incompréhension puisque ses paroles étaient vagues, pourtant personne ne voulait lui vendre la mèche. Chacun était prêt pour l'attaquer au moment où il baisserait sa garde.

- Très bien puisqu'aucun de vous ne semble vouloir coopérer, je vais avoir besoin d'un cobaye.

En un éclair il se retrouva derrière moi et m'emmena dans le ciel afin que tout le monde me voit. N'ayant pas mon arme pour me défendre, j'étais devenu une proie facile.

- C'est votre dernière chance, vous ne voudriez pas faire souffrir Letizia, la fille unique de Nora Zilys et cousine de l'actuelle Mère-Nature, pour le restant de ses jours ? avait minaudé Hugor afin de les faire chanter. Toujours personne ? Bien, qu'il en soit ainsi alors.

Soudain il planta dans mon cou son ongle qu'il enfonça sans ménagement. Une vive douleur se promena dans tout mon corps, m'arrachant des cris d'effroi. En regardant mes bras, ou plus exactement mes veines, je vis du noir.

- Ca c'est pour m'avoir menti et trompé, m'avait-il murmuré.

Des larmes de rage coulaient le long de mon visage, mais je n'eus pas le temps de le regarder que quelques personnes lui indiquèrent la direction qu'il convoitait. Sans crier gare Hugor me lâcha et j'atterris comme une pierre avant de perdre connaissance quelques minutes. Toutefois je savais ce qu'il m'avait fait. Tout le monde s'inquiéta pour moi car je me tenais le cou en toussant et en vomissant. Je ne savais pas combien de temps s'était passé depuis que j'étais à terre cependant quand je l'ai vu revenir avec un grand sourire, je me suis dit que c'était fini.

- Cas y est votre Mère-Nature a péri, c'est fort regrettable. Néanmoins belle-maman s'est enfuie avec notre enfant ainsi que trois autres qui ne sont pas de moi mais d'un autre. Oui Bjorn Acer... Mithme, votre femme vous a abandonné et votre fille n'a pas respecté la loi, alors qu'est-ce que ça fait ? Mal j'imagine. Vous savez ce que ça fait maintenant ! A cause de vous, les Acer et les Zilys, j'ai tout perdu et ce serait moi le méchant, la bonne blague !

Hugor se mit à parler au peuple comme si le méchant dans l'histoire c'était votre famille et la nôtre. Une grande partie l'a attaqué en signe de désaccord, or certains se sont ralliés à sa cause : ceux qui avaient besoin de notre aide mais qui ne l'ont pas eu...