Chapitre 54

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— Aïe ! Opal lâche mon oreille ! Maman aide-moi ! se plaint Ofelia.

J'entre dans la cuisine, mes doigts toujours en train de torturer sa pauvre oreille.

Ma mère arrive, affolée puis elle me voit et Ofelia.

— Opal, qué pasa ? demande-t-elle, confuse.

Je fronce les sourcils.

— Cette chose, désigné-je Ofelia. Cette chose qui me sert de sœur et qui te sert de fille ne sert absolument à rien ! Je lui ai dit de venir me récupérer à l'aéroport mais elle m'a foutu un lapin !

— Et je m'excuse ! J'étais avec Evan !

Je l'observe, outrée.

— Quoi ? crié-je en même temps que ma mère.

Je décide de lâcher sa pauvre oreille.

— Attends, ne dis pas que tu as passé ce petit branleur sans diplôme avant moi, ta sœur ?! crié-je, en colère.

Ofelia masse son oreille en me foudroyant du regard.

— Eh bien si ! J'ai une vie après tout !

— Tu m'avais promis de venir me récupérer à l'aéroport !

— Je suis désolée de te le dire, mais je voulais passer du temps avec Evan.

Je pose mes mains sur mes hanches, ne croyant pas mes oreilles. Dites-moi que c'est un rêve. Ma sœur... est la pire de garces !

Je ris jaune et je lui pointe du doigt !

— T'es une pute, une pétasse ! Tu es arr... Tu me dégoûtes Ofelia ! l'insulté-je, écœurée.

— Je te dégoûte ? C'est plutôt toi qui nous dégoûtes ! Tu assumes même pas ta responsabilité d'être mère ! Car oui, je sais qu'Alexa est ta fille mais tu l'assumes pas !

Ma main s'abat contre sa joue et un crêpage de chignon se lance. Je tire de toutes mes forces sur les cheveux de cette connasse de sœur et ma mère tente de nous séparer.

— Lâche ses cheveux, Opal ! me supplie ma mère.

Alors là, jamais !

Alors, comme ça je n'assume pas d'être mère ? Elle est qui pour me dire ce genre de chose ?!

Ma sœur me griffe le visage et tout à coup, une personne sonne à la porte. Nous nous arrêtons net.

— Evan ! crie ma sœur, visiblement heureuse.

Elle court vers la porte et je la suis de près pour donner deux trois mots à ce connard de novio. Quand Ofelia ouvre la porte, on s'attendait que c'est son Evan, mais c'est Halina.

Ma mère et ma sœur se figent tandis qu'Halina nous un regard d'incompréhension.

— Tu as oublié ton sac...

Je l'arrache dans main.

— Merci !

Bam ! Je claque la porte à son nez.

— Opal, c'est quoi ce délire ? me questionne ma mère, confuse.

Je soupire.

— J'ai pas envie d'en parler. Tu sais quoi, maman ? Va apprivoiser cette chose, dis-je en désignant Ofelia avec le menton.

Ma sœur aboie contre moi mais je monte dans ma chambre.

Quand je claque la porte, je m'affale sur mon lit et prends une grande inspiration pour calmer toujours cette colère.

Je déteste ma sœur.

Elle est qui pour me dire ce genre de chose ?

C'est elle qui a mis Alexa au monde ?

Je sais ce que je fais, mais elle n'a aucun droit à me balancer ce genre d'idiotie en pleine gueule !

C'est un très bon retour à la case départ...

Je prends mon téléphone et je lui raconte ma journée par message. Comme d'habitude. J'ai conscience qu'il ne voit pas mes messages, mais je garde espoir qu'un jour il répondra.

Je dépose par la suite mon écran et ma mère entre dans ma chambre.

— Opal...

— Vale, sifflé-je. J'ai vu Halina à l'aéroport et elle m'a proposé de me déposer chez moi. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête mais j'ai accepté car je voulais rentrer. Tout ça c'est à cause d'Ofelia !

Ma mère pose un regard bienveillant sur moi.

— Opal, Ofelia passe bientôt ses examens, c'est normal qu'elle soit à fleur de peau. Il ne faut pas lui en vouloir.

— mmm, fis-je en croisant les bras.

Ouais mais elle a osé de me frapper !

— Et toi, tu vas bien ? Tu as changé.

— Je suis juste épuisée à cause du travail, soupiré-je. J'ai dû rattrapé mon retard, mais ça va. Je pourrais me reposer, maintenant.

Elle n'a pas tord. Je suis épuisée depuis mon retour. Non seulement j'ai chopé une saloperie de grippe quand je suis revenue à New-York mais la tonne de travail qui m'attendait... Je n'avais plus du temps pour me reposer. Parfois je travaillais non-stop pendant deux jours, j'étais obligée de me reposer à l'hôpital ! Oui, ma vie est merdique.

Ma mère se lève et époussette sa tenue d'infirmière.

– Bon je dois y aller au boulot, annonce-t-elle. Essaies de ne pas tuer ta sœur. Tu es responsable d'elle !

Je ricane.

– Elle a vingt ans ta chose ! répliqué-je

Maman me lance un regard lourd et ferme la porte derrière elle.

*

Le lendemain.

J'ai décidé dans la matinée de faire un peu de shopping. Au Costa-Rica il fait terriblement chaud et je n'ai pas des vêtements adéquates pour affronter cette chaleur.

Je sors du magasin, satisfaite de mon achat mais une main se pose sur mon épaule. Affolée, je me retourne et mon genou part dans les parties intimes de la personne. Homme ou femme ça doit faire mal.

Je recule pour voir la personne, et je suis surprise.

Ah, mais je connais ce gars ! Il m'a guidé vers Enrique le lendemain de Noël !

— Si c'est Enrique, qui t'envoies pour me Kidnapper...

— Non, gémit-il, toujours courbé. Maître Enrique vous attend dans sa voiture... il veut vous parler. 

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant