Chapitre 20

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Nous arrivons dans les environs de 21 heures et Kingston m'aide à porter mon sac. J'observe rapidement l'endroit où nous allons dormir, et pendant quelques secondes je me suis demandée où je suis. J'ai plus l'impression d'être à Las Vegas qu'au Namibie. Un magnifique hôtel s'impose devant moi. Il est grand et la façade est quasiment vitrée.

Je m'y attendais pas du tout que j'allais dormir dans un hôtel de cette sorte. Je me suis forgée l'idée de dormir dans misérable motel dégueulasse et tout...

C'est Matthew qui me sort dans ma rêverie et me fait signe de le suivre. Quelques minutes après, il me tend une clé.

— Je te laisse d'aller découvrir ta chambre et de déposer tes affaires, ensuite tu me rejoins juste ici.

— Ça marche, lui dis-je en récupérant la clé.

Il me tend aussi mon sac et s'éclipse aussi vite que son ombre. Où peut-il bien aller cette heure-ci ? Je croyais qu'il allait aussi rejoindre sa chambre...

Enfin bref, je rejoins vite ma chambre qui est aussi splendide. Vraiment ça pue le luxe ici. Depuis quand je n'ai plus remis mon pied dans un tel hôtel ? Et puis, c'est très rare que je me retrouve dans un hôtel. Avec mon petit salaire, je ne peux pas me permettre de dormir dans un hôtel cinq étoiles.

Je rejoins après l'endroit où Matthew m'a indiqué à l'attendre et une minutes après, il me rejoint.

Je me retiens de lui demander où était-il pendant ce temps et je lui lance un sourire.

— Que va-t-on faire ?

Ses yeux se posent sur moi.

— Il est l'heure d'aller manger, et ensuite on va se reposer pour demain.

Je fais une moue.

Quelques minutes plus tard, nous mangeons en parlant de temps en temps. Le repas est beaucoup plus meilleur que celui à la base militaire !

— D'ailleurs, n'utilise pas le Wi-fi de l'hôtel.

Je lève mon regard vers lui.

— Et pourquoi donc ?

— Le Wi-fi ici est payante et honnêtement, je n'ai pas envie de verser mon argent pour le Wi-fi, dit-il d'une voix neutre. Demain on ira en ville, il y a une bibliothèque où le Wi-fi est gratuit. Je te laisserai trente minutes pour faire ce que tu as à faire et ensuite on cherchera les analyses de sang.

C'est tout ? Pas de petit-rendez vous amoureux ? Étant donné que notre date était fichu l'autre fois, je croyais qu'on allait le rattraper... Mais je ne pense pas que Matthew est du même avis que moi. Il est tout le temps professionnel, on dirait qu'il n'a pas de vie privée... Peut-être dois-je le recaler, après tout, je ne pense pas qu'on sera vraiment en couple car de un, c'est le meilleur pote de mon frère, et de deux, il est très froid et souvent très distant.

— Je pense que tu avais besoin  d'une personne du domaine médical pour récupérer les analyses ?

Il m'observe un long moment jusqu'à que je me sens gênée.

— Exactement. Tu pensais à autre chose ?

Je lui lance un sourire afin de cacher ma tristesse. Oui je pensais à autre chose, je croyais que chercher ces putains d'analyses étaient un prétexte pour passer plus de temps ensemble, de se connaître d'avantage...

— En fait... j'avais besoin de faire un tour au centre...

Quelqu'un pose un plateau à côté de nous avant de s'asseoir. J'ouvre grand mes yeux en reconnaissant la personne. Le connard d'Assim. Rapidement, mon sang se glace dans mes veines alors qu'une colère vibre en moi.

Qu'est-ce qu'il fout ici ce connard ? Il a fait exprès de s'asseoir à côté de nous !

Je prends une grande inspiration pour calmer cette rage.

— Assim, qu'est-ce que tu fabriques ici ? demande Matthew froidement.

Assim lui sourit d'un air hypocrite.

— Le colonel m'a désigné moi et avec quelques autres collègues pour récupérer des commandes ! Je ne savais pas que vous étiez ici, s'exclame-t-il avant de tourner sa tête vers moi. Oh, Opal. Comment vas-tu depuis que j'ai envoyé croupir derrière les barreaux ?

— Et toi comment vas-tu ? J'ai entendu dire que tu vas te faire rétrograder à cause de ton comportement intolérable envers les autres ? Coup dur, hum ? raillé-je avec froideur.

Sa mine se décompose. Je le vois ouvrir sa vilaine gueule et rapidement, je le devance et jetant le contenu de mon verre de jus sur son uniforme.

— Oups, je n'ai pas fait exprès, dis-je faussement surprise. D'ailleurs, veille que ton repas ne soit pas empoisonné, une infirmière en colère est capable de tuer une personne sans qu'autrui le sache.

Il déglutit et observe son repas. Pendant ce temps, je me lève et décide de retourner dans ma chambre. Sa tête m'a suffisamment saoulée 

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant