Chapitre 28

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Quelques secondes plus tard, nous partons tous vers les portails sécurisés de la base. Kingston part rejoindre son supérieur tandis que moi, je rejoins les infirmiers, qui eux, sont aussi dehors.

— Eh bien, où étais-tu, Lopez ? surprend Lucy en me voyant arriver.

Je redresse mes cheveux et me poste à côté d'elle.

— Je suis parti faire un tour et mater les gars, mens-je.

Je tente de rester marbre et Lucy plisse ses yeux, puis elle décide de laisser tomber. Je pousse un soupir.

— Quelqu'un sait ce qu'il se passe, là ? demande Esteban, perdu.

— Askip, la troupe C est arrivée, dis-je distraitement. Un militaire me l'a dit.

Puis il y a un grand brouhaha. Des personnes sortent des camions, avec un grand sourire aux lèvres, content de retrouver leurs collègues. Puis il y a une fille qui saute au cou de mon frère. Choquée, j'ouvre grande ma bouche.

PARDON?!

Puis, ils s'embrassent langoureusement.

Euh... J'ai raté quelque chose ou ?

QUOI ? QUÉ ?

— Finalement, il y a des meufs dans cette base, dit Esteban avec un sourire charmeur. En plus, elles sont toutes belles...

Cábron ! insulte Lucy en lui frappant le bras. Opal, tu savais que ton frère avais une petite-amie ?

— Non...

Et cerise sur le gâteau. Une autre fille saute dans les bras de Kingston !

De mon Kingston ?

C'est qui cette pendeja ? Une pute ? Une ennemie ?

Je détourne les yeux, dégoûtée . Cette vue me donne envie de gerber, et surtout elle me donne mal au cœur !

— Il y a une qui doit pas être contente, raille Cindy juste à côté de moi.

— Ah bon ? Qui ça ? questionne Ana, curieuse.

Je me retourne vers elle, avec un grand sourire plaqué sur ma gueule.

— On a du travail, je vous signale ! crié-je en essayant de changer de sujet.

— Aller les amis, on retourne à la clinique, intervient docteur Kang.

Je le remercie intérieurement.

Quelques heures plus tard, je fais l'inventaire des médicaments et comme d'habitude, il manque des boîtes de somnifères. Putain, ce voleur de médoc commence à me pomper l'air !

Pourquoi voler des médocs, sérieusement ? Je peux lui donner, enfin s'il a vraiment besoin... Ces militaires sont vraiment des fous ! J'écris sur mon calepin le manque de médocs et le visage de Matthew passe dans ma tête. Puis, celle de cette pute qui a sauté dans ses bras.

Putain, fait chier, fait chier !!

Je griffonne mon papier et jette ensuite mon calepin au sol.

Merde... Il y moi une de mes collègues, avec moi.

Je relève lentement mes yeux vers Sabrina et je lui souris avec malaise.

— Il y avait une araignée sur mon calepin, mens-je.

Ma collègue soupire et continue l'inventaire comme si rien ne s'était passé.

Nan mais je suis folle. Pourquoi me mettre dans un état pareil ! C'est vrai, je ne connais pas trop Kingston, mais pourtant, il me provoque beaucoup de chose en moi...

Après, il m'a embrassé hier soir...

Mais quand même ! Comment il ose ! En plus, il n'a pas repoussé cette garce ! Cette fille, je l'aime pas, et Kingston lui... Il va m'entendre !

Il est l'heure d'aller manger. Avec les autres nous partons vers le self mais les portes de la cantine sont toujours fermées. Putain, ils n'ont pas encore préparé la salle !

— Mais je crève la dalle moi ! me plains-je en m'accostant à côté du mur.

— Vu le retard, j'espère que le repas sera bon, commente Ana en regardant sa montre.

Nous commençons à bavarder, puis je remarque mon frère me faire un signe. Je quitte mes amis pour le rejoindre et je vois la meuf qui l'a enlacé tout à l'heure. Oh... est-ce l'heure des présentations ? Est-ce ma future belle-sœur ?!

Cette pensée me fait déjà rire... Je vais raconter tout à maman et à Ofelia... Du début jusqu'à la fin !

— Opal, tu as oublié le rendez-vous ! me sermonne mon frère.

Je me frappe le front.

— J'ai oublié, pardonne-moi, m'excusé-je avec un petit sourire désolé. Owen, tu me présentes ?

Je désigne la fille avec un mouvement de tête. Mon frère, avec un grand sourire fait tournoyer la fille sur elle-même, et celle-ci se met à rire. Eh bien, ça pue l'amour !

— Opal, je te présente Sélène, une collègue et ma... petite-amie depuis presque deux ans. Sélène, voici une de mes petites sœurs, Opal !

Je m'étouffe avec ma salive.

Depuis combien de temps ? Deux ans a-t-il dit ?

Mais... Il ne m'a rien dit depuis tout ce temps là ?

Je fixe la jeune femme. Elle est blonde aux yeux bleus. On dirait une mannequin d'une prestigieuse marque. Elles vraiment belle !

Elle tend sa main et je la serre, toujours surprise.

— Alors Owen, je pense que tu dois m'expliquer, soufflé-je, choquée. Pendant deux ans, tu ne m'as rien dit sur ta vie amoureuse ?

Mon frère paraît gêné et évite mon regard. C'est sa petite-amie qui prend la parole avec une voix calme :

— Honnêtement, c'est moi qui lui ai dit de garder notre relation en secret. Je voulais être sûre que c'était le bon, et lui aussi... Je suis désolée.

Je hoche la tête sans rien dire et puis mon regard se converge sur mon frère.

— Eh je souhaite, que votre couple durera et hermano, debe la invitar para la Navidad, es muy importante, l'ordonné-je d'une voix sèche. (mon frère, tu dois l'inviter pour Noël, es très important).

Owen hoche la tête et je les laisse tranquille, toujours choquée.

Eh bien, la vie est vraiment faite de surprise. 

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant