Chapitre 48

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L'opération s'est terminé depuis deux heures et Assim est dans sa chambre, toujours sous anesthésie.

Je ne pensais pas qu'Assim est ce type de personne. Il fait du trafic de diamant et je sais au Costa Rica et aux États-Unis, un paquet de personne procède cette stratégie.

Pourquoi il a fait ça ? Il a sans doute eu des problèmes avec des petits mafieux et du coup, il est obligé d'être sous leurs ordres. Ou peut-être, il est du camp ennemi et que son but était d'anéantir cette base.

Je secoue ma tête pour enlever cette idée farfelue. Même si Assim au départ était gros con, il a vite changé de facette avec moi. On va dire qu'il est devenu sympathique et m'a un peu conseillé.

Il a en tout cas une triste vie.

Adossée contre le flamboyant, j'ai une vue sur le terrain de baskets où quelques militaires jouent, d'autres sont sous les arbres pour se cacher du soleil et profiter de cette brise fraîche.

J'avais l'habitude de voir Assim jouer au basket et de vociférer comme un porc à son coéquipier quand celui-ci n'arrivait pas a rattrapé le ballon.

Je soupire et je vois Matthew s'asseoir à côté de moi. Par habitude, je serre les doigts contre sa main et pose ma tête sur son épaule.

— Que va-t-il arriver à Assim ?demandé-je, hésitante.

Matthew garde le silence, comme s'il hésitait lui aussi. Je lève ma tête vers lui et finalement, il me regarde avec un regard indéchiffrable.

— Ils vont le questionner. Le colonel soupçonne qu'il est de mèche avec un cartel ou truc comme ça.

— C'est tout ?

Je me redresse, surprise. Honnêtement, je m'attendais à pire comme la peine de mort ou un truc comme ça ! Assim, a quand même trahi l'armée...

— Ils vont l'envoyer aux États-Unis et sera jugé par le tribunal militaire de New-York, continue-t-il. Je serai présent ce jour-là.

— Mais il t'arrivera rien ? demandé-je, anxieuse.

Il sourit vague et passe sa main dans mes cheveux emmêlés.

— Je ne sais pas, articule-t-il. Mais une chose est sûre, les problèmes d'Assim ne vont pas se régler de sitôt. Ah oui, dit-il pour changer de sujet. Pourquoi... tu avais du sang sur ton visage quand tu es sorti du bloc opératoire ?

Je fais une moue dégoûtée et repense cette scène morbide. Je n'ai pas peur du sang, loin delà étant donné que je suis infirmière, mais... c'est trop compliqué à expliquer. Le sang d'une autre personne s'est giclé sur mon visage et j'ai pensé aux bactéries que je peux choper.

— Ramirez a sans faire exprès coupé un vaisseau sanguin. Même si elle a pas fait exprès, j'ai vu à travers son masque son horrible sourire, grogné-je. À ce moment-là, je voulais l'étriper !

Matthew rit un peu et m'embrasse sur la bouche pour une courte durée. Perdue, je lui envoie un regard.

– On dirait ton frère quand il est en colère. Non mais vraiment, vous vous ressemblez beaucoup avec ce petit plie entre les sourcils quand vous êtes frustrés, dit-il avec humour.

Je lève mon regard au ciel. Et c'est reparti...

— C'est censé être un compliment ?,dis-je sarcastiquement.

— OPAL ! me hèle quelqu'un.

Pas besoin de se retourner pour savoir que cette voix appartient à Lucy. Elle vient tout juste casser notre ambiance avec Matthew. Je lui fais un sourire désolé.

— Le travail m'attends, désolé... soufflé-je d'une voix triste.

Matthew m'embrasse la joue et me fait ensuite un sourire.

— Va-y, dit-il.

À contrecœur, je repars à mon travail.

*

Deux autres semaines sont passées et voici notre dernière semaine de notre bénévolat.

Enfin, je vais retourner chez moi ! Enfin, je vais reprendre mon travail à l'hôpital ! Enfin, je vais revoir mon chat !

Mais, je vais commencer aussi une nouvelle page...

Je suis contente de partir d'ici, mais c'est synonyme aussi que je ne verrai plus souvent Matthew.

Je chasse mes pensées et continue ma lecture de ces nouvelles analyses de sang.

— Tout le monde est clean, annoncé-je au docteur après ma lecture des analyses de sang.

— Tous les analyses ? Tu es sûre ?  demande docteur Hiroshi

Je hoche la tête vigoureusement. Il y a deux-cent mâles ici, et tout le monde était inscrit sur les feuilles.

Pour une fois, la mini clinique est vide. Plus de patients, rien. Enfin, de temps en temps, quelques militaires arrivent car ils se sont blessés, mais sans plus.

Quant à Assim, il est déjà aux États-Unis et attend son procès. Je n'ai  pas eu le temps de le revoir et j'avais un paquet de question !

Peut-être, je le reverrai à New-York.

Quant à ce Daniel qui ne guérit jamais, il a enfin repris son travail et tous les jours il vient nous saluer.

Enfin bref.

Mon travail prend enfin sa fin pour cette journée. Alors que je m'apprête à me diriger vers le dortoir, une main qui tient mon épaule me fait arrêter. Je me retourne rapidement, surprise, et découvre Matthew avec une mine extrêmement grave.

— Tu m'as fait peur, dis-je, surprise. Quelque chose ne va pas ?

— J'ai réussi de négocier avec le colonel. On a quatre jours pour nous.

— Hin ?

— Ça te dis de venir avec moi à Windhoek ?  

Amor En El DesiertoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant