chapitre 34

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Nous n’avons pas échanger une parole depuis notre départ du siège de la société jusqu’à son appartement.  Je l’ai volontairement ignoré,  en regardant défiler les building de Manhattan. 

Et colin a fait du colin. Autrement dit, il n’a ouvert la bouche et il a tiré la tête. A moins que ce soit son expression habituelle.  Je n’ai toujours pas tranché la question… A peine rentré chez lui, il jette ses clés de voiture sur une console et se dirige vers la cuisine.

Colin- Tu veux boire quelque chose ?

C’est limite criminel d’avoir des attitudes aussi sexy !

Shaïna- Oui, merci.

J’ai envie de lui demander de me servir un truc fort. A mon avis il ne me faudrait pas qu’un verre. Mais je dois garder les idées clairs.

Il revient, une bouteille de bière dans chaque mains. Je le remercie d’un sourire. Son regard se perd un instant dans le mien, puis il donne un coup de menton en direction du sous-sol.

Colin- On y va ?

Shaïna- Je te suis.

Je lui emboîte le pas, troublée. J’avale une longue lampée de bière. Une fois dans la salle de répétition,  il allume les lumières et tourne plusieurs boutons sur ses postes.

Colin- Mets-toi à l’aise.

Je retire ma veste et la pose sur l’un des canapés. Je me dirige ensuite vers mon synthé,  qu’Adam a pris soin de ramener du concert la dernière fois.

Shaïna- Adam répète avec nous ?

Colin- Non.

L’ aconique, comme toujours. Je crois bon de creuser un peu plus. J’ai besoin de savoir à tout prix quelle lubie biscornue l’a poussé à changer d’avis. Pourquoi décide-t-il soudain de se retrouver seul avec moi, alors qu’il s’est ingénié à m’éviter jusque-là ?

Shaïna- Pourquoi ?

Colin- Parce qu’on a besoin de répéter ensemble.

Je le regarde sous incompréhension. Un sourire, ironique à souhait, se Paint sur son visage. Il approche lentement de quelques pas. Une main dans une poche, sa bière dans l’autre, il lève un sourcil moqueur. C’est repartie pour les boutades !

Colin- Au concert, ça a bien fonctionné nous deux. J'veux qu’on travaille là-dessus pour l’album . 

J’ouvre les yeux, surprise. Il tient vraiment à ce que nous travaillons ensemble sur son album ? Je le considère d’un air soupçonneux. Essai-t-il de m’amadouer ?

il réduit encore un peu la distance,  m’obligeant à lever la tête. Un sourire sarcastique étire ses lèvres.

Colin- Tu croyais que je t'invitais pour quoi, au juste ?

J’hausse simplement les épaules. Colin éclate de rire. Comme j’ai reculé vers le murs, il pose sa main juste au-dessus de mes cheveux. Son regard bleu pâle s’ancre au plus profond du mien.

Je me mord la lèvre. Son regard tombe aussitôt sur ma bouche, tandis que la sienne dessine un nouveau sourire, plus coquin cette fois.

Shaïna- Pour jouer.

Ma voix et ferme. Colin sourit de mon sous-entendu.  Dès fois, je ferai mieux de me taire, au lieu de dire des âneries.

Colin- Je crois que nous allons jouer, Shaïna,  mais de la musique pour commencer.

Shaïna- Je ne pensais qu’à faire de la musique, colin.

Colin- Oh ! J'suis vexé. T’es en train de prétendre que tu refuserai de monter à l’étage, dans une pièce tout aussi intéressante ?

Bon sang ! Quand il aligne plus de trois mots, c’est toujours pour balancer des conneries !

Shaïna- Je préférerai m’arracher moi-même les boyaux, et d’être sourde que de t’entendre dire des conneries.

Il pouffe de rire et passe le dos de sa main contre ma joue, avant de reculer pour saisir sa guitare. Il me lance un clin d’œil amusé.

Colin- T’es sûrement la première nana à me renvoyer paître aussi ouvertement.

Shaïna- Oh, pauvre petit. Et tu es frustré ? Vexe ?

Colin- Hum… Ça me rend conquérant.

Il va devoir travailler dur pour me « conquérir », comme il dit.

Shaïna- Bon courage. Aucun homme n’a réussi a me « conquérir » pendant un ans, ce n’est certainement pas toi qui va y arriver.

Il sourit de plus belle.

Colin- Allez, Shaïna,  mets-toi derrière ton clavier et… joue avec moi…

is it love colinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant