chapitre 24

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Après avoir raccroché avec Lisa, une vague de nostalgie s’empare de moi. Je quitte le canapé et me dirige vers mon piano. Je m’assoie sur le fauteuil et laisse mes doigts tremblent frôler les touches. Quand je regarde colin chanter, je le sens possédé par sa musique.

Tout comme moi, par la mienne. Je suis envoûtée par sa voix. Je me rappelle du premier concert que l’on avait fait, avec moi au piano. J’avais peur que nos fans n’aiment pas. Mais c’est tous le contraire, ils ont adorés.

Sa m’avait permis de me sentir plus à l’aise sur scène. Mouvoir mes doigts sous les feu des projecteurs et de partager ma chanson avec mon public.

Mes doigts s’envolent tous seuls sur les touches et la musique remplit mon appartement. Un pincement au cœur m’envahit.  C’est agréable de rejouer. J’ai l’impression de libérer mes épaules d’une sangle d’acier qui m’ enfermait dans une bulles, qui ne voulait pas éclater,  pour ne pas que je voie la réalité en face.

Adrian est décédé en voulant me sauver et, a force de ne pas vouloir le laisser partir, je n’ai pas profiter pleinement.  Alors que j’aurais pu vivre encore plus d’aventure en faisant mon deuil. Je sais qu’il aurait voulu me voir heureuse et me remettre avec quelqu’un, au lieu de repousser chaque homme qui m’ approché.

Il n’aurait  pas  voulu, non plus, que je pleure tous le temps, mais que je pense plutôt aux bons souvenir heureux qu’on a eux ensemble.

D’anciens morceaux, que j’ai composé quand nous étions ensemble,  reviennent me hanter. Je les reproduits sans aucun mal, alors que je pensais les avoirs oubliées. Toutes mes sensations quand je jouais du piano, resurgissent.

A chaque note, je me surprend à songer, à nos moments heureux avec Adrian. Je fais ressortir tous mes sentiments grâce a ma musique. Je devrais retourner sur sa tombe pour faire complètement mon deuil.

Et rappeler mon deuxième père. Celui qui nous a pris sous son ailes, les garçons et moi. Mais pour sa, il faudrait que je refasse des recherches, vus que je n’ai plus aucune nouvelles, depuis quatre ans. Ce n’est pas le moment d’y penser.

Il faut que je vive le moment présent, en honneur à la mémoire de mon première amour.  Plus je joue et plus je ressens le besoin de composer plus de chanson au piano. Une nouvelle vie s’ouvre devant moi et j’ai  envie de la graver en musique.

Je vais partager ces moments de bonheur et d’émotions avec un homme que je désire autant que je déteste.

Mes parents seraient sûrement fière de ce que je suis devenue, comme l’est abuela.  Ils m’ont  toujours dit d’aller  au bout de mes rêves. Et que même, si mon métier aller être dans la musique, ils respectaient mon choix.
Mais ils voulaient que je fasse des études, au cas où. J’ai  réalisé leurs souhaits.

Depuis petite, je me sens épanouie dans le milieu de la musique et pas dans autre chose. Ils me manques tellement.  Si, un jour, j’ai des enfants, je ferai tout mon possible pour qu’ils réalisent leurs rêves. Comme mes parents ont cru au mien.

Une douleur aigüe envahit ma poitrine. Ma musique devient lourde et oppressante,  elle épouse la moindre de mes émotions.  J’essaie de me concentrer sur autre chose. Mais limage de colin se greffe dans mon esprit et, étrangement, ma musique se métamorphose,  devient plus sensuelle.

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Matt est assis sur mon bureau. Il joue avec mon agrafeuse,  la faisant sauter dans la paume de sa main. Un sourire inonde son visage, comme s’il préparera un mauvais coup. Son petit air espiègle ne me dit rien qui vaille.

Matt- Tes contente, hein ?

Shaïna- Contente de quoi ?

Je ne comprend vraiment pas son allusion.  Mais je le sens venir avec ses gros sabots.

Matt- Allez, hermana, je ne te crois pas le moins du monde. Tu vas passer toutes tes soirées chez colin pour répéter. Tu sais ce qui se passe quand deux adultes consentants sont dans la même pièce ?

Je lève les yeux au ciel. Ah, matti, mon petit bas boy trop sensible !....

Shaïna- Colin et moi n’avons pas ce genre de relation, tu le sais bien. Nous allons bosser les morceaux.

Matt me dédie une moue moqueuse, puis un sourire revient sur ses lèvres.

Matt- En tout cas, tu l’as bien mouché ! Je ne l’avais jamais vus aussi énervé,  et pourtant je l’ai déjà vu furieux… j’avais l’impression qu’il allait te dévorer sur place.

Un frisson violent me submerge.  Je suis aussi énervé qu’ émoustillée. Le terme « dévorer  «  de matti ne m’a jamais semblé aussi bien employé.

Matt- Et quand tu lui as balancé «  teste-moi « , j’ai cru que de la fumée allait lui sortir des oreilles. Bon sang, tu n’aurais pas été ma sœur, j’aurais été excité !

Shaïna- Sauf que toi, tout t’excite !

Il s’esclaffe et joue avec l’agrafeuse, jusqu’à ce qu’il se pince les doigts et pousse un cri peu viril.  Je me moque de lui a mon tour.

Shaïna- Haha, bien fait. Même l’agrafeuse s’est  vengée !

Matt ignore ma réflexion,  avec une indifférence évidente,  et revient à son sujet favori du jour : moi !

Matt- Tu as bien fait de ne pas te laisser manipuler, sha. Si tu montre une trace de faiblesse devant lui, il ne fera qu’une bouchée de toi.

Shaïna- C’est un traitement de faveur, ou il est comme ça avec tout le monde ?

Matt me sonde d’un regard pénétrant.  Son allégresse habituelle s’estompe légèrement. Il passe son pouce sur son sourcil.

Matt- Disons que c’est compliqué. Colin…. C’est colin ! On ne lui a jamais vraiment appris la signification du mot confiance.  Personne n’entre dans son cercle. Il s’est élevé tout seul et il a traversé des trucs pas sympas. Ça a laissé des traces. Alors non, c’est pas que toi. Il se méfie de tout le monde.

J’ai peut-être une chance de gagner sa confiance.  J’ai envie de creuser au-delà des apparences.  Colin semble tellement plus intéressant que ce qu’il montre aux autres !....

Shaïna- Beaucoup de gens connaissent des difficultés dans la vie. C’est pas pour autant qu’ils sont désagréables.  Regarde, nous !

Matt acquiesc et se redresse,  prenant appuie sur la cloison branlante séparant nos deux bureaux.

Matt- Je sais bien, mais colin a un petit côté sauvage. Il faut l’apprivoiser,  si tu vois ce que je veux dire..

Je ne relève pas son allusion et lui fait signe de retourner travailler.  Il m’adresse un sourire ambigu,  mais obéit et s’éloigne en rigolant.

Au moment où j’ouvre un nouveau fichier Excel, je reçois un e-mail. Min cœur tressaute en apercevant le nom de l’expéditeur.  J’ouvre avec une lenteur que je ne me connaissais pas. Tout ça pour un simple message.  Mais avec lui, je m’attendais à tous !

Colin- Ce soir, vingt heures. Sois à l’heure.

C’est du colin tout craché.  J’ai tout juste le temps de rentrer me doucher, d’embarquer mon clavier et de rejoindre adam et zack, qui viennent me chercher

is it love colinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant