𝓟𝓸𝓾𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓢𝓱𝓸𝓳𝓸 | JinYoonSeok | ★

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Vous avez choisi :

A ) Amasa est rentrée de voyage, et ce soir c'est dîné avec des amis, oups... Jin n'a pas envie d'y aller.

Pouvoir shojo du mauvais choix

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Jin tape ses jambes contre la couette blanche de sa chambre. Hijo est parti manger au restaurant avec Mélyssa, il a fini de faire tous ces devoirs – non pas par envie mais simplement parce qu'il ne se voyait rien faire d'autre. Très peu pour lui de passer des heures à lire des débilités sur son fil d'actualités Instagram, d'ailleurs, pourquoi appelait ton ce truc : fil d'actualité ? Jin fuyait les Imagines sur les rappeurs où les filles de treize ans s'imaginaient intelligentes de dire : « quand un mec te pousse et qu'Orelsan intervient : « c'est toi qui as fait mal à ce qui m'appartient ? ». Depuis quand peut-on appartenir à quelqu'un ? Ou quand elles romantisaient le suicide et la scarification. Jin n'y connaissait rien, malgré le fait qu'il ait été invisible voir à la limite maltraité pendant une bonne dizaine d'années, il n'avait jamais envisagé de mettre fin à ses jours ou de se faire du mal. Mais l'idée que l'on puisse écrire des niaiseries comme « il n'était pas venu depuis plusieurs jours, la lame glisse sur son poignet. La porte claque, ne fais plus jamais ça, elle pleure et il l'embrasse ». Dans la réalité la marque devait démanger toute la nuit, personne ne pouvait vous arrêter sauf vous, tout le monde devait fermer les yeux...

En bref Jin n'avait pas de temps à perdre sur internet.

Et donc, en résultat à cette inactivité sur les réseaux, il n'avait rien à faire. Rien de rien. Devoirs fini, partie endiablée de just dance en solo terminée, goûté déjà prit depuis le retour du lycée. Et Jin a faim. Du style une dalle intersidérale. Yoongi dit qu'on a la « fonce dalle » après avoir fumé ; ce qui est extraordinaire c'est que Jin n'a jamais fumé mais qu'il a quand même assez faim pour manger tout et n'importe quoi. Il ne faut pas le dire mais il a déjà dévoré un brocoli entier qui trainait dans le réfrigérateur.

Sans compter que sa mère aurait dû arriver depuis une dizaine de minutes et qu'elle n'a toujours pas franchi le perron avec sa petite valise portative de femme d'affaires – encore heureux qu'une valise soit portative, mais la sienne fait la taille d'un classeur trieur et Jin se demande si elle n'est pas magique, à la façon des pokéball, petit d'apparence, immense à l'intérieur. Et si c'est le cas... Comment le bagage apparaît-il à l'écran ? Comme un trou noir ?

De toute façon Jin déteste les avions ; il n'en a pas peur, il se fiche légèrement de toutes les histoires de pollution – sauf quand les adultes prennent des avions pour voyager au sein d'un même pays. Il ne déteste pas les stewards qui le font rougir tout le trajet, ni les boissons hors de prix, ni les pilotes pas très adroits à l'atterrissage. Non. Seulement les retards. Les histoires de « nous sommes au regret de vous annoncer que votre avion en direction d'Ajaccio aura trois heures de retard du fait d'une grève des aiguilleurs du ciel et d'un programme de croisement de bolides absolument foireux. N'est-ce pas Maurice ? Hein ! Maurice ! T'es pas foutu de dessiner sur un logiciel les trajets des avions ! Hein Maurice c'est à cause de toi que c'est la merde partout ! »