42. Fermé d'esprit

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Nora s'interposa entre les deux Représentantes et encaissa le coup à la place d'Aliya tout en minimisant les dégâts. Cette dernière eut du mal à reprendre ses esprits. Son amie d'enfance avait failli la blesser très gravement au niveau du foie. Le combat faisait jeu égal même si Tima avait légèrement le dessus puisqu'elle utilisait tous les membres de son corps contrairement à Aliya s'appuyait trop sur ses pouvoirs. Puis l'assassin commença à prendre du plaisir en combattant et se fit plus agressif. L'Améthyste le sentit aussitôt puisque son assaillant donnait des coups là où ses courbatures se trouvaient. La femme de Rutio s'en rendit rapidement compte et à force, les jambes de la jeune fille ne tirent plus, la laissant à sa merci. Profitant de ce moment opportun, l'assassin allait la frapper au foie.

- Doucement Tima ! s'inquiéta la sœur de Mithme en lui prenant les épaules.

Ce contact la fit revenir à elle-même. Face à tous ces regards terrifiés, le Saphir comprit qu'elle avait recommencé à son grand regret. L'adolescente s'excusa honteusement avant de s'enfoncer dans la forêt en courant, les larmes aux yeux.

- Ma chérie je pense les enfants ont eu suffisamment de sensations fortes, reprit difficilement contenance Rutio.

Voyant que sa femme ne réagissait pas à son appel, il leur fit savoir que l'entrainement de ce matin était terminé et qu'ils pouvaient aller se reposer. Les deux garçons s'empressèrent de rentrer, Aliya regarda en direction de la forêt avant de faire de même.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive mon cœur ? pousuivit l'homme quelque peu anxieux.

- Rutio... Elle avait le même regard que Camille, avoua sa femme qui tremblait de façon involontaire.

Son mari savait que si Nora prononçait son prénom c'est que la situation était grave.

- Comment ça, le même regard ?

- Tima avait cette flamme dans le regard qui en disait long sur ses pensées. Elle voulait affaiblir - et encore le mot est faible - physiquement sa « cible ». Hé bien Camille avait les mêmes yeux quand Océane commença à crier toutes ces rumeurs. Quand elle s'est éloignée de moi j'ai pu très clairement les voir avec les phares du camion. Ses pupilles d'un feu brûlant de haine.

Nora mit ses mains sur sa tête toute en la secouant pour effacer cette image. La voyant mal en point, Rutio l'emmena à l'intérieur afin qu'elle se repose. Une fois dans leur chambre, il l'allongea sur le lit et elle s'endormit très vite. Puis l'homme alla s'asseoir sur le canapé en étalant sa main devant ses yeux et soupira. Un peu de calme lui fit le plus grand bien. Rien que du silence. Pourtant de petits chuchotements virent briser ce moment de détente. Edgar et Louméo hésitaient en s'approchant de lui.

- Que voulez-vous les garçons ? posa Rutio en ouvrant les yeux.

- En fait, on aimerait s'améliorer et pour cela on voudrait aller sur votre ordinateur afin de faire des recherches, répondit l'Emeraude pour faire diversion.

En effet, Aliya se dirigea à pas de loup vers la baie vitrée pour rejoindre Tima et pour que cela fonctionne, il fallait occuper le mari de Nora. La Citrine leur avait dit qu'il ne savait pas mentir, donc le prince s'en était chargé.

- Ca ne va pas être possible puisque nous n'avons pas internet. Etant donné le nombre d'insultes que recevait ma femme, on a préféré se déconnecter.

- Ah je comprends... opina tristement Louméo qui serra les poings.

- Mais si vous y tenez tant, je connais une très grande bibliothèque pas très loin d'ici, toutefois...

L'homme se coupa avant de reprendre.

- Il faut savoir que sur ce continent la plupart des habitants sont très fermés d'esprit. Là où nous allons, ils sont pédophobes et xénophobes pour la plupart. D'autres peuvent être sexistes ou même racistes. Alors si l'on vous accoste ne dites rien sur vous. On ne sait jamais ce qui peut arriver. C'est compris ?

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