Amor En El Desierto

Chapitre 62

— Opal, qu'est-ce que tu fais ici ?

En plus, il fait l'innocent, le connard !

Je m'approche de lui lentement, et Enrique comprend que je ne suis pas sur mon état normal. Il se lève et tente de s'approcher de moi, mais je lui fais un signe de s'arrêter.

Vaut mieux qu'il reste à sa place, c'est un conseil pour lui.

— Enrique, je n'arrive pas à y croire que tu oses de faire cela à ta propre fille, craché-je sèchement. Tu fais ça pour quel but ?

Il fronce ses sourcils, comme s'il est confus.

Ouais vas-y, fait le mec qui n'est au courant de rien.

Je serre les poings contre mes hanches et je me retiens surtout de sauter sur lui et écrabouiller sa gueule de criminelle.

— Opal, tu parles de quoi ?

C'est trop !

— Rends-moi ma fille ! Je sais que c'est toi qui a kidnappé ma fille chez Oxana !

Il ouvre grand ses yeux, surpris.

— Quoi ? Alexa... s'est fait kidnappée? demande-t-il, surpris.

Je passe mes mains sur mon visage. Faites que c'est un rêve.

Pourquoi il faut autant de comédie ? Il fallait que j'amenais un couteau avec moi pour lui menacer... j'étais sous le contrôle de la colère, je n'ai pas pensé à autre chose que d'aller chez cette pourriture.

Ça me dégoûte à un tel point d'être dans la même pièce que lui.

— Enrique, ne perds pas mon temps. Je te demande juste où est Alexa, sifflé-je. Ton petit jeu ne marche pas avec moi !

— Opal, calme-toi ! Je n'ai pas kidnappé Alexa ! crie-t-il à son tour.

Folle de rage, ma main se dirige tout droit vers sa joue, mais quelqu'un la maintient fortement et un silence de plomb plane dans cette fichue pièce.

Je pousse un long soupir et tourne mon regard vers Halina qui tient toujours ma main en élévation.

— Lâche-moi, casseuse de ménage, sifflé-je entre mes dents.

La pauvre conne ne laisse pas ses sentiments submerger pour une fois et soutiens mon regard d'acier. Ah bon, elle veut jouer à ça ? Elle ose me regarder droit dans les yeux après tout ce qu'elle m'a fait ?

D'un geste vif, je dégage de son emprise et me concentre une énième fois sur Enrique, qui lui, reste marbre.

— Je sais que c'est toi Enrique, c'est toi le maître de ce charabia et je peux te garantir quand je retrouverai Alexa, je...

— Tu vas faire quoi, Opal ? Hum ? Et qui tu dis que c'est moi qui détiens notre fille ? Pourquoi je ferai une chose pareille ? Opal, toi qui es infirmière, je pense que tu devrais revoir ta santé mentale !

Je passe une main dans mes cheveux emmêlés. Qui croire maintenant ?

Je n'ai aucune confiance envers cet enfoiré, mais d'un côté, je pense qu'il a raison. Pourquoi il voudrait kidnapper sa fille ?

Je... c'est trop compliqué.

— Peut-être que...

— Halina, n'entre pas dans les affaires qui te regarde pas. Ne fais pas comme l'autre fois, clamé-je froidement.

Tout ça c'est leur faute ! Si je n'avais pas rencontré cet enfoiré, si Halina n'est pas venu vers moi en révélant qu'elle était en cloque d'Enrique, rien ne s'était arrivé.

L'air commence à être étouffante. Il faut que je sorte.

Sans perdre une minute, je sors de la pièce en ignorant les appels d'Enrique.

Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici. Ça ne m'a rien rapporté.

Quelques minutes plus tard, je reviens à la maison et toute ma famille m'attend au pied des escaliers.

Putain, j'ai envie de parler avec personne.

— Opal, on trouvera...

— Ofelia, pour une fois dans ta putain de vie, ferme ta gueule, lui coupé-je vivement. Je veux être seule pour l'instant.

Ma mère pose sa main sur mon épaule pour montrer qu'elle me soutient coûte que coûte.

— On prendra un vol pour rejoindre Oxana, me dit-elle pour remonter le moral.

Je vais surtout tuer Oxana car elle était censée surveiller Alexa. Visiblement, c'est facile de briser une confiance...

Je remarque l'absence de Matthew. Où est-il passé ?

— Il est parti rejoindre quelques de ses connaissances afin d'obtenir quelques informations à propos de la disparition d'Alexa, s'exclame ma mère comme si elle a lu dans mes pensées.

Des larmes se forgent au coin de mes yeux et je hoche simplement la tête. Ce genre d'attention est terriblement touchant, surtout venant de sa part. Ma mère m'accompagne jusqu'à ma chambre et me laisse seule.

Je laisse mon corps s'effondrer sur le matelas en poussant un long soupir de tristesse.