𝓟𝓸𝓾𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓢𝓱𝓸𝓳𝓸 | JinYoonSeok | ★

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𝕻𝖔𝖚𝖛𝖔𝖎𝖗 𝖘𝖍𝖔𝖏𝖔 𝖉𝖊𝖘 𝖘𝖔𝖗𝖙𝖎𝖊𝖘 𝖊𝖙 𝖌𝖗𝖆𝖓𝖉𝖊𝖘 𝖓𝖔𝖚𝖛𝖊𝖑𝖑𝖊𝖘

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A peine entrée dans le hall d'attente de l'aéroport Jin avait en effet reconnu Hijo. Il faut dire que le brun n'avait pas beaucoup changé en trois ans, si ce n'est son charme qui n'était que plus grand. Ses cheveux bruns étaient toujours attachés en une discrète et courte queue, sa peau tannée par le soleil, ses orbes noirs et captivants derrière une paire de lunettes de soleil luxueuse. A croire que ces trois années de maturité ne l'avaient pas éloigné de son style proche de ceux des voyous japonais. Amasa non plus n'avait pas bougée, Jin ne voyait pas une ride sur son visage, seulement ses yeux humides. Parce qu'elle, elle avait compris, à croire qu'une mère reconnaît toujours son fils.

Hijo lui ne réagit toujours pas quand Jin le prend dans ses bras et secoue son dos vigoureusement – comme il avait tant l'habitude de le faire en Amérique. Il faut croire qu'il a compris que l'homme qui l'enlace est son frère, son petit frère, la chose rondouillarde d'un mètre soixante-dix à tout cassé. Mais de là à comprendre la théorie et réaliser l'apparence, il y a un monde. Un peu sèchement il l'éloigne de lui.

« Depuis quand Jin est tactile ? »

Jin sourit et rit doucement, son rire si particulier fait office d'une nouvelle preuve quant à son identité.

« Depuis quand mon petit frère a les dimensions d'un frigo ?

- Tu peux parler, t'es carré comme une armoire.

- Oui, et alors, j'ai toujours ressemblé à un meuble scandinave ! Mais toi normalement tu es plus proche de la matriochka que de la promotion Smeg.

- Faut croire que mon corps avait besoin de fastfoods pour se développer. »

Amasa intervient en tirant Jin dans ses bras, les larmes aux yeux.

« Oh la la, mon fils... »

Jin rougit et se courbe pour frotter le dos de sa mère. Elle s'éloigne un peu, essuie les quelques larmes aux coins de ses yeux sagement maquillés et rayonne.

« Qu'est-ce que vous ressemblez à votre père mes bébés...

- On ferait bien de prendre la valise de Jin, coupe aussitôt Hijo.

- Oui, tu as raison ! »

Amasa s'empresse de trottiner jusqu'aux dites valises et attend celle de son fils, a priori une grande rose avec des stickers de Mario. Hijo, en retrait, profite de cette occasion pour parler avec Jin. Il tape un peu violement son épaule contre la sienne et souris narquoisement de ne pas le voir osciller.

« C'est très étrange de se voir sans miroir.