Amor En El Desierto

Chapitre 36

De retour au Namibie.

L'année vient tout juste de commencer et nous sommes chargés par des nouvelles interventions dans les villages voisins. En ce moment, il fait tellement chaud, terriblement chaud et selon Owen, en Janvier, Février et Mars l'été est à son comble.

Ayant pitié de nous, Docteur Kang nous a autorisé pour ses prochains jours de nous habiller en tenue de ville, et non en tenue de travail. Heureusement avant mon retour au Namibie j'ai acheté un stock de short et de débardeur !

— Opal, récupère la boîte de secours !

Sans attendre une seconde de plus, je pars récupérer la boîte dans le camion, car oui, nous avons une intervention dans un petit village à côté de la base. Alors que je m'apprête à récupérer l'énorme boîte où se trouve quelques appareils médicales, une personne en tenue de militaire me bouscule légèrement sur le côté pour prendre ma place.

— Je pouvais le faire toute seule, Matthew, soupiré-je avec un léger sourire.

Il me lance un regard complice.

— Il fait chaud aujourd'hui, alors évite les efforts, me dit-il.

Je lève les yeux au ciel et lui fais signe de déposer la boîte à côté de Lucy.

— Et toi, alors ? Tu es resté debout comme un couillon sous le soleil.

— Sache que je surveillais vos arrières. Beaucoup de brigands viennent ici pour piller le village, me dit-il en passant un bras sur mes épaules.

Étant donné qu'on est assez loin des autres, je me pelotonne contre lui et soupire d'aise. Pendant un cour moment, j'oublie que j'ai du boulot.

— Encore trois mois à supporter ce bénévolat et je pourrai enfin partir, chuchoté-je.

Je lève mon regard vers Matthew et celui-ci hausse un sourcil.

— Tu n'aimes toujours pas ce bénévolat ? me demande-t-il, surpris.

Je détourne mon regard et regarde des dunes de sables au loin.

— Si... J'apprécie les interventions maintenant ! Rencontrer ces personnes, découvrir leur culture. Mais je préfère l'hôpital, c'est là-bas où tout a commencé.

— C'est là-bas où on s'est rencontré. Enfin, je t'ai vu, mais pas toi, rigole-t-il.

Je partage son rire et fixe l'heure sur ma montre. Putain, le temps passe beaucoup trop vite.

— Matthew, je dois retourner au boulot avant que Docteur Kang commence à soupçonner des choses.

– Je pense qu'il soupçonne des choses, souffle-t-il en pointant du droit une direction.

Je suis son doigt et vois docteur Kang me faire des grands signes. À contrecœur, je me détache du militaire avant de reprendre mes tâches.

*

Quelques heures plus tard.

Mes collègues et moi rangeons nos affaires dans le camion. Putain, cette journée m'a épuisé, et la seule chose que je veux, c'est d'être sous la douche et d'être mon lit. L'odeur de la transpiration est à son comble et quelques un d'entre nous s'est pris des coups de soleil, comme Ana qui est devenue rose comme à l'intérieur d'un trou duc'.

— Vous avez fait du bon travail et vous méritez tous d'un repos ! Je vous félicite ! nous complimente Hiroshi d'un ton bienveillant.

— J'espère que la cantine fera du poulet grillé, bien croustillant !  pense Esteban, en mettant de l'eau à la bouche à tout le monde.

Je secoue ma tête et range les dernières boîtes. Quand je tourne mes talons, je me retiens de crier. Devinez qui est devant moi ? La soit disant amie de Kingston.

Comment elle s'appelle, en fait ? Catherine ? Katerina ? Katelyn ?

Ouais, je pense que c'est ça.

Honnêtement, je n'ai pas envie de la voir, ni la parler, mais avec le peu de force qu'il me reste, je lance un sourire.

La brune fait de même.

— Bonsoir, je suis Katelyn Greyson, se présente-t-elle.

Ouais et ? Ce n'est pas pour autant qu'on sera pote, hin !

— Opal Lopez.

Elle pose sa main sur mon épaule et une lueur menaçante passe dans ses yeux verts.

— Je le sais, articule-t-elle. Ne t'approches plus de Matthew, il est à moi.

Je m'étrangle avec ma salive. Pardon ?

LOL ! Elle a dit que Matthew est à elle ? Mais depuis quand ? Elle est pas censé être en couple ?

J'espère d'avoir mal entendu.

— Ne t'approches plus de Matthew, répète-t-elle d'une voix plus menaçante.

Nan, finalement j'ai bien entendu. Très bien, même.

Une irritation naît en moi et j'ai une envie de foutre mon poing dans sa tronche.

— Excusez-moi, Madame la militaire, mais vous avez un fiancé et Matthew et à moi, donc je...

— Écoute-moi l'immigrante, Je te revois près de Matthew, je te défonce---

— Nan, c'est toi qui va m'écouter, pendeja, m'emporté-je avec colère. Déjà tu vas fermer ta grande gueule de salope et...

Et là tout à coup, quelqu'un pose sa main sur ma bouche. Je m'arrête et tourne mes yeux sur la personne. Oh my god, c'est Ramirez.

Elle a osé poser sa main sale sur moi ? Eww...

— Katelyn, je pense que vous devez partir, intervient-elle d'une voix froide.

Je suis bien trop choquée pour parler. Qu'est-ce qu'elle fabrique, celle-là ?