Chapitre 52

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Le lendemain.

Je réveille, littéralement avachie sur Matthew, qui lui, dort encore. La tête encore dans le cul, je me redresse lentement avant de voir un filet de bave sur le torse de Kingston.

Putain !

Affolée, je prends la couette et essuie le filet de bave mais je vois une paire de yeux qui me fixe, ce qui me fait sursauter.

— Tu sais, ce n'est pas la première fois que tu baves sur moi, s'exclame-t-il avec la voix remplie de sommeil.

— La ferme ! Je suis déjà assez gênée... ne rajoute pas une couche ! dis-je, honteuse.

— Mais c'est mignon, on dirait un chaton, me taquine-t-il.

Je lui envoie un regard noir.

— Je ne suis pas un chaton, Matthew, sifflé-je. Je suis la beauté incarnée.

— Tu es mon chaton, répète-il sérieusement en se redressant.

J'ancre mon regard dans le sien.

— Je suis la beauté incarnée, répété-je.

Sans comprendre quoi que ce soit, je me retrouve plaquée contre le matelas avec Matthew échoué sur moi telle une baleine.

Offusquée, je lui donne des coups sur son dos, mais en vain.

— Matthew, dégage !

Il rigole. Il prend plaisir à me faire souffrir en plus !

— Avoues que tu es mon chaton !

Je tourne les yeux. Mais qu'est-ce qu'il a ? Moi, un chaton ? Et puis quoi encore !

— Tu m'étouffes ! Je n'arrive plus à respirer ! crié-je en riant.

— Avoues, répètes-t-il sérieusement.

Okay, il a voulu.

Je coupe ma respiration et laisse ma tête tomber contre le coussin et je fais la morte. Je suis douée pour ça. Quand j'étais petite, je ne voulais pas aller à l'école, du coup je simulais que je ne respirais plus. Ça a toujours effrayé mon père et ma mère, car quand ils prenaient mon pouls, ils ne ressentaient rien.

Je suis douée dans ce genre de domaine !

— Opal ? m'appelle Matthew.

Je reste statique et je suis toujours en apnée. Je sens les doigts de Matthew prendre mon pouls au niveau de mon poignet.

— Oh merde ! Opal ! s'inquiète-t-il.

Bingo. Je suis trop forte !

Il continue de me héler jusqu'à me faire un massage cardiaque. Putain ça fait mal !

Finalement j'arrête mon jeu et me redresse en mettant mes main sur mon thorax.

— Une chose est sûre, tu n'arrives pas à faire un massage cardiaque, marmonné-je.

Avec ses yeux ténébreux, il m'observe surpris.

— Comment tu as fait ça ? me demandé, hébété.

Je lui lance un clin d'œil et décide de me lever.

— Il est l'heure de se préparer, non ? lui demandé-je avec un sourire taquin.

*

Nous sommes malheureusement de retour à la base et mon départ est ce soir, à 21h30.

Kingston est parti se vêtir de son uniforme tandis que moi, je suis partie préparer mes bagages. Quand je boucle ma dernière valise, Lucy attend ses réponses avec ses grands yeux bruns.

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant