Une dernière danse//Mekra

51.0

Sophie Assmey

Je tappe plusieurs fois sur la porte, je crois que je n'ai jamais frapper aussi fort de ma vie.
Apres plusieurs minutes la porte s'ouvre, il est en caleçon, des cernes de plusieurs Kilomètres sous les yeux et un teint pâle, vitreux.

-Ah, t'es là.

-C'est tout ce que t'as à dire ?

Il acquiesce, je soupire en le poussant, je ramasse les bouteilles vides au sol et les jettes à la poubelle, cette appartement est une réelle poubelle.

-J'ai pas eu le temps de ranger.

-T'es fière de toi ? T'es fière du taudis dans lequel tu vis ? Putain mais tu te vois Hakim ?! On dirait un putain de drogué !

-Oh doucement poulette...

-Pardon ?! Tu viens de gacher mon anniversaire en réapparissant comme une fleur et encore je devrais y aller doucement ? Si t'as besoin que je te foutte une tarte pour te réveiller je le fais volontiers.

-Mais c'est pas ma faute

-« mais c'est pas ma faute » tu vas faire quoi chialler ?

-Mais tu me manquais.

Aïe. C'est dur.
J'ai l'impression de devoir engueuler un enfant mais que cet enfant commence a faire une tête mignonne.

-C'est pas une excuse. Ressaisis-toi, tu baigne dans les bouteilles d'alcools, y a du linge sale partout et puis, puis toi.

-Quoi moi ?

-T'es dans un salle état. Va prendre une douche, habille toi je vais ranger.

-Pourquoi tu fais ca ?

-T'aider.

-On peut pas genre parler au lieu de retaper mon appart ?

-Va à la douche.

Je veux pas. Je ne veux pas parler avec lui. ok je l'aides si il en a besoin mais il ne faut pas qu'il s'imagine des trucs.
Je suis entrain de ranger quand mon téléphone sonne

-Allô ?

-Ouais Sophie, j'ai vu la story insta de Gabriella en studio avec les mecs et tu réponds pas à mes textos, t'es où ??

Putain de merde. Antony.

-Je suis aller aider une copine en galère. Désolé j'aurais du t'envoyer un message mais c'est un peu aller vite.

-Pas grave, tu veux que je viennes te chercher ?

-Non non c'est bon ! Je, heu, je dors chez elle ce soir.

-Ah ok. Bon. A demain.

Il a raccroché. Je n'aimes pas mentir mais là je n'avais pas tellement le choix....

-Alors comme ca je suis une copine en galère ?

Il est là planté devant sa chambre avec seulement une serviette autour de la taille, seigneur enlever moi ces pensées de la tête.

-J'avais pas le choix

-C'était ton keum ?

-Oui.

-Antony hein. Heureusement qu'au début de nous deux tu me disais que tu t'en battais la race de lui.

-J'ai changer d'avis.

-T'es heureuse avec lui.

Oui. Oui je suis heureuse, mais les mots ne veulent pas sortir de ma bouche. Alors je me concentre sur la serpillière en hochant simplement la tête.

-Tu l'aimes ?

Pas autant que toi. C'est ca qu'il veut entendre, et c'est ce que mon cerveau m'hurle, alors comme seule réponse je trouves

-Je sais pas.

-Et moi ? Et moi tu m'aimais ?

Qu'une garce, il faisait la pleureuse il y a 30
minutes mais la je reconnais bien Hakim.

-Arrêtes avec tes questions débiles.

-T'étais heureuse avec moi.

Il m'emmerde.

-J'ai dis arrêtes Hakim.

Je lui tourne le dos après lui avoir lancé un regard noir et pars dans la cuisine ranger ce que j'avais sortis.
En fermant le placard je sens une main dans mes cheveux, il les poses sur mon épaule et pose sa tête sur l'autre. Ses mains viennent se poser sur mes hanches, sous mon teeshirt.

Je n'ai pas envie de le repousser mais la petite voix dans ma tête m'hurle de le faire.

-Si tu savais a quel point tu m'as manquer.

Il dépose des baisers dans mon cou après avoir chuchoté cette phrase à mon oreille.

-Enlève tes mains, vite.

Dieu merci il me reste un peu de bon sens.

-Ok.

Il lève les mains en l'air et sors de la cuisine.

-Viens dans le salon ! Viens !

Pourquoi il hurle ce con ??

-Ques qui a ??

-Faudrait pas qu'on ait une conversation ?

-Je suis pas sure d'en avoir envie Hakim.

-Mais tu veux peut être entendre ce que j'ai à te dire.

Non, tellement pas.
Fin peut-être, juste par curiosité.
Alors, juste par curiosité, je m'assoie en tailleur en face de lui.

-Parles Akrour.

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