Chapitre 24

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Les gars sont encore une fois envoyé dans une mission et le colonel a désigné docteur Kang, moi et deux aux infirmières pour les accompagner  jusqu'au terrain. On m'a forcé portier une tenue vert kaki tout moche et dégueulasse. Non seulement la couleur ne me va pas au teint, mais le tissu démange ma peau et c'est horrible !

J'avoue que je flippe ma race et je ne comprends rien à la situation. Je ne comprends pas pourquoi on nous envoie sur un putain de terrain ! S'il y a les tueurs devant nous, on est censé faire quoi ?

Je ne dis pas que je ne sais pas me battre, mais nous ne sommes pas des militaires !

On m'a légèrement expliqué la situation : un groupe de terroriste a été détecté pas trop loin de la frontière Botswana-Namibie et nous sommes pas très loin d'une forêt. Donc, les terroristes sont juste dans cette forêt... Très rassurant...

Je termine de boucler mon sac de secours au cas où si tout se passe mal. Toujours avec un petit sac de secours sur soi.

— C'est vraiment une mission suicide, s'exclame mécontentement Hiroshi. Quand on sera de retour, je te téléphonerai au patron et lui dire deux mots...

— Ah parce que tu n'étais pas au courant ce tout ça ? questionné-je, surprise.

Le Japonais secoue sa tête.

— Non, il m'a rien dit sur missions suicides.

De mieux en mieux ! Sérieusement, cette situation dégénère ! Tout ce que j'ai envie actuellement, c'est d'être dans mon petit appartement avec mon petit Simba...

Mon Simba, je souhaite qu'il va bien, d'ailleurs !

Kingston se dirige dans notre direction avec la mine grave. Oh non, je sens qu'il y a un truc qui cloche.

– Pourquoi faites-vous cette tête ? Un problème ? demande docteur Kang avec les sourcils froncés.

– Le capitaine Lopez m'a désigné pour vous informer qu'on a perdu la trace de ces terroristes.

Un silence de mort plane alors que j'ai l'impression mon cœur s'est arrêté de battre. Et là, une des infirmières commence à chialer.

— Attends, tu veux dire que là, ces fous peuvent être près de nous avec une arme visée dans notre direction et qu'on a plus de chance de mourir ? dis-je d'une voix serrée.

Kingston hoche la tête, silencieusement. Non, c'est impossible. J'ai les mains qui commencent à trembler. 

Ça y est, je vais mourir, c'est la fin du monde !

Ma respiration commence à être haletante et l'air a plus de mal à entrer dans mes poumons.

— Opal, les autres sont en train de les tracer, chuchote Kingston en tentant de me réconforter.

— Vous êtes des incapables ! crié-je en jetant mon sac au sol. À cause de vous, je vais crever !

Le militaire tente de s'approcher de moi mais je lui envoie un regard noir et il se stoppe. Je réussis à reprendre ma respiration, mais la peur et ainsi que la colère sont toujours présentes. Qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi je suis toujours dans la merde ?

Si je ressors vivante ici, je tuerai ce colonel de merde et je rentrerai à New-York, là où est ma place !

— Que va-t-on faire ? questionne Hiroshi alors que d'autres militaires arrivent.

Je récupère mon sac au sol tout en répondant ironiquement :

— On va attendre la mort nous accueillir les bras ouverts. Mais si on survit, j'égorgerai ce colonel trouvé sur Wish et j'étriperai la pétasse de Cindy, c'est à cause d'elle que je suis ici !

Tout à coup, quelque chose atterrit juste devant nos pieds. Nous regardons tous attentivement jusqu'à reconnaître la chose et tout se passe très vite. Kingston prend ma main et nous sautons tous contre le sol. Et là, une explosion se fait entendre !

Un peu sonnée, je me relève en ne comprenant pas trop à la situation et j'ai une horrible douleur à la tête. Je vois des personnes crier et du feu, beaucoup de feu. Putain, c'est quoi encore ce délire ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

– Eh oh, Opal !

Une personne me remet sur Terre et c'est le docteur Kang.

– Ça va ? crie-t-il au dessus du bruit.

Est-ce que ça va ? J'ai mal et le feu est en train de cramer les voitures, mais est-ce que moi ça va ?

– Je...

Tout à coup, des balles commencent à siffler dans l'herbe. Une main prend la mienne et c'est celle de Kingston. Son visage est dure et il ne laisse aucun sentiment passer. Et j'avoue, ça me fait peur.

– On doit pas rester ici ! Suivez-moi !

Je me laisse faire en cherchant pas trop de réponse.

À suivre...

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant